« Jeunes et Initiatives Economiques Solidaires », les suites de l’étude
L'étude Jeunes et Initiatives Economiques Solidaires publiée par le RTES en 2010 s’intéressait plus particulièrement au processus de création de ces initiatives, et aux conditions pour que celles-ci soient mieux connues, reconnues et soutenues. En prolongement direct de ce travail qu'elle avait réalisé pour le RTES, la SCOP Développements et Humanisme conduit une nouvelle étude.
Celle-ci met l’accent sur la pérennité économique, les impacts et l’accompagnement de projets économiques solidaires portés par les jeunes. Menée en partenariat avec la Caisse des Dépôts, les Régions Limousin, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et le conseil général de Meurthe-et-Moselle, elle suit jusqu’en 2014 les évolutions d’une quinzaine de réalisations (associations et Scop principalement) ancrées dans les territoires de ces collectivités.
De l’ouverture d’un restaurant-boutique-hébergeur d’associations culturelles dans un village en voie de désertification de la Creuse à l’animation d’un atelier vélo ouvert à un public volontairement très hétéroclite en passant par l’organisation d’universités populaires ou l’ouverture d’une librairie en milieu rural, tous les projets ont un caractère innovant en ce qu’ils développent des services répondant à des besoins (matériels mais également sociaux et culturels) non satisfaits sur leur territoire. Le cœur « productif » de leurs activités est un support pour créer du lien social et des échanges (ateliers socio-pédagogiques pour rétablir le lien parent-enfant, balades gourmandes découverte du patrimoine, …).
Soucieux de toucher l’ensemble des publics, ils ont souvent la préoccupation constante de rapprocher des mondes qui s’ignorent (art contemporain et entreprise) ou dont la rencontre pose problème (jeunes des quartiers défavorisés et monde du travail ou monde des médias); leur lieu de production ou de travail devient alors lieu de vie souvent ouvert au plus grand nombre (coin bibliothèque ouvert aux habitants du village ou aux clients d’une boutique, café restaurant relais d’information et de mobilisation dans un quartier, …). Enfin, la prise en compte intégrée des enjeux liés au développement durable (gestion des déchets, énergies renouvelables, modes de vie et de consommation alternatifs) est une caractéristique forte des projets.
Cette étude au long cours doit permettre de favoriser la reconnaissance des jeunes comme porteurs d’initiatives économiques sociales et solidaires et de valoriser leurs impacts sur eux-mêmes, sur leurs territoires et sur ce qu’ils apportent à l’économie sociale et solidaire en général en termes de renouvellement de pratiques et de valeurs. La plus value d’une analyse prolongée sur plusieurs années sera d’observer la façon dont les fragilités de ces initiatives se résolvent ou non dans la durée et de s’intéresser aux difficultés et carences dont font état les porteurs en matière d’accompagnement. Attentive à leurs potentiels et difficultés propres, elle entend susciter des réflexions pour un soutien qui favorise leur pérennité économique et la consolidation des emplois créés.
Pour plus d’informations, www.developpements-et-humanisme.eu