Conférence nationale autour de l’ESS / Table ronde 3 : Le rôle et la reconnaissance des associations
Une dernière table ronde portait sur le rôle des associations et leur reconnaissance par les pouvoirs publics.
Nadia Bellaoui, présidente du mouvement associatif, a souligné la nécessité de renouveler profondément le partenariat entre les élus et les associations, dans un contexte de restriction budgétaire sans précédent. La charte de 2014 peut permettre de conduire un débat public et territorialisé, sous le regard des citoyens, en se donnant collectivement les moyens d’évaluer l’impact (sans oublier l’impact social et démocratique).
Patricia Andriot a souligné un certain paradoxe. Alors que l’on est face à un relatif désarroi des pouvoirs publics dans la situation de mutation actuelle, que la prise de conscience que les solutions viendront en grande partie de la société civile progresse, et que l’on a en France un formidable outil qu’est l’association loi 1901, la rencontre a du mal à se faire, et on est face à une sorte de défiance réciproque.
Tout l’enjeu de la charte est de créer des conditions de confiance pour relever 3 défis :
• le renouveau démocratique du dialogue, appel à initiatives
• le décloisonnement des acteurs, la capacité de faire ensemble
• une autre vision de l’économie, et la reconnexion de l’économique et du social
Felice Scalvini, de la ville de Brescia en Italie, a présenté la démarche engagée à Brescia, pour renouveler le partenariat entre la collectivité et les associations, et ne pas considérer les associations comme des fournisseurs, mais comme des partenaires.
En matière de services sociaux, c’est la municipalité qui a la responsabilité de l’offre globale sur le territoire (même si elle n’en finance au final qu’une faible part). Mais ce n’est pas elle qui peut et doit imaginer des réponses à chaque besoin. Elle doit être en soutien, pour permettre aux activités d’être plus efficaces et performantes, et garantir transparence, vision globale et allocation équilibrée des ressources. Pour cela, le « zéro compétition » a été privilégié. Plusieurs « tables » sont mises en place, une sur la stratégie générale à moyen terme, d’autres thématiques (personnes âgées,..). Des « appels à disponibilité » sont lancés de façon transparente, invitant les organisations à apporter des réponses de façon collaborative. Coopération et transparence ne sont-elles pas des conditions d’une meilleure efficacité et créativité économique et sociale ?
Table ronde 3 / Conférence nationale des... par reseauRTES
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