Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Publié le 2 février 2016

Une étude sur l’invisibilité sociale basée sur des entretiens avec 14 élus

L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) a confié à l’Association de promotion des expérimentations sociales (Apex) une étude sur ce que recouvre, pour les élus locaux, la notion d’invisibilité sociale de catégories de population vivant sur le territoire qu'ils administrent. Objectif : mieux évaluer les processus d’« invisibilisation » et leur prise en compte dans l’action publique.

Dans la continuité d’un premier rapport publié en 2014, l’ONPES a souhaité approfondir sa connaissance des mécanismes qui contribuent à construire « l’invisibilité sociale » de certains publics et de mieux identifier les réalités que ce phénomène recouvre. Un travail en deux volets a été lancé à cet effet en mars 2015. Son premier axe consistait en une étude approfondie de certains publics « invisibles » : jeunes précaires en milieu rural, travailleurs non salariés, entourage des enfants placés. Son second axe visait à mieux comprendre les facteurs médiatiques, politiques et institutionnels qui contribuent à entretenir certains « angles morts » de l’action publique de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, en questionnant les représentations sociales des élus pour comprendre les « mécanismes d’invisibilisation ». Pour cela, une série d’entretiens a été organisée avec un échantillon d'élus. Quatorze élus ont été rencontrés dans le cadre de cette étude : trois sont des parlementaires nationaux (sénateur et député), quatre des dirigeants de conseils départementaux (Île-de-France, Pays de la Loire, Aquitaine, Centre), sept des maires ou adjoints au maire (deux capitales régionales, une grande ville de banlieue parisienne, une ville moyenne du Nord de la France, deux petites villes de l’Ouest ainsi qu’un bourg du Sud de la France). La sélection des sites d’étude s’est faite de manière à obtenir une représentation des principales tendances politiques. Au cours des entretiens qualitatifs réalisés en face-à-face, la définition de « l’invisibilité sociale » a été laissée la plus ouverte possible.

Téléchargez le rapport d'étude “La construction institutionnelle de l’invisibilité sociale : Compte-rendu et analyse de 14 entretiens avec des décideurs politiques”