Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Retour sur la présentation de l'étude portée par le Labo de l'ESS : "Pour des métropoles low-tech et solidaires"
Publié le 9 février 2022 - mis à jour le 28 mars 2022

Retour sur la présentation de l'étude portée par le Labo de l'ESS: "Pour des métropoles low-tech et solidaires"

À l'occasion de la sortie de l'étude "Pour des métropoles low-tech et solidaires", le Labo de l'ESS organisait ce mardi 8 février une présentation de l'étude en présentiel et en visio. Rassemblant plus de 200 participant.e.s, ce temps était l'occasion de mieux comprendre la low-tech, définie comme démarche de réponse à nos besoins réels, en les satisfaisant de la façon la plus simple, la plus sobre, la plus accessible et la plus appropriable possible pour faire face aux défis environnementaux, numériques, énergétiques et sociaux auxquels nous sommes confronté.e.s.

Fondamentalement liée à celle de l’ESS, la low-tech nous invite à inventer de nouvelles formes d’habiter, de se déplacer, d’accéder à des biens et services, de produire et de travailler pour tendre vers plus de frugalité et renforcer le pouvoir d’agir de chacun.e.

HABITER :

  • Moins construire en densifiant la ville,
  • Mieux construire et équiper,
  • Appliquer la démarche à l’aménagement de l’espace public.

En tant que vice-présidente à la Métropole de Lyon en charge de l'économie, l'emploi, le commerce, le numérique et l'achat public, et en tant qu'administratrice du RTES, Emeline Baume a apporté son témoignage sur la partie BTP, notamment sur le développement de l'économie circulaire dans ce secteur. Son témoignage se base sur 2 expérimentations sur son territoire : Station R et Chantier R, projets pour la valorisation et le réemploi de matériaux dans l'objectif de baisser l'empreinte carbone des constructions.

Sur le volet de la surconsommation d'eau par les équipements, Alain Garnier, maire d'Artigues-Près-Bordeaux et vice-président de Bordeaux Métropole, a présenté une expérimentation de structuration d'une filière locale pour la valorisation des matières organiques.

(SE) DÉPLACER :

  • Développer les mobilités actives au quotidien,
  • Développer une logistique urbaine et un entrepreneuriat moins dépendants des véhicules motorisés,
  • Favoriser un usage plus sobre des modes de déplacement motorisés lorsque le recours aux mobilités actives n'est pas possible,
  • Accompagner la transition de chacun.e en fonction de sa situation.

Alain Jund, conseiller municipal à la Ville de Strasbourg et vice-président de l'Eurométropole de Strasbourg, a apporté son témoignage sur la valorisation du vélo pour la mobilité et la logistique urbaine.

Jean-Baptiste Schmider a apporté un complément sur le développement de l'auto-partage en ville, en tant que président directeur général du Réseau Citiz

ACCÉDER À DES BIENS ET SERVICES DE CONSOMMATION COURANTE :

  • Favoriser la sobriété,
  • Privilégier le "faire soi-même",
  • Renforcer la circularité de l'économie des biens de consommation courante.

Antoine Havard, directeur d'Extramuros,a présenté l'association qui propose des ateliers de bricolage pour tous.tes avec des matériaux issus du réemploi. L’association vise également à agir sur le cadre de vie dans les QPV, à générer de la mixité et du lien social et à agir sur l’insertion professionnelle de publics sensibles.

Florentin Letissier, adjoint à la Ville de Paris en charge de l’ESS, de l’économie circulaire et de la contribution à la stratégie zéro déchet, et vice-président du RTES, proposait un complément sur une expérimentation : Consigne pour réemploi

PRODUIRE ET TRAVAILLER :

  • Produire moins, produire mieux,
  • Participer à la reterritorialisation de l'économie,
  • Développer les mutualisations entre structures.

Martin Durigneux s'est exprimé sur l'accompagnement des personnes et des projets dans une démarche de low-tech, en tant que président de l'association Anciela qui accompagne les initiatives des citoyens en faveur d'une société écologique et solidaire, et co-fondateur de l'Institut Transitions.

Enfin, Bastien Bernela, conseiller municipal à la Ville de Poitiers et vice-président du Grand Poitiers, a conclu ce dernier focus avec un témoignage sur les tiers-lieux comme outils pour développer la low-tech sur les territoires, avec notamment l'exemple de la Caserne à Poitiers. 

Enfin, cette étude met en lumière 4 leviers pour changer d'échelle :

  • Co-construire un plan d'action transversal pour la low-tech, s'appuyant sur un diagnostic territorial partagé,
  • Sensibiliser à la low-tech et accompagner chacun.e dans cette démarche,
  • Multiplier les lieux concrétisant la démarche low-tech dans l'espace urbain,
  • Développer les coopérations territoriales pour créer de véritables écosystèmes de la low-tech. 

Retrouvez l'étude complète, le guide pratique et le résumé de l'étude, ainsi que le replay de la présentation de l'étude

Enfin, le Labo de l'ESS a publié, dans le cadre de son podcast "Faire Eco", 3 épisodes autour de la démarche low-tech (à retrouver en cliquant ici) :

  • Épisode 1 - La démarche low-tech, de quoi parle-t-on ?

  • Épisode 2 - Low-tech, réemploi & ESS, une initiative dans le secteur du BTP

  • Épisode 3 - L'urbanisme circulaire au cœur de la démarche low-tech