Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Publié le 10 décembre 2016

Colloque consacré au financement des acteurs de l’ESS le 23 novembre à Bercy

Annoncé par Odile Kirchner, déléguée interministérielle à l'ESS lors de la 5ème Rencontre nationale des collectivités locales autour de l'ESS, un colloque "Financer l'économie sociale et solidaire : nouveaux outils, nouvelles opportunités" a eu lieu le 23 novembre dernier à la Direction générale du Trésor. L'occasion de faire le point sur le financement des acteurs de l'ESS deux ans après l'adoption de la loi ESS.

Odile Kirchner a rappelé lors de ce colloque que la collecte en épargne solidaire progresse, avec 8,5 milliards d'euros en 2015, et les fonds d'investissement, publics et privés, se multiplient.

Par ailleurs, Bpifrance est montée en puissance dans le domaine de l'ESS. En 2015, elle a engagé 310 millions d'euros sur le secteur de l'ESS, et, au total, plus d'un milliard d'euros depuis 2012, soit une croissance de 120%.

"Quinze projets ont pu être financés", a détaillé Martine Pinville dans le cadre du fonds d'investissement dans l'innovation sociale (Fiso) également géré par BPI France en lien avec l'Etat et les régions.

Les entreprises de l'ESS ont aussi bénéficié du programme d'investissements d'avenir (PIA) dédié à leur secteur qui a été lancé en 2015. La Caisse des Dépôts a lancé en juin 2016 un nouveau fonds d'investissement baptisé NovESS, doté de 100 millions d'euros, en partenariat avec le Groupe BNP Paribas et d'autres partenaires.

Par ailleurs, la loi "Sapin II", qui a été adoptée par l'Assemblée nationale le 8 novembre, transforme le livret de développement durable (LDD) en livret de développement durable et solidaire (LDDS). Dans ce cadre, les détenteurs d'un livret pourront en affecter une partie sous forme de don au financement d'une entreprise de l'ESS dès 2017.

Autre nouveauté : les contrats à impact social. Le lendemain, les deux premiers contrats étaient signés.

"Il reste encore à accompagner davantage les entreprises là où elles ne peuvent espérer qu'une faible rentabilité", a indiqué Martine Pinville. Dernier point difficile : la mesure de l'impact social.