Le RTES présent au 2ème dialogue politique Afrique du GSEF - 25 & 26 avril 2019
Le deuxième dialogue politique Afrique sur l'économie sociale et solidaire du GSEF (Global Social Economy Forum) se tenait à Bamako les 25 et 26 avril 2019, placé sous le thème de ''l'économie sociale et solidaire pour une urbanisation maîtrisée et inclusive des pays africains". Pascal Duforestel, conseiller délégué à l'ESS de la région Nouvelle Aquitaine et administrateur du RTES, y représentait le réseau.
Les élus locaux et représentants de collectivités territoriales, d’organisations et de réseaux de l’économie sociale et solidaire de 8 pays d’Afrique de l’ouest et centrale (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Togo) et des représentants de collectivités et réseaux partenaires participaient au 2ème Dialogue Politique Afrique de GSEF à Bamako.
Une première table-ronde réunissant des maires de villes confrontées à une urbanisation rapide et importante [Bamako (Mali), Ngoulemakong (Cameroun), Cotonou (Benin), Kaloum (Guinée)], a été l'occasion de rappeler que face aux défis liés à la pauvreté, aux enjeux de la pollution et de l'assainissement, etc l'ESS doit aider au développement de la Ville. Ceci suppose de passer d'une économie de l'informel au formel, un cadre institutionnel et réglementaire favorable et des moyens déconcentrés pour aider la structuration de cette économie locale, articuler le temps long des politiques nationales et les besoins rapides des acteurs, rendre la fiscalité locale attractive pour pouvoir agir, etc.
Le RTES, représenté par Pascal Duforestel, était invité à cette rencontre pour témoigner du rôle possible des collectivités territoriales dans la promotion de l'économie sociale et solidaire.
Lors de la synthèse, plusieurs acteurs et élus ont formalisé des propositions pour le développement de l'ESS en Afrique :
- Madani Koumaré (président RENAPESS Mali) : à court terme :
1° Définir les contours de l’ESS qui a différentes formes et appellations en Afrique (économie populaire urbaine, économie communautaire, économie informelle…) ;
2° Sensibiliser à l’ESS, faire connaître.
A moyen terme : 3° Faire des états des lieux de l’ESS par pays
4° Appuyer la co-construction de politiques publiques et d’un cadre législatif.
A long terme : 5° Faire plaidoyer auprès des institutions et organismes internationaux pour le financement de l’ESS (ONU,UA, CEDAO, CEMAC, UDEAC, UEMOA, OIF, UE, Banque Mondiale, BAD, FMDV) 6° Organiser des événements conjoints sur le continent au profit de l’ESS. - Harouna Arzika (Association des municipalités du Niger) : ne pas attendre une loi, commencer à faire au niveau local. Chaque commune a un plan de développement local sur la durée d’un mandat. Il faut non seulement y intégrer le volet ESS mais voir plus loin que l’horizon de la ré-élection.
- Albert Anicet Akoa (vice-président de l'Association des communes du Cameroun) : Bien définir l’ESS et s’accompagner de chercheurs, universitaires…Renforcer les faitières (association d’élus) ; Analyser les potentiels des marchés émergents (cf numérique) ; Mutualiser les moyens à l’échelle d’intercommunalités ; Echanger autour des bonnes pratiques.
Ce dialogue politique s'est finalisé par la déclaration de Bamako "Nous déclarons notre engagement envers la réalisation de ces résolutions et affirmons avec force que, du fait de sa capacité à ne laisser personne en marge du développement, l’ESS n’est pas une alternative; elle doit devenir la règle."