Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Publié le 26 octobre 2011

Retour sur les Assises Régionales de Champagne-Ardenne

Le Mardi 20 septembre à Châlons-en-Champagne se tenait la journée de clôture et de restitution des Assises régionales de l’ESS. Jean-Paul Bachy, président du Conseil régional Champagne-Ardenne et Michèle Severs, présidente de la CRES ont introduit cette journée. Symbole de l’implication du Conseil régional et de la transversalité de l’ESS : sept vice-présidents sont intervenus lors de cette journée, qui s’est achevée par la co-signature de Jean-Paul Bachy et Michèle Severs d’une charte de l’Utilité Sociale des associations. Cette dernière a été réalisée par un collectif de plus d’une quarantaine d’associations en Haute-Marne (en PJ), « visant à mieux valoriser les apports sociétaux des associations et à renforcer le dialogue entre les associations et les collectivités ». Retours sur cette journée et restitution des principales conclusions par Patricia Andriot, vice-présidente en charge de l’ESS.

Ces Assises, que le Conseil régional Champagne-Ardenne a initiées en mars et avril 2011, se sont traduites par différents temps de rencontres et de débats avec les acteurs de l’ESS sur tout le territoire régional, et visaient à mobiliser les acteurs sur la redéfinition de la stratégie du Conseil régional en matière d’ESS.

« Cette journée se voulait à la fois clôture et ouverture : clôture d’un processus d’écoute et de dialogue qu’ont incarné les « mardis de l’ESS » en mars-avril dernier ; mais aussi ouverture, démarrage d’une nouvelle étape de la politique régionale en matière d’ESS ». Cette journée s’est décomposée en deux temps forts : la matinée consacrée à la restitution des échanges et du diagnostic de l’ESS sur le territoire réalisé par l’Insee ; l’après-midi structurée par des échanges autour des propositions concrètes présentées par le Conseil régional.

L’occasion pour la collectivité de présenter l’action régionale pour la période 2012-2014 construite autour des priorités suivantes :

-Le renforcement du processus d’intégration transversal et durable de l’ESS au cœur de l’action régionale,

-Le soutien à la création d’activités et d’emplois et au développement de l’essaimage. Un effort tout particulier sera à conduire en phase d’émergence de projet (aide au conseil, tutorat, parrainage…) et de consolidation d’activités (avance remboursable).

-Le soutien aux démarches territoriales expérimentales et innovantes.

Patricia Andriot a conclu en soulignant les trois lignes de force de la Région :

« (…) Rapprocher, accompagner, ancrer, lesquels (…) doivent s'incarner par deux volets, deux pieds qui donneront un équilibre et une force à cette politique régionale.

Celle-ci doit en effet se traduire autant par un soutien au secteur, que par un soutien aux acteurs.

Pour ce faire, le Conseil régional dispose de plusieurs leviers qui sont non seulement ceux de l'appui du soutien financier, mais aussi de l'animation, de l'impulsion et enfin celui du portage politique.

Le soutien au secteur, à sa reconnaissance, à sa lisibilité, se traduit lui, autant par des moyens financiers que par une impulsion à l'animation ou un portage politique. Par exemple, le maintien de conventions aux têtes de réseaux, renouvelée par un dialogue de gestion accru qui les reconnaît tant pour ce qu'elles sont que pour ce que nous pouvons faire en partenariat.

Un soutien au secteur par l'initiation d'une plateforme de financements, un dialogue avec des partenaires nouveaux, sur des objectifs concertés.

Un soutien à la reconnaissance du secteur par une impulsion à l'approche territoriale avec l'introduction d'un droit à l'expérimentation territoriale.

Le portage politique, enfin, doit être accru et se traduire autant dans le soutien aux initiatives du secteur comme le mois de l'ESS, dont nous insistons fermement pour son ouverture et son souci de dialogue avec les autres secteurs de l'économie, que par des opérations de décloisonnement, comme par exemple la mise en place d'un plan SCOP afin que ce statut juridique puisse être plus mobilisé au moment de la reprise d'entreprises, ou encore par un travail sur des stages de sensibilisation à l'ESS dans les différentes formations ; enfin en tant qu'élus, nous siégeons dans de nombreuses instances au sein desquelles chaque fois que l'occasion se présente, la place et la voix de l'économie sociale et solidaire doit être portée.

Le soutien aux acteurs, qui s'incarne principalement par des outils de soutien financier, mais aussi d'ingénierie, se traduira par un certain nombre de dispositif permettant l'accompagnement des porteurs de projets, des territoires, dans la mise en route et la stabilisation du projet lui-même, mais aussi en amont (par un dispositif aidant au détectage d'idées, de porteurs et permettant de passer de l'idée au projet) ainsi qu'en aval, permettant un accompagnement poursuivi après les 3 premières années, par exemple par un système tutorat en aval. »