Philippe Hervieu, Vice- président du Conseil régional de Bourgogne en charge de l’ESS et de la transformation écologique de l’économie

Philippe Hervieu entame un deuxième mandat de Vice président de la région Bourgogne. Après un travail de structuration et de visibilité des réseaux en place, la politique du conseil régional s’oriente vers la mise en avant des valeurs de l’ESS dans le cadre d’une transformation écologique de l'économie.

Quelles ont été les grandes lignes de votre action lors du premier mandat ?
Lors de ma prise de fonction en 2005, il n'y avait pas d'élu en charge de l'ESS dans les collectivités bourguignonnes. Notre action a permis de réveiller une économie sociale et solidaire qui était déjà bien implantée sur le territoire régional, mais qui manquait de visibilité. Nous avons agi en direction de la Cress et des principales têtes de réseau du secteur (Urscop, Urei, Coorace, Fnars...) en leur proposant de signer des conventions pluriannuelles d'objectifs et de moyens. Ce cadre de travail partenarial plus stable a permis à ces acteurs régionaux de mener des politiques de développement et de structuration de leurs réseaux. Nous avions besoin de travailler à ce que l'ensemble de ces acteurs se connaissent mieux et se reconnaissent comme membres de la famille ESS. Nous devions sortir d'un trop grand éparpillement par secteur et par département. Ce rapprochement s’est notamment concrétisé avec le regroupement dans un même lieu des sièges de la Cress, de l'Urscop, de la coopérative d'activités l'Envol, de Bourgogne. Et d'autres structures devraient bientôt les rejoindrent.

Quel intérêt voyez-vous au RTES ?
Il nous semble essentiel de participer aux travaux de ce réseau ressources sur l’ESS. C’est un outil qui aide à renforcer le poids de l'économie sociale et solidaire au sein des collectivités locales. Nous sommes, là encore, dans une logique de décloisonnements et de structuration de réseaux indispensable à une plus grande visibilité du secteur.

Quelles sont vos ambitions pour cette nouvelle mandature ?
En 2009, nous avons adopté un Plan régional de développement de l'ESS organisé autour de quatre grandes idées : dynamiser, structurer, pérenniser et populariser. Nous allons poursuivre sa mise en oeuvre lors de cette nouvelle mandature. Notre action va par ailleurs s'étendre à un volet de transformation écologique de l'économie. Il s'agit d'inciter les entreprises classiques à s’approprier progressivement les valeurs portées par l'ESS. Les réflexions sont en cours au sein du nouvel exécutif régional. Nous envisageons différentes pistes de travail comme la création d'un label régional de responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Cela pourrait, par exemple à terme, permettre aux entreprises obtenant ce label d’accéder à des aides bonifiées.


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