Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Retours de la Webconférence "comment traduire dans les conventions une charte avec les associations ?"

Le 27 mars, le RTES organisait avec Idéal Connaissances une webconférence sur la traduction d'une charte avec les associations dans les conventions. Patricia Andriot, vice-présidente du conseil régional, Isabelle Roux, responsable du pôle ESS, et François Lorrain, consultant au Cabinet Deloitte, y ont présenté l'expérience de la Champagne-Ardenne.

"La question de savoir comment on formalise les relations avec les associations n'est pas qu'une question technique, c'est aussi une question politique qui implique des notions de confiance, de relations saines, et de sécurisation."

document.jpgPatricia Andriot pose le contexte et les enjeux. En Champagne-Ardenne, la charte d'utilité sociale est née de l'interpellation des pouvoirs publics par un collectif d'acteurs. "Signer une charte, finalement, est assez facile, ça fait de la communication politique, mais cela n'a pas d'intérêt s'il n'y a pas de mise en oeuvre." Le conseil régional de Champagne-Ardenne a ainsi notamment missionné la CRESS pour animer la charte sur les territoires et mobiliser les autres collectivités, et a construit une convention-cadre avec le cabinet Deloitte.


"J'avais une demande politique assez claire pour cette convention", rappelle Patricia Andriot. "Ne pas être dans l'instrumentalisation, instaurer des relations de confiance et installer ses relations dans le temps. On voulait surtout être dans la reconnaissance des associations, non pas seulement de ce qu'elles font, mais de ce qu'elles sont. C'est facile à dire mais plus compliqué pour les services techniques à mettre en oeuvre ; c'était une bataille avec les services juridiques, sur les conventions d'objectifs, les indicateurs..."

"J'ai été confronté à une mauvaise expérience", raconte Isabelle Roux. "La région accompagnait une structure depuis quelques années, structure qui a été liquidée du jour au lendemain, alors même que nous leur apportions des financements importants." Une expérience qui a poussé la Région à vouloir progresser dans ses démarches de partenariats et a s'accompagner d'une expertise extérieure, via le cabinet deloitte.

Pour réaliser cet accompagnement, le cabinet s'est appuyé sur trois principes directeurs :

-Partir du sens du partenariat et faire le lien avec les objectifs politiques de la région en matière d’ESS,
-Installer des relations de confiance,
-Convenir d’une trajectoire, avec une perspective pluriannuelle.

Le travail mené avec les organismes a été l’occasion de faire la distinction entre priorités de la région, objectifs du partenariat, indicateurs qualitatifs ou quantitatifs et cibles. Un travail qui s'est traduit par mise en place d’un tableau de bord, pluriannuel.
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"Les indicateurs ne sont pas forcément innovants", explique François Lorrain. "L'idée était qu'ils soient simples, maîtrisables, compréhensibles et exploitables. L'objectif étant de changer les façons de travailler ensemble et de faire évoluer le partenariat."

"En moyenne, un tableau générait 3 heures de discussions", se souvient Patricia Andriot. "Je n'imaginais pas toute la substance qui pouvait découler des discussions avec les associations sur la base de ce simple outil."

Les échanges ont gagné en qualité, les organismes se sont appropriés l'outil, les acteurs adoptent une position plus proactive, se projettent, proposent. Du côté de la Région, la "matière" récupérée lors des échanges et rencontres a permis de travailler sur les nouvelles modalités de partenariat.

Pour les adhérents au RTES
(Re)visionnez la conférence

En savoir plus : Isabelle Roux, responsable du pôle ESS, Conseil régional Champagne-Ardenne, 03 26 70 31 31 ou iroux@cr-champagne-ardenne.fr