Tribune de Gaëlle Le Stradic et Emmanuelle Rousset sur la mise en péril de l’ESS par l'État
Le journal Le Télégramme a publié une tribune portée par Gaëlle Le Stradic, conseillère régionale de la Région Bretagne déléguée à l’Économie sociale et solidaire (ESS) et à la commande publique et administratrice du RTES, et Emmanuelle Rousset, vice présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine déléguée à l’ESS, la transition écologique et l’ingénierie territoriale. Elles dénoncent les efforts financiers demandés aux collectivités locales qui se répercuteront sur les acteurs de l'ESS dans toute la France.
Les dispositions du projet de loi de finances 2025 présenté en octobre 2024 ont créé une vague d'inquiétude nationale. Les nouvelles mesures comportent des coupes budgétaires portant un coup sévère aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, qui au quotidien contribuent dans leurs territoires à la création d’activités utiles socialement, économiquement et écologiquement.
Extrait de la tribune
"L’annonce de l’effort demandé aux collectivités locales par le gouvernement de cinq milliards d’euros (en réalité plus proche des dix) dans le projet de loi de finances a été vécue comme un coup de massue. Les collectivités compensent déjà dans de nombreux domaines l’incapacité de l’État à assumer ses compétences. Si l’effort annoncé pour les collectivités, bien au-delà de leur part dans le déficit public, se confirme, ce sera douloureux pour elles mais impactera aussi malheureusement nos partenaires, et notamment les acteurs de l’ESS.
Ces coupes bouleverseront profondément notre vie quotidienne et notre tissu social, mais aussi tout un secteur capital pour l’économie bretonne. [...] Les annonces budgétaires ne permettront pas aux collectivités, bien malgré elles, de poursuivre leur accompagnement financier. Nous avons plus que jamais besoin de réfléchir autrement. L’ESS a cette capacité à sortir du cadre, à hybrider les modèles, à inventer des solutions qui ne sont pas seulement technologiques mais aussi démocratiques, coopératives, économiques.
[...] Élus, nous avons conscience de l’importance de ces acteurs. Nous les accompagnons financièrement et soutenons leur développement, car ils répondent à des besoins de territoire, remplissent des missions de service public, font vivre la démocratie des villages aux entreprises, favorisent l’engagement individuel au service du bien commun. Fragiliser de manière brutale et forte les collectivités, c’est faire effondrer ce maillage. Comme le disait Claude Alphandery, résistant, économiste et infatigable militant de l’ESS, nous devons être des "bâtisseurs de lendemains désirables"".
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