Territoires low-tech et solidaires : Retour sur le webinaire organisé par le RTES et le Labo de l'ESS
"La low-tech réfute l’idée d’un progrès technique infini et capable de répondre à l’ensemble des défis auxquels nous sommes confronté·e·s. Elle interroge nos besoins réels afin de les satisfaire de la façon la plus simple, la plus sobre, la plus accessible et la plus appropriable possible.
Menée en partenariat avec six grandes villes et agglomérations françaises – Bordeaux, Lille, Lyon, Paris, Poitiers et Strasbourg-, l’étude du Labo de l’ESS illustre et outille, à l’échelle des territoires métropolitains, une démarche low-tech s’appuyant abondamment sur les acteurs de l’ESS".
Christiane Bouchart, présidente du RTES jusqu'en 2019 et membre du Codir du Labo de l'ESS, et Hugues Sibille, président du Labo de l'ESS, ont souligné en introduction les enjeux pour les collectivités de s'intéresser au sujet des low-tech. Florian Laboulais, chargé de mission au Labo de l'ESS, a illustré quelques exemples d'une approche low tech en lien avec plusieurs compétences des collectivités (développement économique et emploi; Urbanisme et habitat; Environnement et cadre de vie; Mobilité; Culture et éducation). L'importance de la coconstruction avec les acteurs a également été soulignée. L'étude, son résumé et le guide pratique sont à retrouver sur le site : www.lelabo-ess.org/low-tech-et-ess
Florentin Letissier, adjoint en charge de l'ESS et de l'économie circulaire à la mairie de Paris, a présenté quelques éléments de la démarche low-tech à Paris:
"Pour une ville comme Paris, une des villes les plus denses du monde qui doit rester attractive et est attachée à l'image de "Smart City", il est vrai que la low-tech ne va pas de soi. Et pourtant, la low-tech, c'est utiliser moins de ressources et moins d'énergie, c'est être plus sobre dans notre consommation finalement. Ce sont des pratiques que nous mettons déjà en place à Paris à travers l'économie circulaire, le réemploi, la réparation, l'urbanisme transitoire, la rénovation énergétique des bâtiments, le zéro déchet, les consignes..." précise Florentin Letissier, qui insiste également sur le rôle important des acteur.rice.s de l'économie sociale et solidaire dans cette démarche.
Selon Pierre Roth, adjoint au maire de Strasbourg, l'approche low-tech permet de construire des réponses aux problématiques de demain. Sur la transition écologique notamment, la ville de Strasbourg a engagé une révolution des mobilités en développant massivement le tramway, le bus, les BHNS, le train, le transport à la demande, un réseau express métropolitain, le vélo et l'auto-partage. "Enfin, la low-tech c'est produire et consommer autrement, traiter voire réutiliser nos déchets mais aussi se tourner vers des outils comme les services d’intérêt économique général (SIEG), un outil à disposition des collectivités qui prouve qu'on peut agir pour l'intérêt collectif et pour le développement économique en même temps".
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