Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Publié le 5 octobre 2009

Premier rapport national sur l’Altra Economia en Italie

Le 15 septembre 2009 est sorti le 1er rapport national sur l'Altra Economia. Réalisé par le cabinet coopératif Obi-One, ce rapport met en évidence la vitalité de ce secteur, et sa jeunesse. Il part d'une approche radicalement différente des travaux habituels menés en France pour mesurer le poids de l'économie sociale et solidaire.

Le périmètre retenu pour l'étude est en effet le suivant: -l'ensemble des entreprises industrielles ou de services dont les activités s'exercent dans les domaines d'activités caractéristiques de « l'altra economia »: agriculture biologique, commerce équitable et solidaire, finances éthiques et crédit coopératif, énergies renouvelables, recyclage, logiciels libres et tourisme responsable -les organisations à but non lucratif (associations, coopératives sociales) qui ont des caractéristiques économiques significatives. La définition retenue pour l'Altra Economia est la suivante: «Un système d'activités économiques, qui produit des biens sur le marché ou des services en lien avec l'action de l'État, et d'activités sociales, qui ont comme objectif d'améliorer le bien être des citoyens, le lien social et le développement durable. Les acteurs qui développent ces activités sont des organisations économiques (entreprises ou coopératives) ou sociales (associations, fondations, réseaux,..) qui se soustraient à la logique d'une production de marché ayant comme unique finalité le profit, et qui sont autonomes vis-à-vis du pouvoir de l'État ». Si le rapport souligne que les chiffres indiqués ne sont qu'une mesure économique, basée sur des indicateurs traditionnels, qui ne dit rien de la qualité sociale des produits et de leur valeur pour la collectivité, on peut noter avec intérêt que 167 000 organisations sont dénombrées (121 730 entreprises et 45 479 structures à but non lucratif avec une dimension économique significative). Ces organisations contribuent pour 3,82% au produit intérieur brut italien, et pour 6% aux emplois. Le rapport présente enfin quelques exemples de politiques régionales de soutien à l'Altra Economia: soutien réglementaire, promotion des produits, produits achetés dans le cadre des achats publics, application de processus (par exemple politique de recyclage dans la gestion des déchets, utilisation de logiciels libres dans les écoles et les administrations), soutien direct et indirect (incitations économiques, réalisations ou mises à disposition d'infrastructures, dégrèvements d'impôts,..). Un rapport plein d'enseignement, disponible pour l'instant en italien.

Pièces jointes