La collectivité de Corse accréditée Erasmus+ pour promouvoir l'ESS
La Collectivité de Corse a été accréditée au programme Erasmus+ "formation et éducation des adultes" en janvier 2022 avec comme ligne directive la promotion de l'économie sociale et solidaire.
Étudier des pratiques européennes permettant d’intégrer l’économie sociale et solidaire (ESS) aux politiques publiques, tout en favorisant l’ouverture internationale et la montée en compétence des acteurs de ce secteur sur son territoire : tels sont les objectifs d’une démarche initiée par la Collectivité de Corse (CdC) et pilotée par la direction générale des services/mission pilote ESS et la direction des affaires européennes, méditerranéennes, des relations internationales et des programmes contractualisés de la CdC.
Afin de répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels l’île est confrontée, elle a rassemblé, au sein d’un consortium, des structures publiques – l’Office de l’environnement de la Corse, l’Agence de développement de la Corse (Adec) – ainsi que la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire et ses structures adhérentes. Détenteur d’une accréditation Erasmus+, le consortium, prévoit d’échelonner ses travaux jusqu’en 2027. 3 grands défis ont été identifiés comme objets de coopérations :
- l'économie circulaire
- la redynamisation du rural
- l'application des sciences comportementales à la gestion des flux touristiques
Chacune des 3 thématiques occupe 2 ans de la programmation.
L'accréditation Erasmus+ permet à la collectivité de Corse d'effectuer des mobilités pour :
- échanger de bonnes pratiques
- dispenser des formations
- recevoir des formations
Découvrir des pratiques inspirantes
Cinq mobilités ont d’ores et déjà été organisées en Espagne, Belgique, Suède, Grèce et Andalousie. Chacune a rassemblé entre neuf et quinze participants, dont des salariés et bénévoles d’associations. Ces séjours, d’une durée moyenne d’une semaine, leur ont permis d’aller à la rencontre d’acteurs variés : visites d’usines de recyclage de déchets alimentaires ou de déchets du BTP, rencontres avec des associations œuvrant dans les domaines du réemploi, de l’upcycling, de la lutte contre la pollution marine ou de la réinsertion professionnelle. La dernière mobilité relevant de l’économie circulaire est prévue au mois d’avril 2024 à Bologne et est axée sur les déchets textiles.
Développer des partenariats internationaux
Certaines pratiques observées à l’étranger ont déjà été transposées par les associations impliquées dans le projet. Par exemple, l’association portovecchiaise Dino, spécialisée dans l’upcycling, s’est inspirée d’une initiative majorquaise pour collecter et transformer d’anciennes bouées en sacs de plage. Des partenariats internationaux se construisent, tel un projet associatif franco-grec mêlant médiation scientifique et sensibilisation à la problématique des déchets plastiques marins. L’initiative a aussi permis de sensibiliser les élus, les encourageant à activer d’autres programmes en faveur de l’environnement. Ainsi, l’Office de l’environnement de la Corse va candidater à un appel à propositions Interreg visant l’édification d’une usine de biogaz.
Fort de ces résultats, le consortium compte poursuivre sur sa lancée, et orientera ensuite ses travaux selon le 2ème axe : la revitalisation des territoires ruraux. Les 3 prochaines mobilités au Pays-Basque, au Portugal et au Danemark (septembre 2024- mai 2025) seront dédiées à l’autonomie de la personne en milieu enclavé et plus largement au secteur de l’action sociale, médico-sociale et la santé qui s’impose largement en Corse avec près de 60,4 % des salariés de l’ESS y exerçant leurs activités. Ces acteurs de solidarité assurent une réponse de proximité à des besoins essentiels de populations dispersées. Elles sont parfois parmi les derniers acteurs du lien social dans les territoires ruraux isolés.
Eléments en partie issus du Recueil de projets Erasmus+ "Collectivités territoriales"