Retours de la journée "Collectivités et Monnaies Locales Complémentaires" le 15 octobre 2015 à Nantes
Près de 100 personnes ont participé le 15 octobre à la rencontre "Collectivités et Monnaies Locales Complémentaires" organisée par le RTES, avec Nantes métropole et le crédit municipal de Nantes, en partenariat avec le mouvement SOL.
L’occasion de faire un point sur ces monnaies et notamment sur les rôles joués par les collectivités dans leur ancrage et leur développement, au travers de la présentation de nombreuses initiatives.
Comme l'a souligné en ouverture de la journée Pascal Bolo, premier adjoint de Nantes et président de SoNantes, “Dans ce lieu créé par Les Ecossolies, association d’acteurs de l’ESS, il est important d’avoir une telle journée sur les monnaies locales complémentaires en plein essor pour échanger sur les expériences, les pratiques.
Sur un socle commun qui doit beaucoup à Patrick Viveret, ces monnaies ont des caractéristiques particulières dues au mode de création, aux territoires. Mais elles sont toutes vecteur d'une réflexion sur l'acte d'achat, la capacité à booster l'économie avec une priorité au développement de l'emploi".
Que les monnaies soient à l’initiative de citoyens (comme l’Elef, l’Eusko ou le Retz’L) ou de collectivités (comme le Bou’Sol et Galleco), thématiques (comme l'e-portemonnee du Limbourg) ou généralistes, elles répondent aux mêmes enjeux : placer les personnes au cœur du projet, favoriser l’appropriation par le plus grand nombre, contribuer à relocaliser l’économie.
L’importance du partenariat avec les collectivités a également été mis en évidence, pour permettre l’expérimentation et sans doute l’équilibre économique, mais aussi pour des questions de diffusion et de sens. La collectivité peut également apporter une légitimité au projet, en facilitant par exemple la mobilisation du monde économique, ou en facilitant l’accès à tous, y compris aux populations défavorisées (cf exemple de Sol Violette à Toulouse avec les Maisons des chômeurs).
Si la loi a permis la reconnaissance des MLC, son acceptation par les collectivités n’est pas encore partout acquise, même si des collectivités comme l'Agglomération du Boulonnais ont eu le feu vert du trésorier payeur [1]]. SoNantes devrait quant à elle être acceptée avant la fin de l’année par la SEM Semitan qui gère le transport urbain.
Des pistes intéressantes de développement ont été présentées, avec par exemple le travail en cercles concentriques pour développer le réseau de fournisseurs susceptibles d'accepter la MLC (par ex les fournisseurs de la Semitan) ou la possibilité d’introduire dans les marchés publics des clauses demandant l’acceptation de la monnaie complémentaire (par ex pour le marché de la restauration administrative en Ille et Vilaine).
La veille de cette rencontre, le RTES proposait une visite du Solilab, lieu d’accueil de cette journée. Une quinzaine de participants ont pu découvrir le lieu et ses dynamiques en présence de Mélanie Boghos, responsable du Solilab et Marc Richard, directeur de l’association Les Ecossolies.
Autre temps fort de la rencontre, une représentation du spectacle "Le radeau de la monnaie" par la Compagnie La Tribouille, devant une centaine de personnes, dont de nombreux étudiants.
> Téléchargez les Actes de la rencontre
Retrouvez la présentation des différentes monnaies présentées au cours de la journée
-SoNantes
Comprendre SoNantes en quelques minutes par reseauRTES
-l'Eusko
-l'e-portemonnee de Limbourg
-l'Elef
-le Réetz'L
-Galleco
-Bou'sol
À noter : une version remaniée et raccourcie du rapport de Jean-Philippe Magnen et Christophe Fourel "D'autres monnaies pour une nouvelle prospérité" vient être éditée en livre