Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Publié le 27 mars 2017

L’Avise publie une étude sur l’expérience de l’évaluation d’impact social

Réalisée par l’Agence Phare pour l’Avise- avec le soutien du Fonds social européen, de la Délégation interministérielle à l’ESS et du groupe Caisse des Dépôts- cette étude porte sur les pratiques et les représentations de l'évaluation de l'impact social dans les structures d'utilité sociale.

S’appuyant sur une vingtaine d’entretiens approfondis de dirigeants de structure de l’économie sociale et solidaire (ESS) couplé à un travail d’analyse documentaire, l'étude met en avant : -la diversité de pratiques d'évaluation menées par les structures d'utilité sociale, -les leviers internes (améliorer le pilotage d'action, mobiliser ses salariés, dans le cadre d'une stratégie de changement d'échelle ou pour se distinguer de l'existant) et externes (pour rendre des comptes aux financeurs, candidater à des appels à projets,...). -les motivations (majoritairement pour valoriser son impact social dans une optique de communication externe ; plus rarement pour améliorer son impact social); et les freins (politiques, stratégiques ou liés à une méconnaissance de l'évaluation d'impact social) qui conduisent les responsables de structure d’utilité sociale à réaliser une évaluation d’impact social et qui agissent sur leurs choix méthodologiques.

Le document de synthèse de cette étude présente cinq pistes d'actions à court et moyen terme et propose quatre grands défis à relever pour l'avenir : -Faire de l’évaluation de l’impact social un levier d’innovation sociale. L’évaluation lorsqu’elle se fait de manière normative, avec des indicateurs standards imposés, peut inciter les structures à se développer pour répondre uniquement aux attentes, au détriment de l’innovation sociale. -Encourager les financeurs à s’intéresser également aux domaines où des mesures tangibles sont difficiles à réaliser. De nombreux projets s’adressent à des problématiques enracinées, complexes, dont les résultats ne sont pas nécessairement concrets et ne peuvent s’évaluer que sur un temps long. -S’assurer que les structures d’utilité sociale ont les ressources et les capacités suffisantes pour évaluer l’impact social. Evaluer l’impact social nécessite la mobilisation de ressources et de compétences particulières. La majorité des structures d’utilité sociale n’en dispose pas. -Convaincre que l’évaluation de l’impact social favorise le décloisonnement des politiques publiques et plus largement des parties prenantes intéressées à l’action. Chaque partie prenante- de par son intérêt spécifique- peut ne s’intéresser qu’à une seule dimension de l’activité. Or la création de la valeur sociale est complexe et passe bien souvent par l’articulation d’un ensemble de pratiques.

Téléchargez la synthèse de l'étude de l'Avise sur l'expérience de l'évaluation d'impact social.