Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Une collectivité peut-elle soutenir, participer et recourir à un groupement d’employeurs ?

La question s’est posée pour différentes collectivités territoriales (CT) membres du RTES, quant au moyen de soutenir, participer et recourir à un groupement d’employeurs (GE), plus particulièrement en milieu rural et/ou pour des travaux agricoles.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

Comme le rappelait déjà l’Avise et le RTES dans le cadre de la première campagne TRESSONS (p.14-17, Développement territorial et ESS - 5 formes de coopérations adaptées aux besoins des territoires ruraux, sept. 2020), “Sous forme associative (ou plus rarement coopérative), le groupement d’employeurs (GE) permet à des entreprises, des associations ou des collectivités territoriales de se regrouper pour employer ensemble des salariés. Le GE exerce les missions de direction des ressources humaines et recrute, gère et accompagne le personnel.” L’article L1253-1 du code du travail qui précède celui réservant les GE aux associations et coopératives (dont ce peut être une activité initiale ou nouvelle), précise que les GE ne peuvent se livrer qu'à des opérations à but non lucratif” au sens où le GE ne facture à ses membres que les frais engagés pour le personnel mis à leur disposition majorés seulement de leur quote-part proportionnelle aux frais de structure.

Les GE méritent toutefois d’être encore mis en lumière, tant compte tenu d’évolutions récentes en matière fiscale en 2021 et tout récemment encore en 2025, que suite à un rapport gouvernemental qui recommandait leur développement en 2023. Les collectivités sont également à l’initiative de politiques publiques que peuvent appuyer les GE, qu’il s’agissent des coopérations nouvelles nées des projets alimentaires territoriaux (PAT) ou de l’essor de collectivités agricultrices pour l’approvisionnement de leur restauration collective.

Les GE agricoles sont une source d’emplois au service des territoires en permettant la création et la pérennisation d’emplois que les agriculteurs, pris individuellement, n’auraient pas pu garantir. Pour les employeurs, les GE agricoles constituent un accès, selon leurs besoins, à une main d’œuvre qualifiée tout en leur simplifiant les tâches administratives et en les accompagnant dans leur relation de travail avec l’employé. Pour les salariés, les GE agricoles donnent une sécurité de l’emploi assurée par le collectif d’entreprises adhérentes. Ils permettent la signature d’un contrat de travail unique, source de simplification administrative, tout en offrant une diversité de postes ou d’entreprises. En outre, ils garantissent des avantages sociaux et facilitent l’accès à la formation et à l’intégration. 

L’emploi salarié agricole s’est considérablement développé dans les GE de la production agricole lors de la dernière décennie, passant de plus de 16 000 équivalents temps plein (ETP) en 2010 à 30 000 ETP en 2021. Ce doublement des emplois salariés dans les GE agricoles est dû à un accroissement non pas tant du nombre de groupements que du nombre d’emplois par GE qui est passé de 4,9 ETP en 2010 à 8,7 ETP en 2022. Il reste donc des marges de manœuvres en développant alors le nombre de GE, d’autant que selon un rapport gouvernemental (IG CGAAER, “Développement des Groupements d’Employeurs agricoles”, sept. 2023), “Tout d’abord, les GE sont des entités mal connues des entreprises comme des salariés, qui ne savent pas que de telles organisations existent et qui donc n’en connaissent pas l’intérêt, notamment l’emploi partagé dans une structure à but non lucratif." qui amène d’ailleurs les rapporteurs à recommander “aux pouvoirs publics et aux organisations professionnelles agricoles : communiquer davantage sur les métiers de l’agriculture et les compétences recherchées ainsi que sur les opportunités en termes d’emplois dans ce secteur, dont plus particulièrement l’emploi à temps partagé au sein des groupements d’employeurs agricoles”.

Nés dans les années 1970 et reconnus par la Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985, les GE se sont d'abord développés dans le domaine agricole avant de se diversifier (culture, sport, etc.), si bien que les GE hors secteur agricole sont à peine plus de 700 sur les près de 6500 GE estimés, donc près de 9 GE sur 10 sont agricoles. La Mutualité sociale agricole (MSA) dénombre en 2022 (et en métropole seulement), 4 003 GE agricoles hors coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), incluant également des domaines qui ne relèvent pas de la production agricole comme par exemple les 38 GE d’entreprises de jardins, paysagistes. Parmi les 11 000 CUMA existantes en France, en 2023 la FNCUMA comptabilise 1 610 CUMA employeuses de main d’œuvre, 112 en GE dits associatifs et plus de 500 CUMA GE.

Ils sont très divers selon leur vocation et les territoires, avec des GE locaux constitués pour une grande part d’entre eux de 2 à 3 adhérents en moyenne et des groupements d’employeurs départementaux (GED) qui cherchent à apporter un service complet (prospection, recrutement, gestion RH…). A cela, s’ajoutent les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) qui visent l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées du marché du travail, les services de remplacement (SR) qui ont vocation à remplacer les chefs d’exploitation aux motifs de maladie, congé, accident, décès…, et certaines CUMA.

[Nouveauté 2021 : la doctrine fiscale s’est assouplie et ne remet plus en cause l’exonération de TVA des services rendus aux membres (pour leurs seules activités non soumises à TVA) dès lors que certains membres sont fiscalisés, voir même que le groupement l’est initialement, ce qui paraît favorable au développement non seulement de GE mixtes (dont les employeurs peuvent être fiscalisés ou non) mais aussi particulièrement de GE en SCIC pour leurs adhérents non fiscalisés (associations ou collectivités)]

Nouveautés 2025 : le PLFSS 2025 adopté le 5 février 2025 étend aux CUMA GE, le bénéfice du dispositif d’exonérations patronales « travailleurs occasionnels agricoles et demandeurs d’emploi » (TO-DE) ! ]

Des appuis possibles par les collectivités territoriales 

Des conseils régionaux ont identifié le potentiel de développement de l’emploi que portent les GE. C’est particulièrement le cas des régions dotées d’un CRGE qui peut représenter une ressource via des dispositifs de soutien aux GE ou aux GEIQ pour la création, le démarrage et le développement du groupement (ouverture à un nouveau secteur d’activité, création d’une antenne). Dans certains cas, une subvention est versée lors de la création de CDI. Les Conseils départementaux sont parfois partenaires de certains GE au titre de l’action sociale, en particulier de la gestion du public allocataire du RSA. Des actions visant l’insertion dans l’emploi de ces publics sont en effet menées par les GEIQ et des GE. Les communautés de communes sont plus rarement partenaires de GE agricoles. Il s’agit là pour elles, en étant au plus près des bassins d’emploi, de faciliter l’accès au logement, à la mobilité, à l’emploi du conjoint, à l’intégration sociale… Des « maisons des saisonniers » peuvent par exemple favoriser l’emploi des salariés saisonniers dans des secteurs connaissant des tensions immobilières.  

De la participation et du recours de collectivités aux GE

Outre le soutien aux GE de leur territoire pour appuyer le développement de l’emploi partagé, les collectivités ont l’opportunité de mobiliser elles-mêmes les GE pour leurs propres besoins. La loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux a ouvert la possibilité à l’ensemble des collectivités, leurs groupements et établissements publics d’adhérer à un GE et d’en utiliser le personnel - tandis que les entreprises publiques locales (EPL ou économie mixte, mais de droit privé) en bénéficiaient déjà, toutefois seulement dans le secteur rural et agricole (pour les travaux saisonniers) - on voit d’autant plus l’intérêt pour les communes exploitantes agricoles avec l'essor de la fourniture directe à leur restauration collective ; la loi du 5 janvier 2006 d’orientation agricole a élargi cela aux secteurs de l’environnement et à l’entretien d’espaces verts ou des espaces publics ; les lois Cherpion - Taugourdeau du 28 juillet 2011 et “Montagne” du 28 décembre 2016 finirent d’élargir la possibilité de mise disposition dans tous les secteurs d’activité. Ces dernières lois imposeront toutefois que la participation des collectivités, leurs groupements et établissements publics reste limitée à la moitié des membres et que les mises à disposition qui leur sont faites ne représentent pas l’activité principale du GE - il s’agit donc de mutualiser avec d’autres utilisateurs privés dont les EPL ou l’ESS ; enfin le temps de mise à disposition de chaque salarié aux collectivités est encore limité à ¾ d’un temps plein annuel. D’autant qu’avec l’évolution de la doctrine fiscale en 2021, une collectivité recourant à la mise à disposition de personnel pour une activité a priori non soumise à TVA devrait bien pouvoir bénéficier de l’exonération de TVA sur ce service même si le GE est fiscalisé car comptant d’autres membres soumis quant à eux à la TVA (mais qui pourront quant à eux la récupérer par ailleurs à l’inverse des collectivités) - ce qui lève également un frein au développement de GE en SCIC avec la possibilité de facturer alors 20% moins cher aux collectivités adhérentes.

Le cadre légal, d’une part relatif à la non lucrativité des services du GE aux membres et d’autre part réglant spécialement la participation et recours des collectivités aux GE et enfin notamment postérieur à la Directive européenne relative aux marchés publics et sa transposition, explique que ni l’adhésion ni l’utilisation d’un GE par une collectivité ne paraissent nécessairement soumis aux règles de la commande publique - outre les cas de GE “in house” entre collectivités et leurs EPL. Une réponse ministérielle (réponse publiée au JO AN du 22/02/2005 à QEn°49308) considère en effet que n’entrent pas dans le champs des “contrats conclus à titre onéreux” de l’article L2 du code de la commande publique, les services assurés de manière non lucrative -ce qui caractérise les GE et notamment “les conventions qui incluent des clauses prévoyant le remboursement des seuls frais engagés.” - ce dont pourront s’assurer les collectivités en mobilisant la possibilité offerte à cette fin par l’article L1253-8 du code du travail selon lequel les statuts “peuvent également prévoir des modalités de responsabilité spécifiques pour les collectivités territoriales membres du groupement.”

Focus : GEIQ

Les groupements qui organisent des parcours d'insertion et de qualification pour les salariés rencontrant des difficultés d'insertion qu'ils mettent à la disposition de leurs membres peuvent être reconnus comme des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification” (GEIQ) selon l’article L1253-1 du code du travail. Les articles D1253-45 et suivants du même code confient leur agrément à la Fédération française des GEIQ (FFGEIQ) dont ils sont tous adhérents. La FFGEIQ recense en 2024, 205 GEIQ associatifs réunissant 8612 membres employeurs partagés dont 2% de collectivités (170) employant 16 642 personnes accompagnées (86% de public prioritaire) le sont essentiellement en contrat de professionnalisation (79% - même si l’éligibilité” de ces derniers aux collectivités pose encore problème) voire d’apprentissage (18%). Une quinzaine de GEIQ agissent dans les domaines agricoles et des espaces verts, voire une vingtaine en ajoutant le domaine agroalimentaire. Les GEIQ apparaissent surtout utiles à la préparation d’un recrutement par l’un des membres co-employeur. Enfin, la mission gouvernementale de 2023 sur le développement des GE agricoles, formulait la recommandation suivante : “Aux groupements d’employeurs agricoles et à leurs représentants : encourager les groupements d’employeurs agricoles, notamment les groupements d’employeurs départementaux, à s’articuler avec un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), à créer ou à étendre, afin de faciliter leur recrutement de salariés “.

Les GEIQ obéissent au cadre légal commun aux GE, notamment pour leurs relations aux collectivités. Cependant, les GEIQ sont des partenaires particuliers des politiques d’insertion et notamment d’achat public pour faciliter la mise en œuvre de clauses d’insertion de divers marchés par les soumissionnaires ou délégataires privés adhérents, voire pour répondre à des marchés d’insertion.

 

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

La question s’est posée pour différentes collectivités territoriales (CT) membres du RTES, quant au moyen de soutenir, participer et recourir à un groupement d’employeurs (GE), plus particulièrement en milieu rural et/ou pour des travaux agricoles.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

Comme le rappelait déjà l’Avise et le RTES dans le cadre de la première campagne TRESSONS (p.14-17, Développement territorial et ESS - 5 formes de coopérations adaptées aux besoins des territoires ruraux, sept. 2020), “Sous forme associative (ou plus rarement coopérative), le groupement d’employeurs (GE) permet à des entreprises, des associations ou des collectivités territoriales de se regrouper pour employer ensemble des salariés. Le GE exerce les missions de direction des ressources humaines et recrute, gère et accompagne le personnel.” L’article L1253-1 du code du travail qui précède celui réservant les GE aux associations et coopératives (dont ce peut être une activité initiale ou nouvelle), précise que les GE ne peuvent se livrer qu'à des opérations à but non lucratif” au sens où le GE ne facture à ses membres que les frais engagés pour le personnel mis à leur disposition majorés seulement de leur quote-part proportionnelle aux frais de structure.

Les GE méritent toutefois d’être encore mis en lumière, tant compte tenu d’évolutions récentes en matière fiscale en 2021 et tout récemment encore en 2025, que suite à un rapport gouvernemental qui recommandait leur développement en 2023. Les collectivités sont également à l’initiative de politiques publiques que peuvent appuyer les GE, qu’il s’agissent des coopérations nouvelles nées des projets alimentaires territoriaux (PAT) ou de l’essor de collectivités agricultrices pour l’approvisionnement de leur restauration collective.

Les GE agricoles sont une source d’emplois au service des territoires en permettant la création et la pérennisation d’emplois que les agriculteurs, pris individuellement, n’auraient pas pu garantir. Pour les employeurs, les GE agricoles constituent un accès, selon leurs besoins, à une main d’œuvre qualifiée tout en leur simplifiant les tâches administratives et en les accompagnant dans leur relation de travail avec l’employé. Pour les salariés, les GE agricoles donnent une sécurité de l’emploi assurée par le collectif d’entreprises adhérentes. Ils permettent la signature d’un contrat de travail unique, source de simplification administrative, tout en offrant une diversité de postes ou d’entreprises. En outre, ils garantissent des avantages sociaux et facilitent l’accès à la formation et à l’intégration. 

L’emploi salarié agricole s’est considérablement développé dans les GE de la production agricole lors de la dernière décennie, passant de plus de 16 000 équivalents temps plein (ETP) en 2010 à 30 000 ETP en 2021. Ce doublement des emplois salariés dans les GE agricoles est dû à un accroissement non pas tant du nombre de groupements que du nombre d’emplois par GE qui est passé de 4,9 ETP en 2010 à 8,7 ETP en 2022. Il reste donc des marges de manœuvres en développant alors le nombre de GE, d’autant que selon un rapport gouvernemental (IG CGAAER, “Développement des Groupements d’Employeurs agricoles”, sept. 2023), “Tout d’abord, les GE sont des entités mal connues des entreprises comme des salariés, qui ne savent pas que de telles organisations existent et qui donc n’en connaissent pas l’intérêt, notamment l’emploi partagé dans une structure à but non lucratif." qui amène d’ailleurs les rapporteurs à recommander “aux pouvoirs publics et aux organisations professionnelles agricoles : communiquer davantage sur les métiers de l’agriculture et les compétences recherchées ainsi que sur les opportunités en termes d’emplois dans ce secteur, dont plus particulièrement l’emploi à temps partagé au sein des groupements d’employeurs agricoles”.

Nés dans les années 1970 et reconnus par la Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985, les GE se sont d'abord développés dans le domaine agricole avant de se diversifier (culture, sport, etc.), si bien que les GE hors secteur agricole sont à peine plus de 700 sur les près de 6500 GE estimés, donc près de 9 GE sur 10 sont agricoles. La Mutualité sociale agricole (MSA) dénombre en 2022 (et en métropole seulement), 4 003 GE agricoles hors coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA), incluant également des domaines qui ne relèvent pas de la production agricole comme par exemple les 38 GE d’entreprises de jardins, paysagistes. Parmi les 11 000 CUMA existantes en France, en 2023 la FNCUMA comptabilise 1 610 CUMA employeuses de main d’œuvre, 112 en GE dits associatifs et plus de 500 CUMA GE.

Ils sont très divers selon leur vocation et les territoires, avec des GE locaux constitués pour une grande part d’entre eux de 2 à 3 adhérents en moyenne et des groupements d’employeurs départementaux (GED) qui cherchent à apporter un service complet (prospection, recrutement, gestion RH…). A cela, s’ajoutent les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) qui visent l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées du marché du travail, les services de remplacement (SR) qui ont vocation à remplacer les chefs d’exploitation aux motifs de maladie, congé, accident, décès…, et certaines CUMA.

[Nouveauté 2021 : la doctrine fiscale s’est assouplie et ne remet plus en cause l’exonération de TVA des services rendus aux membres (pour leurs seules activités non soumises à TVA) dès lors que certains membres sont fiscalisés, voir même que le groupement l’est initialement, ce qui paraît favorable au développement non seulement de GE mixtes (dont les employeurs peuvent être fiscalisés ou non) mais aussi particulièrement de GE en SCIC pour leurs adhérents non fiscalisés (associations ou collectivités)]

Nouveautés 2025 : le PLFSS 2025 adopté le 5 février 2025 étend aux CUMA GE, le bénéfice du dispositif d’exonérations patronales « travailleurs occasionnels agricoles et demandeurs d’emploi » (TO-DE) ! ]

Des appuis possibles par les collectivités territoriales 

Des conseils régionaux ont identifié le potentiel de développement de l’emploi que portent les GE. C’est particulièrement le cas des régions dotées d’un CRGE qui peut représenter une ressource via des dispositifs de soutien aux GE ou aux GEIQ pour la création, le démarrage et le développement du groupement (ouverture à un nouveau secteur d’activité, création d’une antenne). Dans certains cas, une subvention est versée lors de la création de CDI. Les Conseils départementaux sont parfois partenaires de certains GE au titre de l’action sociale, en particulier de la gestion du public allocataire du RSA. Des actions visant l’insertion dans l’emploi de ces publics sont en effet menées par les GEIQ et des GE. Les communautés de communes sont plus rarement partenaires de GE agricoles. Il s’agit là pour elles, en étant au plus près des bassins d’emploi, de faciliter l’accès au logement, à la mobilité, à l’emploi du conjoint, à l’intégration sociale… Des « maisons des saisonniers » peuvent par exemple favoriser l’emploi des salariés saisonniers dans des secteurs connaissant des tensions immobilières.  

De la participation et du recours de collectivités aux GE

Outre le soutien aux GE de leur territoire pour appuyer le développement de l’emploi partagé, les collectivités ont l’opportunité de mobiliser elles-mêmes les GE pour leurs propres besoins. La loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux a ouvert la possibilité à l’ensemble des collectivités, leurs groupements et établissements publics d’adhérer à un GE et d’en utiliser le personnel - tandis que les entreprises publiques locales (EPL ou économie mixte, mais de droit privé) en bénéficiaient déjà, toutefois seulement dans le secteur rural et agricole (pour les travaux saisonniers) - on voit d’autant plus l’intérêt pour les communes exploitantes agricoles avec l'essor de la fourniture directe à leur restauration collective ; la loi du 5 janvier 2006 d’orientation agricole a élargi cela aux secteurs de l’environnement et à l’entretien d’espaces verts ou des espaces publics ; les lois Cherpion - Taugourdeau du 28 juillet 2011 et “Montagne” du 28 décembre 2016 finirent d’élargir la possibilité de mise disposition dans tous les secteurs d’activité. Ces dernières lois imposeront toutefois que la participation des collectivités, leurs groupements et établissements publics reste limitée à la moitié des membres et que les mises à disposition qui leur sont faites ne représentent pas l’activité principale du GE - il s’agit donc de mutualiser avec d’autres utilisateurs privés dont les EPL ou l’ESS ; enfin le temps de mise à disposition de chaque salarié aux collectivités est encore limité à ¾ d’un temps plein annuel. D’autant qu’avec l’évolution de la doctrine fiscale en 2021, une collectivité recourant à la mise à disposition de personnel pour une activité a priori non soumise à TVA devrait bien pouvoir bénéficier de l’exonération de TVA sur ce service même si le GE est fiscalisé car comptant d’autres membres soumis quant à eux à la TVA (mais qui pourront quant à eux la récupérer par ailleurs à l’inverse des collectivités) - ce qui lève également un frein au développement de GE en SCIC avec la possibilité de facturer alors 20% moins cher aux collectivités adhérentes.

Le cadre légal, d’une part relatif à la non lucrativité des services du GE aux membres et d’autre part réglant spécialement la participation et recours des collectivités aux GE et enfin notamment postérieur à la Directive européenne relative aux marchés publics et sa transposition, explique que ni l’adhésion ni l’utilisation d’un GE par une collectivité ne paraissent nécessairement soumis aux règles de la commande publique - outre les cas de GE “in house” entre collectivités et leurs EPL. Une réponse ministérielle (réponse publiée au JO AN du 22/02/2005 à QEn°49308) considère en effet que n’entrent pas dans le champs des “contrats conclus à titre onéreux” de l’article L2 du code de la commande publique, les services assurés de manière non lucrative -ce qui caractérise les GE et notamment “les conventions qui incluent des clauses prévoyant le remboursement des seuls frais engagés.” - ce dont pourront s’assurer les collectivités en mobilisant la possibilité offerte à cette fin par l’article L1253-8 du code du travail selon lequel les statuts “peuvent également prévoir des modalités de responsabilité spécifiques pour les collectivités territoriales membres du groupement.”

Focus : GEIQ

Les groupements qui organisent des parcours d'insertion et de qualification pour les salariés rencontrant des difficultés d'insertion qu'ils mettent à la disposition de leurs membres peuvent être reconnus comme des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification” (GEIQ) selon l’article L1253-1 du code du travail. Les articles D1253-45 et suivants du même code confient leur agrément à la Fédération française des GEIQ (FFGEIQ) dont ils sont tous adhérents. La FFGEIQ recense en 2024, 205 GEIQ associatifs réunissant 8612 membres employeurs partagés dont 2% de collectivités (170) employant 16 642 personnes accompagnées (86% de public prioritaire) le sont essentiellement en contrat de professionnalisation (79% - même si l’éligibilité” de ces derniers aux collectivités pose encore problème) voire d’apprentissage (18%). Une quinzaine de GEIQ agissent dans les domaines agricoles et des espaces verts, voire une vingtaine en ajoutant le domaine agroalimentaire. Les GEIQ apparaissent surtout utiles à la préparation d’un recrutement par l’un des membres co-employeur. Enfin, la mission gouvernementale de 2023 sur le développement des GE agricoles, formulait la recommandation suivante : “Aux groupements d’employeurs agricoles et à leurs représentants : encourager les groupements d’employeurs agricoles, notamment les groupements d’employeurs départementaux, à s’articuler avec un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), à créer ou à étendre, afin de faciliter leur recrutement de salariés “.

Les GEIQ obéissent au cadre légal commun aux GE, notamment pour leurs relations aux collectivités. Cependant, les GEIQ sont des partenaires particuliers des politiques d’insertion et notamment d’achat public pour faciliter la mise en œuvre de clauses d’insertion de divers marchés par les soumissionnaires ou délégataires privés adhérents, voire pour répondre à des marchés d’insertion.

 

"Souveraineté alimentaire : un scandale made in France" - Terre de Liens

Terre de Liens publie son 4ème rapport sur l’état des terres agricoles "Souveraineté alimentaire : un scandale made in France", ainsi qu'une synthèse de 8 pages.  

28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m², soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe.

Résumé : 

"En janvier 2024, la France était mise à l’arrêt par des agriculteurs et des agricultrices en colère : « Enfant on en rêve, adulte on en crève », « Notre fin sera votre faim », « On est sur la paille », « N’importons pas l’agriculture que nous ne souhaitons pas produire ». Des slogans révélateurs de l'absurdité du système alimentaire mondialisé.

À l’autre bout de la chaîne alimentaire, les mangeurs et les mangeuses soutiennent le mouvement, voudraient aller plus loin en soutenant les producteurs par leurs achats. Mais peut-on encore manger ce qui se produit près de chez nous ? Pas si sûr.

Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe. 28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m2, soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. 

Pour combler le déficit, l’augmentation de nos importations contredit le discours ambiant d’une puissance agricole qui nourrit le monde. Notre modèle agricole est si absurde que nos terres ne nourrissent ni ceux qui la travaillent, ni ceux qui vivent autour. 

Pour atteindre la souveraineté alimentaire, c’est tout le système agricole et alimentaire qui doit évoluer. C’est la manière dont on produit, transforme, distribue et consomme l’alimentation. Dans les territoires, cette évolution est déjà à l'œuvre. Avec ce rapport, Terre de Liens appelle les autorités nationales à répondre à cet appel citoyen et paysan pour accélérer la transition agricole et alimentaire."

Présentation du rapport et la synthèse Ici

Type de ressource
Autres
Ressource privée
Non
Résumé

Terre de Liens publie son 4ème rapport sur l’état des terres agricoles "Souveraineté alimentaire : un scandale made in France", ainsi qu'une synthèse de 8 pages.  

28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m², soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe.

Résumé : 

"En janvier 2024, la France était mise à l’arrêt par des agriculteurs et des agricultrices en colère : « Enfant on en rêve, adulte on en crève », « Notre fin sera votre faim », « On est sur la paille », « N’importons pas l’agriculture que nous ne souhaitons pas produire ». Des slogans révélateurs de l'absurdité du système alimentaire mondialisé.

À l’autre bout de la chaîne alimentaire, les mangeurs et les mangeuses soutiennent le mouvement, voudraient aller plus loin en soutenant les producteurs par leurs achats. Mais peut-on encore manger ce qui se produit près de chez nous ? Pas si sûr.

Terre de Liens analyse dans ce nouveau rapport les implications foncières d’un tel paradoxe. 28 millions d’hectares, c’est assez pour nourrir la population française et même plus. Mais en dédiant 43 % de ses terres à l’exportation, la France hypothèque sa souveraineté alimentaire : la surface disponible par habitant pour se nourrir est réduite à 2 100 m2, soit à peine la moitié de ce qu’il faudrait pour nourrir une personne. 

Pour combler le déficit, l’augmentation de nos importations contredit le discours ambiant d’une puissance agricole qui nourrit le monde. Notre modèle agricole est si absurde que nos terres ne nourrissent ni ceux qui la travaillent, ni ceux qui vivent autour. 

Pour atteindre la souveraineté alimentaire, c’est tout le système agricole et alimentaire qui doit évoluer. C’est la manière dont on produit, transforme, distribue et consomme l’alimentation. Dans les territoires, cette évolution est déjà à l'œuvre. Avec ce rapport, Terre de Liens appelle les autorités nationales à répondre à cet appel citoyen et paysan pour accélérer la transition agricole et alimentaire."

Présentation du rapport et la synthèse Ici

Sortie du livret des bonnes pratiques du programme Entreprendre la Ruralité - Fondation Entreprendre

La Fondation Entreprendre sort un livret des bonnes pratiques expérimentées au cours du programme Entreprendre la Ruralité, ayant pour objectif d'accompagner des projets de circuits courts d’accompagnement au service du développement des entreprises de territoire. Pensé comme une boîte à outils, ce livret a été conçu pour documenter et diffuser les initiatives innovantes des lauréat.e.s et ainsi nourrir les pratiques métier des structures d’accompagnement qui souhaitent s’engager pleinement dans l’accompagnement à l’entrepreneuriat de territoire.

Il présente les principaux champs d’innovation et bonnes pratiques expérimentées au cours du programme Entreprendre la Ruralité, du“circuit court de l’accompagnement à l’entrepreneuriat de territoire”, à travers 3 grands enjeux :

  • Susciter et désintermédier la mobilisation citoyenne ;
  • Engager des démarches d’aller-vers les entrepreneurs de territoire ;
  • Renforcer l’ingénierie d’accompagnement à l’entrepreneuriat sur les territoires.

Livret page 7

Initié par la Fondation Entreprendre, le programme Entreprendre la Ruralité a rassemblé un collectif de financeurs composé de la Fondation, des activités sociales AG2R LA MONDIALE (mutuelle santé), Fondation RTE (cohésion sociale dans les territoires ruraux), et Fondation Terre & Fils (revitalisation des savoir-faire dans les territoires ruraux), mais aussi des lauréat.e.s qui ont expérimenté sur 13 départements des dispositifs d’accompagnement en faveur de l’entrepreneuriat de territoire en milieu rural : Airelle, ATIS, La Chartreuse de Neuville et Ronalpia

Le programme défend le concept d’entrepreneuriat de territoire, défini par un manifeste co-créé par le collectif. Il a été lancé en 2021 pour une période de 3 ans et a été accompagné par 2 agences spécialisées en recherche et développement sociale, animation de dispositifs d’innovation sociale (Les Petites Rivières) et mesure d’impact (Agence Phare). La collecte de données a quant à elle été assurée via une plateforme dédiée (Impact Track).

Téléchargez le livret en cliquant ici

Fondation entreprendre

Les fondations abritées constituent un élan majeur et complémentaire en faveur du développement de l’entrepreneuriat. Créer une fondation abritée sous l’égide de la Fondation Entreprendre, c’est partager des valeurs d’exigence et de bienveillance, avec la volonté de faire grandir les femmes et les hommes à entreprendre ensemble.

La Fondation Entreprendre agit depuis 2008 en faveur de la cause entrepreneuriale, levier d’une société inclusive et durable. Reconnue d’utilité publique en 2011, elle soutient et accompagne les organismes associatifs pour leur permettre de croître, d’essaimer et de se professionnaliser et des projets portés par des personnes physiques ou morales (individus, famille, entreprises, collectivités…). Avec les fondations abritées, elles fédèrent un écosystème d'acteurs associatifs sur le terrain et une communauté de mécènes et philanthropes engagés, pour que l'entrepreneuriat soit une aventure collective où les compétences se partagent et les talents se révèlent.

Elle articule ses actions autour de 3 champs d’actions : La Réponse Collective, L’Accélérateur et Le Lab

Pour en savoir plus, rendez-vous sur son site internet ici

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Résumé

La Fondation Entreprendre sort un livret des bonnes pratiques expérimentées au cours du programme Entreprendre la Ruralité, ayant pour objectif d'accompagner des projets de circuits courts d’accompagnement au service du développement des entreprises de territoire. Pensé comme une boîte à outils, ce livret a été conçu pour documenter et diffuser les initiatives innovantes des lauréat.e.s et ainsi nourrir les pratiques métier des structures d’accompagnement qui souhaitent s’engager pleinement dans l’accompagnement à l’entrepreneuriat de territoire.

Il présente les principaux champs d’innovation et bonnes pratiques expérimentées au cours du programme Entreprendre la Ruralité, du“circuit court de l’accompagnement à l’entrepreneuriat de territoire”, à travers 3 grands enjeux :

  • Susciter et désintermédier la mobilisation citoyenne ;
  • Engager des démarches d’aller-vers les entrepreneurs de territoire ;
  • Renforcer l’ingénierie d’accompagnement à l’entrepreneuriat sur les territoires.
Livret page 7

Initié par la Fondation Entreprendre, le programme Entreprendre la Ruralité a rassemblé un collectif de financeurs composé de la Fondation, des activités sociales AG2R LA MONDIALE (mutuelle santé), Fondation RTE (cohésion sociale dans les territoires ruraux), et Fondation Terre & Fils (revitalisation des savoir-faire dans les territoires ruraux), mais aussi des lauréat.e.s qui ont expérimenté sur 13 départements des dispositifs d’accompagnement en faveur de l’entrepreneuriat de territoire en milieu rural : Airelle, ATIS, La Chartreuse de Neuville et Ronalpia

Le programme défend le concept d’entrepreneuriat de territoire, défini par un manifeste co-créé par le collectif. Il a été lancé en 2021 pour une période de 3 ans et a été accompagné par 2 agences spécialisées en recherche et développement sociale, animation de dispositifs d’innovation sociale (Les Petites Rivières) et mesure d’impact (Agence Phare). La collecte de données a quant à elle été assurée via une plateforme dédiée (Impact Track).

Téléchargez le livret en cliquant ici

Fondation entreprendre

Les fondations abritées constituent un élan majeur et complémentaire en faveur du développement de l’entrepreneuriat. Créer une fondation abritée sous l’égide de la Fondation Entreprendre, c’est partager des valeurs d’exigence et de bienveillance, avec la volonté de faire grandir les femmes et les hommes à entreprendre ensemble.

La Fondation Entreprendre agit depuis 2008 en faveur de la cause entrepreneuriale, levier d’une société inclusive et durable. Reconnue d’utilité publique en 2011, elle soutient et accompagne les organismes associatifs pour leur permettre de croître, d’essaimer et de se professionnaliser et des projets portés par des personnes physiques ou morales (individus, famille, entreprises, collectivités…). Avec les fondations abritées, elles fédèrent un écosystème d'acteurs associatifs sur le terrain et une communauté de mécènes et philanthropes engagés, pour que l'entrepreneuriat soit une aventure collective où les compétences se partagent et les talents se révèlent.

Elle articule ses actions autour de 3 champs d’actions : La Réponse Collective, L’Accélérateur et Le Lab

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A quelles conditions une collectivité peut-elle mettre à disposition de l'ESS son foncier agricole ?

Des collectivités se sont interrogées quant aux possibilités de mise à disposition de leur foncier agricole au bénéfice d’initiatives de l’ESS.

Les développements qui suivent ne concernent que l’hypothèse d’une mise à disposition et non celle d’une cession définitive d’une parcelle agricole publique. De manière plus générale, le foncier agricole d’une collectivité relève a priori de son “domaine privé” et non pas de son “domaine public”, sauf cas particulier (c’est le sens de la réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 07/06/2018 à QE n°02205). L'article L2221-1 CG3P sur la libre gestion du domaine privé a été récemment confirmé par Conseil d'Etat (CE, 02/12/2022, n°460100) : contrairement à la mise à disposition du domaine public, il n’y a pas d’obligation de mise en concurrence même en présence d’une activité économique.

Toutefois la diversité des modes d’organisation socialement innovants qui caractérise l’ESS complique parfois leur appréhension par la réglementation des modes d’exploitation agricole, le statut et régime social d’agriculteur, l’éligibilité aux aides de la PAC, etc. Par exemple, le statut d’agriculteur en SCOP et SCIC n’a été reconnu que récemment (voir notre article sur le décret de mai 2023) et reste à parfaire. Or les exploitants traditionnels bénéficient d’une priorité à l’installation garantie par le statut des baux ruraux d’une part et par un régime d’autorisation préfectoral sur les surfaces de plus de 12,5 hectares voire plus selon les régions d’autre part. Cette priorité peut parfois contrarier les desseins d’une collectivité ou les politiques publiques locales (voir réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 13/02/2025, QE n°01990). Quelles sont les possibilités pour une collectivité de mettre  à disposition  son foncier agricole auprès notamment d’acteurs de l’ESS? Quelques éclairages juridiques et illustrations.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

  • Le bail rural de droit commun, avec possibilité de clauses environnementales

En l’absence d’autre exploitant prioritaire, la collectivité peut recourir aux baux ruraux de droit commun, d’une durée minimum renouvelable de 9 ans, au loyer (“fermage”) encadré par arrêté préfectoral et offrant droit de préemption au preneur, voire recourir au  « bail de petites parcelles » dérogatoire sur la durée, le prix notamment. 

L’introduction de clauses environnementales peut garantir un cahier des charges cohérent notamment avec le PAT, y compris pour garantir une agriculture biologique. Le CEREMA souligne l’intérêt des baux ruraux à clauses environnementales (BRE) tant pour les communes que les départements pour la gestion de terrains acquis dans le cadre de la politique des espaces naturels sensibles.

Près de Dijon, la commune de Longvic disposait de terres en jachère. Le conseil municipal a voté à l’unanimité la location d’un hectare de terrain en bail rural de 9 ans à un atelier chantier d’insertion « Le champ des sourires ». L’association était à la recherche de terrain pour installer une ferme florale destinée à réduire l’isolement et autonomiser les femmes via des activités professionnelles liées à la culture des fleurs. 

Les montages peuvent parfois être plus complexes, notamment en cas d’habitation :

La SCIC Passeur de terres est une coopérative régionale d’acquisition de foncier agricole, outil local de Terre de Liens Pays de la Loire. Elle est en 2025 propriétaire de 18 fermes. Le bâti et les édifices sont propriétés des paysans mais avec obligation à leur départ de les revendre à Passeur de terres ou au paysan qui prend la suite. A Bouaye (44), Passeur de terres a acheté la partie agricole de la Ferme de Bois Olive. Le propriétaire qui louait la maison à décidé de la vendre mais Passeur de terres n’avait pas les moyens de l’acheter. Passeurs de terres a sollicité Nantes Métropole qui s’est positionnée pour acheter cette maison et, n’ayant pas la compétence habitat, s’est tourné vers le bailleur social Une famille Un toit. Avec l’aide de juristes, les partenaires ont fait en sorte de proposer 2 baux indissociables : un bail à domaine congéable avec clauses environnementales et un bail rural d’habitation.

  • Le Commodat ou prêt à usage

Régi par les articles 1875 à 1891 du Code civil, le commodat ou prêt à usage est un contrat par lequel le propriétaire laisse gratuitement son bien à la disposition d’un exploitant pour une durée déterminée ou indéterminée. Sa gratuité l'exclut du champ de l’article L 411-1 du CRPM qui ne vise que la mise à disposition « à titre onéreux » d’une part et surtout, ne constitue pas une libéralité illégale, notamment pour un terrain agricole (Réponse Ministérielle publiée au JO du Sénat du 30/08/2018 à QE n°01803), cette gratuité n’a donc pas à être justifiée comme une subvention en nature. Le qualificatif onéreux est étendu aux principaux cas de contreparties suivants à bien éviter : versement d’une contrepartie financière même modique et inférieure aux minima de l’arrêté préfectoral des fermages ; livraison en contre échange de récoltes ou d’autres denrées ; réalisation de travaux d’entretien du fonds, des cultures par le bénéficiaire ; paiement par le bénéficiaire de l’impôt foncier ou de l’assurance du bien à la charge initialement du propriétaire ; hébergement, entretien du propriétaire etc

  • Le bail emphytéotique

Distinct du “bail de long terme”, et prévu par les articles L 451-1 et suivants du CRPM, le bail emphytéotique est un bail rural mais qui échappe au statut du fermage. Il se caractérise par sa durée qui doit être au minimum de plus de 18 ans et au maximum de 99 ans, par son prix (appelé canon) qui doit être faiblevoire modique (sans pour autant constituer une aide publique indirecte), et par la faculté du preneur de réaliser tous les travaux qu’il souhaite, lesquels deviendront la propriété du bailleur à l’échéance du contrat sans ouvrir droit à indemnités au profit du locataire. C’est toutefois un droit réel immobilier qui est donc librement cessible, susceptible d’hypothèques, saisissable par les créanciers du preneur et pouvant faire l’objet de sous-location mais les collectivités pourront limiter ces libertés en optant plutôt pour un bail emphytéotique administratif.

  • La convention SAFER de mise à disposition

Il s’agit selon l’article L142-6 CRPM, pour un propriétaire, qui peut être la collectivité, de mettre à la disposition de la SAFER ses terres afin qu’elles soient mises en valeur par un ou plusieurs exploitants. La durée de cette convention ne peut excéder six ans, renouvelable une fois et ce quelque soit la surface concernée par la convention. A cet effet, la SAFER consent des baux qui ne sont pas soumis au statut du fermage sauf en ce qui concerne le prix (il faut respecter l’arrêté préfectoral portant sur les valeurs locatives). La recherche d’un preneur ainsi que l’état des lieux sont notamment réalisés par la SAFER elle-même. Une collectivité peut ainsi demander à la SAFER le respect de ses priorités, comme en prévoyant la mise à disposition plutôt à des exploitants en bio et/ou en insertion ou bien à une couveuse d’entreprises d’activités agricoles (tel que l’a fait par exemple la Métropole Aix-Marseille-Provence au bénéfice d’une couveuse associative, par délibération d’avril 2022).

Le temps  de montage d’un projet collectif est plus long que celui d’un projet individuel. Pour répondre à cet enjeu le Département d’Ille-et-Vilaine a créé le dispositif de portage foncier qui permet de faciliter l’accès au foncier d’un public non issu du milieu agricole avec des projets agriruraux innovants. Il se traduit concrètement par une mise en réserve de biens fonciers agricoles pour une durée maximale de 2 ans, dans le cadre d’une convention avec la SAFER Bretagne. Ce dispositif permet de ne pas rater d’opportunités foncières tout en laissant le temps à des projets collectifs, multi-activité… de s’organiser. Les projets sont retenus selon des critères précis : avoir validé la capacité professionnelle agricole, démontrer la faisabilité et la viabilité du projet, s'inscrire dans une installation hors cadre familial et dont la production répond à des critères de durabilité : économe en intrants ou diversifié ou à forte valeur ajoutée. Le Département prend en charge les frais générés par le stockage : acquisition, mise en réserve (impôt foncier, frais de gestion, rémunération Safer....) dans la limite de 15 000€ par dossier. Ce dispositif permet de ne pas rater d'opportunités et de laisser une place à d’autres formes d’agriculture.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Des collectivités se sont interrogées quant aux possibilités de mise à disposition de leur foncier agricole au bénéfice d’initiatives de l’ESS.

Les développements qui suivent ne concernent que l’hypothèse d’une mise à disposition et non celle d’une cession définitive d’une parcelle agricole publique. De manière plus générale, le foncier agricole d’une collectivité relève a priori de son “domaine privé” et non pas de son “domaine public”, sauf cas particulier (c’est le sens de la réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 07/06/2018 à QE n°02205). L'article L2221-1 CG3P sur la libre gestion du domaine privé a été récemment confirmé par Conseil d'Etat (CE, 02/12/2022, n°460100) : contrairement à la mise à disposition du domaine public, il n’y a pas d’obligation de mise en concurrence même en présence d’une activité économique.

Toutefois la diversité des modes d’organisation socialement innovants qui caractérise l’ESS complique parfois leur appréhension par la réglementation des modes d’exploitation agricole, le statut et régime social d’agriculteur, l’éligibilité aux aides de la PAC, etc. Par exemple, le statut d’agriculteur en SCOP et SCIC n’a été reconnu que récemment (voir notre article sur le décret de mai 2023) et reste à parfaire. Or les exploitants traditionnels bénéficient d’une priorité à l’installation garantie par le statut des baux ruraux d’une part et par un régime d’autorisation préfectoral sur les surfaces de plus de 12,5 hectares voire plus selon les régions d’autre part. Cette priorité peut parfois contrarier les desseins d’une collectivité ou les politiques publiques locales (voir réponse ministérielle publiée dans le JO Sénat du 13/02/2025, QE n°01990). Quelles sont les possibilités pour une collectivité de mettre  à disposition  son foncier agricole auprès notamment d’acteurs de l’ESS? Quelques éclairages juridiques et illustrations.

La FAQ juridique est réservée aux collectivités adhérentes du RTES. Dans le cadre de TRESSONS 2024/2025, le RTES ouvre sa FAQ juridique à toutes les collectivités rurales, sur les questions autour de l'appui à l'installation agricole, des formes d'emploi, et plus largement du soutien à la création d'activités en lien avec l'ESS. Cette question juridique est donc disponible pour toutes les collectivités, adhérentes et non adhérentes au RTES. Retrouvez toutes les questions juridiques traitées dans notre Foire aux Questions juridique !

  • Le bail rural de droit commun, avec possibilité de clauses environnementales

En l’absence d’autre exploitant prioritaire, la collectivité peut recourir aux baux ruraux de droit commun, d’une durée minimum renouvelable de 9 ans, au loyer (“fermage”) encadré par arrêté préfectoral et offrant droit de préemption au preneur, voire recourir au  « bail de petites parcelles » dérogatoire sur la durée, le prix notamment. 

L’introduction de clauses environnementales peut garantir un cahier des charges cohérent notamment avec le PAT, y compris pour garantir une agriculture biologique. Le CEREMA souligne l’intérêt des baux ruraux à clauses environnementales (BRE) tant pour les communes que les départements pour la gestion de terrains acquis dans le cadre de la politique des espaces naturels sensibles.

Près de Dijon, la commune de Longvic disposait de terres en jachère. Le conseil municipal a voté à l’unanimité la location d’un hectare de terrain en bail rural de 9 ans à un atelier chantier d’insertion « Le champ des sourires ». L’association était à la recherche de terrain pour installer une ferme florale destinée à réduire l’isolement et autonomiser les femmes via des activités professionnelles liées à la culture des fleurs. 

Les montages peuvent parfois être plus complexes, notamment en cas d’habitation :

La SCIC Passeur de terres est une coopérative régionale d’acquisition de foncier agricole, outil local de Terre de Liens Pays de la Loire. Elle est en 2025 propriétaire de 18 fermes. Le bâti et les édifices sont propriétés des paysans mais avec obligation à leur départ de les revendre à Passeur de terres ou au paysan qui prend la suite. A Bouaye (44), Passeur de terres a acheté la partie agricole de la Ferme de Bois Olive. Le propriétaire qui louait la maison à décidé de la vendre mais Passeur de terres n’avait pas les moyens de l’acheter. Passeurs de terres a sollicité Nantes Métropole qui s’est positionnée pour acheter cette maison et, n’ayant pas la compétence habitat, s’est tourné vers le bailleur social Une famille Un toit. Avec l’aide de juristes, les partenaires ont fait en sorte de proposer 2 baux indissociables : un bail à domaine congéable avec clauses environnementales et un bail rural d’habitation.

  • Le Commodat ou prêt à usage

Régi par les articles 1875 à 1891 du Code civil, le commodat ou prêt à usage est un contrat par lequel le propriétaire laisse gratuitement son bien à la disposition d’un exploitant pour une durée déterminée ou indéterminée. Sa gratuité l'exclut du champ de l’article L 411-1 du CRPM qui ne vise que la mise à disposition « à titre onéreux » d’une part et surtout, ne constitue pas une libéralité illégale, notamment pour un terrain agricole (Réponse Ministérielle publiée au JO du Sénat du 30/08/2018 à QE n°01803), cette gratuité n’a donc pas à être justifiée comme une subvention en nature. Le qualificatif onéreux est étendu aux principaux cas de contreparties suivants à bien éviter : versement d’une contrepartie financière même modique et inférieure aux minima de l’arrêté préfectoral des fermages ; livraison en contre échange de récoltes ou d’autres denrées ; réalisation de travaux d’entretien du fonds, des cultures par le bénéficiaire ; paiement par le bénéficiaire de l’impôt foncier ou de l’assurance du bien à la charge initialement du propriétaire ; hébergement, entretien du propriétaire etc

  • Le bail emphytéotique

Distinct du “bail de long terme”, et prévu par les articles L 451-1 et suivants du CRPM, le bail emphytéotique est un bail rural mais qui échappe au statut du fermage. Il se caractérise par sa durée qui doit être au minimum de plus de 18 ans et au maximum de 99 ans, par son prix (appelé canon) qui doit être faiblevoire modique (sans pour autant constituer une aide publique indirecte), et par la faculté du preneur de réaliser tous les travaux qu’il souhaite, lesquels deviendront la propriété du bailleur à l’échéance du contrat sans ouvrir droit à indemnités au profit du locataire. C’est toutefois un droit réel immobilier qui est donc librement cessible, susceptible d’hypothèques, saisissable par les créanciers du preneur et pouvant faire l’objet de sous-location mais les collectivités pourront limiter ces libertés en optant plutôt pour un bail emphytéotique administratif.

  • La convention SAFER de mise à disposition

Il s’agit selon l’article L142-6 CRPM, pour un propriétaire, qui peut être la collectivité, de mettre à la disposition de la SAFER ses terres afin qu’elles soient mises en valeur par un ou plusieurs exploitants. La durée de cette convention ne peut excéder six ans, renouvelable une fois et ce quelque soit la surface concernée par la convention. A cet effet, la SAFER consent des baux qui ne sont pas soumis au statut du fermage sauf en ce qui concerne le prix (il faut respecter l’arrêté préfectoral portant sur les valeurs locatives). La recherche d’un preneur ainsi que l’état des lieux sont notamment réalisés par la SAFER elle-même. Une collectivité peut ainsi demander à la SAFER le respect de ses priorités, comme en prévoyant la mise à disposition plutôt à des exploitants en bio et/ou en insertion ou bien à une couveuse d’entreprises d’activités agricoles (tel que l’a fait par exemple la Métropole Aix-Marseille-Provence au bénéfice d’une couveuse associative, par délibération d’avril 2022).

Le temps  de montage d’un projet collectif est plus long que celui d’un projet individuel. Pour répondre à cet enjeu le Département d’Ille-et-Vilaine a créé le dispositif de portage foncier qui permet de faciliter l’accès au foncier d’un public non issu du milieu agricole avec des projets agriruraux innovants. Il se traduit concrètement par une mise en réserve de biens fonciers agricoles pour une durée maximale de 2 ans, dans le cadre d’une convention avec la SAFER Bretagne. Ce dispositif permet de ne pas rater d’opportunités foncières tout en laissant le temps à des projets collectifs, multi-activité… de s’organiser. Les projets sont retenus selon des critères précis : avoir validé la capacité professionnelle agricole, démontrer la faisabilité et la viabilité du projet, s'inscrire dans une installation hors cadre familial et dont la production répond à des critères de durabilité : économe en intrants ou diversifié ou à forte valeur ajoutée. Le Département prend en charge les frais générés par le stockage : acquisition, mise en réserve (impôt foncier, frais de gestion, rémunération Safer....) dans la limite de 15 000€ par dossier. Ce dispositif permet de ne pas rater d'opportunités et de laisser une place à d’autres formes d’agriculture.

Fiche Déniché pour vous n°136 - Maison Phare

Située à Fontaine d'Ouche, quartier prioritaire de la politique de la ville de Dijon, la Maison-Phare se définit comme une association d'éducation populaire et de pédagogie sociale ouverte à toutes et à tous. Elle propose des pratiques collectives ainsi qu’une approche intégrale de l’éducation (intellectuelle, culturelle, sociale, physique, manuelle). Leur démarche pédagogique s’inscrit dans le décloisonnement des publics, dans l’animation de tiers-espaces éducatifs, de travail coopératif et d’animation sociale. La Maison-Phare souhaite inscrire un projet associatif responsable qui vise à la complémentarité et à la coopération entre les citoyen·nes et les acteurs·trices locaux. 

TÉLÉCHARGEZ LA FICHE DÉNICHÉ POUR VOUS N°136 - Maison-Phare EN CLIQUANT ICI

Mots-clés : Alimentation durable ; politique de la ville - Août 2024

Au Café et Au Resto – La maison-phare

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Située à Fontaine d'Ouche, quartier prioritaire de la politique de la ville de Dijon, la Maison-Phare se définit comme une association d'éducation populaire et de pédagogie sociale ouverte à toutes et à tous. Elle propose des pratiques collectives ainsi qu’une approche intégrale de l’éducation (intellectuelle, culturelle, sociale, physique, manuelle). Leur démarche pédagogique s’inscrit dans le décloisonnement des publics, dans l’animation de tiers-espaces éducatifs, de travail coopératif et d’animation sociale. La Maison-Phare souhaite inscrire un projet associatif responsable qui vise à la complémentarité et à la coopération entre les citoyen·nes et les acteurs·trices locaux. 

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Mots-clés : Alimentation durable ; politique de la ville - Août 2024

Au Café et Au Resto – La maison-phare

Fiche Déniché pour vous n°138 - Coop'Manau

Durant la crise COVID, des habitantes du quartier de l’Alma à Roubaix ont confectionné bénévolement 3 000 masques pour les hôpitaux du Nord. Face à cette incroyable mobilisation, le centre social Alma a imaginé un projet permettant aux habitant.e.s des QPV éloignés de l’emploi de mettre leurs compétences au service des besoins du territoire et ainsi les remobiliser vers le marché du travail.

TÉLÉCHARGEZ LA FICHE DÉNICHÉ POUR VOUS N°138 - Coop'Manau EN CLIQUANT ICI

Mots-clés : QPV, insertion, alimentation, textile - Décembre 2024

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Durant la crise COVID, des habitantes du quartier de l’Alma à Roubaix ont confectionné bénévolement 3 000 masques pour les hôpitaux du Nord. Face à cette incroyable mobilisation, le centre social Alma a imaginé un projet permettant aux habitant.e.s des QPV éloignés de l’emploi de mettre leurs compétences au service des besoins du territoire et ainsi les remobiliser vers le marché du travail.

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Mots-clés : QPV, insertion, alimentation, textile - Décembre 2024

Retour sur le webinaire RTES & IdealCO : Comment favoriser les lieux conviviaux pour favoriser la cohésion sociale?

Le RTES a animé un webinaire le 27 juin 2024 avec son partenaire IdealCO, portant sur les lieux conviviaux en milieu rural et sur la façon dont les collectivités territoriales peuvent favoriser leur développement, en lien avec l'économie sociale et solidaire. 72 participant.e.s ont pu échanger et découvrir 2 initiatives : le projet Instant'Ernée - guinguette estivale dans la commune d'Ernée (Pays de la Loire), et le projet El Capitan, un tiers-lieu dans l'Orne (Normandie).

Pour rendre un centre bourg attrayant et dynamique, la convivialité et le partage jouent un rôle crucial. Comment les collectivités peuvent-elles agir, en s'appuyant sur l'ESS, pour créer des espaces de rencontres ? Comment construire des lieux conviviaux qui répondent aux besoins de la population ?

Des échanges inspirants sur les réalités et difficultés rencontrées

La présentation d'initiatives, avec un focus sur les relations avec les pouvoirs publics a permis de concevoir les étapes concrètes franchies et les obstacles contournés pour monter ces projets.

Les intervenants

Emma LOREE, cheffe de projet Petites Villes de Demain - Ville d'Ernée

Dans l'objectif de dynamiser la vie citoyenne et la convivialité de son territoire, la Ville a lancé un projet de revitalisation dans le cadre du programme Petites Villes de Demain. Cet été 2024 a eu lieu la 2ème édition du projet l'Instant-Ernée, une guinguette éphémère et festive organisée sur la place centrale, 5 vendredis soirs pendant les mois juin et de juillet, véritable succès auprès des habitant.e.s. Emma LOREE détaille l'évolution du projet avec la construction d'une équipe citoyenne (mixte de commerçant.e.s, d'habitant.e.s, d'élu.e.s et services de la collectivité), le rôle de la collectivité et les enjeux du territoire, comme la mobilisation citoyenne.

Découvrez notre fiche Déniché pour vous sur la guinguette d'Ernée

Rendez-vous sur la page dédiée à la guinguette sur le site de la Ville d'Ernée

Igor LOUBOFF, associé - Coop des Territoires & co-président du projet El Capitan 

Comment relocaliser les filières agricoles sur le territoire ? Comment favoriser une participation des habitants dans la vie commune ? Comment encourager les jeunes à s'installer en zone rurale ? C'est face à ces 3 problématiques que l'Auberge participative El Capitan a vu le jour. Igor LOUBOFF explique son fonctionnement singulier, où les utilisateurs du lieu s'auto-gèrent et peuvent développer leurs projets professionnels et personnels en toute liberté. En apportant un local multifonctionnel où travailler, se réunir, transiter, ou encore promouvoir le territoire, les habitant.e.s se rencontrent régulièrement et partagent des moments de convivialité avec les voyageurs de passage.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet d' El Capitan

Patricia ANDRIOT, cheffe de projet mission ruralités - ANCT, commissaire à l’aménagement du massif des Vosges, élue locale & vice-présidente du RTES

En ce qui concerne les relations entre pouvoirs publics et lieux de convivialité, Patricia ANDRIOT alerte sur l'importance du respect de l'initiative citoyenne de ces projets. Une véritable co-construction entre pouvoirs publics et citoyens autour des lieux conviviaux apparait essentielle, car comme le rappelle Patricia Andriot la convivialité ne se décrète pas. Chaque territoire a sa propre dynamique et il y a une grande diversité de modèles possibles. En ce sens l'articulation entre alchimie locale et mise en réseau régionale ou nationale pour partager des outils, des services, etc. apparait comme un facteur de réussite de ces projets. Les collectivités territoriales peuvent développer les conditions favorables à l'émergence de ce type d'initiatives mais sans trop intervenir dans le fonctionnement de ces lieux conviviaux, au risque de casser les dynamiques citoyennes. 

Pour aller plus loin :

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Le RTES a animé un webinaire le 27 juin 2024 avec son partenaire IdealCO, portant sur les lieux conviviaux en milieu rural et sur la façon dont les collectivités territoriales peuvent favoriser leur développement, en lien avec l'économie sociale et solidaire. 72 participant.e.s ont pu échanger et découvrir 2 initiatives : le projet Instant'Ernée - guinguette estivale dans la commune d'Ernée (Pays de la Loire), et le projet El Capitan, un tiers-lieu dans l'Orne (Normandie).

Pour rendre un centre bourg attrayant et dynamique, la convivialité et le partage jouent un rôle crucial. Comment les collectivités peuvent-elles agir, en s'appuyant sur l'ESS, pour créer des espaces de rencontres ? Comment construire des lieux conviviaux qui répondent aux besoins de la population ?

Des échanges inspirants sur les réalités et difficultés rencontrées

La présentation d'initiatives, avec un focus sur les relations avec les pouvoirs publics a permis de concevoir les étapes concrètes franchies et les obstacles contournés pour monter ces projets.

Les intervenants

Emma LOREE, cheffe de projet Petites Villes de Demain - Ville d'Ernée

Dans l'objectif de dynamiser la vie citoyenne et la convivialité de son territoire, la Ville a lancé un projet de revitalisation dans le cadre du programme Petites Villes de Demain. Cet été 2024 a eu lieu la 2ème édition du projet l'Instant-Ernée, une guinguette éphémère et festive organisée sur la place centrale, 5 vendredis soirs pendant les mois juin et de juillet, véritable succès auprès des habitant.e.s. Emma LOREE détaille l'évolution du projet avec la construction d'une équipe citoyenne (mixte de commerçant.e.s, d'habitant.e.s, d'élu.e.s et services de la collectivité), le rôle de la collectivité et les enjeux du territoire, comme la mobilisation citoyenne.

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Igor LOUBOFF, associé - Coop des Territoires & co-président du projet El Capitan 

Comment relocaliser les filières agricoles sur le territoire ? Comment favoriser une participation des habitants dans la vie commune ? Comment encourager les jeunes à s'installer en zone rurale ? C'est face à ces 3 problématiques que l'Auberge participative El Capitan a vu le jour. Igor LOUBOFF explique son fonctionnement singulier, où les utilisateurs du lieu s'auto-gèrent et peuvent développer leurs projets professionnels et personnels en toute liberté. En apportant un local multifonctionnel où travailler, se réunir, transiter, ou encore promouvoir le territoire, les habitant.e.s se rencontrent régulièrement et partagent des moments de convivialité avec les voyageurs de passage.

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Patricia ANDRIOT, cheffe de projet mission ruralités - ANCT, commissaire à l’aménagement du massif des Vosges, élue locale & vice-présidente du RTES

En ce qui concerne les relations entre pouvoirs publics et lieux de convivialité, Patricia ANDRIOT alerte sur l'importance du respect de l'initiative citoyenne de ces projets. Une véritable co-construction entre pouvoirs publics et citoyens autour des lieux conviviaux apparait essentielle, car comme le rappelle Patricia Andriot la convivialité ne se décrète pas. Chaque territoire a sa propre dynamique et il y a une grande diversité de modèles possibles. En ce sens l'articulation entre alchimie locale et mise en réseau régionale ou nationale pour partager des outils, des services, etc. apparait comme un facteur de réussite de ces projets. Les collectivités territoriales peuvent développer les conditions favorables à l'émergence de ce type d'initiatives mais sans trop intervenir dans le fonctionnement de ces lieux conviviaux, au risque de casser les dynamiques. 

Pour aller plus loin :

Fiche Déniché pour vous n°135 - L’Instant’Ernée la Guinguette estivale

Pour sa 2ème édition, la Ville d'Ernée a lancé une guinguette estivale éphémère, du 14 juin au 19 juillet 2024. Inscrit dans le programme Petites Villes de Demain (PVD), le but du projet est de raviver le centre-ville historique et d'en faire un lieu intergénérationnel, culturel et créateur de liens, autour d'événements festifs.

Commune rurale de 5 600 habitant.e.s, Ernée est la ville centre de la Communauté de communes de l’Ernée, située à 20 km de Fougères et de Mayenne. Si la ville d’Ernée démontre une réelle dynamique commerciale, le centre historique, marqué par la place de l’église, est parfois délaissé par ses habitant.e.s.  La ville a impulsé un projet de revitalisation du centre-bourg dans le cadre d'une Opération de revitalisation de territoire,  projet animé par une équipe citoyenne. 

TÉLÉCHARGEZ LA FICHE DÉNICHÉ POUR VOUS N°135 - L’Instant’Ernée la Guinguette estivale EN CLIQUANT ICI

Mots-clés : Revitalisation - Juillet 2024

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Pour sa 2ème édition, la Ville d'Ernée a lancé une guinguette estivale éphémère, du 14 juin au 19 juillet 2024. Inscrit dans le programme Petites Villes de Demain (PVD), le but du projet est de raviver le centre-ville historique et d'en faire un lieu intergénérationnel, culturel et créateur de liens, autour d'événements festifs.

Commune rurale de 5 600 habitant.e.s, Ernée est la ville centre de la Communauté de communes de l’Ernée, située à 20 km de Fougères et de Mayenne. Si la ville d’Ernée démontre une réelle dynamique commerciale, le centre historique, marqué par la place de l’église, est parfois délaissé par ses habitant.e.s.  La ville a impulsé un projet de revitalisation du centre-bourg dans le cadre d'une Opération de revitalisation de territoire,  projet animé par une équipe citoyenne. 

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Mots-clés : Revitalisation - Juillet 2024

Newsletter RTES - Politique de la ville

💡Politique de la ville & ESS

Pas d'images ? Version web

Newsletter RTES - Politique de la ville & ESS - SEPTEMBRE 2023

Cette lettre électronique est réalisée dans le cadre d'un chantier du RTES "Politique de la Ville et ESS", mené avec le soutien de l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires.

 

 

CIRCULAIRE SIGNÉE POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION DES CONTRATS DE VILLE

Une circulaire adressée aux préfets le 31 août 2023 précise le cadre relatif à l'élaboration de la nouvelle génération des contrats de ville 2024-2030 dans les départements métropolitains. L'approche précédente par "piliers" de la politique de la ville fait place à une approche recentrée sur les priorités définies à l'échelle de chaque territoire. Une opportunité pour les collectivités locales et les acteurs locaux de renforcer la place de l'ESS dans les prochains contrats de ville !
En savoir plus
 

 

RETROUVEZ LES DERNIÈRES RESSOURCES DU RTES EN VUE DES FUTURS CONTRATS DE VILLE

Ces ressources ont été pensées comme points d'appui pour favoriser l'intégration de l'ESS dans les futurs "Engagements Quartiers 2030", et renforcer la capacité de l'ESS à répondre aux besoins des habitants et des territoires.
En savoir plus
 

 

 

Tiers-lieux, coopérative de consommateurs, conciergerie solidaire, création de PTCE... Retrouvez quelques initiatives ESS en réponse aux défis économiques et sociaux des quartiers :

Situé en quartier prioritaire à Toulouse, le FIL (Façonneur d’Innovations Locales) est un tiers-lieu ESS porté par la SCIC Les Imaginations Fertiles et la foncière ETIC. Il a pour objectif de contribuer à l’animation territoriale du quartier et favoriser le vivre ensemble, l’insertion et l’emploi.
En savoir plus

Le Collectif Abbal, c'est 2600m² de locaux appartenant à Toulouse Métropole, confié de manière transitoire au collectif, pour l'animer et développer un lieu de vie et d’activités sur le quartier prioritaire de la Reynerie. 
En savoir plus

SuperQuinquin est une coopérative de consommateurs participative implantée à Lille dans le quartier prioritaire de Fives. Elle est portée par des citoyen.ne.s désirant créer une alternative à la grande distribution classique, en proposant des produits de consommation courante de qualité, locaux, et accessibles.
En savoir plus

Soutenu par Plaine Commune, le PTCE PôPE (Pôle Petite Enfance) a pour objectif de développer l'offre d'accueil de la petite enfance en Seine-Saint-Denis et lever les freins à l’emploi des femmes par l'ESS, l’innovation et l’inclusion des habitant.e.s.
En savoir plus

Située dans le quartier prioritaire Ampère à Strasbourg, la Conciergerie solidaire Ampère a pour ambition de faire revenir des services de proximité dans le quartier.
En savoir plus

Située en région parisienne, l’association AMELIOR a pour objet de favoriser l'émergence et l'organisation de marchés d'économie locale issus de la récupération, du recyclage, et de la revalorisation des déchets ; contribuer à l'insertion professionnelle, économique, et sociale des biffin.e.s et recycleur.euse.s ; développer des actions éducatives autour du tri sélectif, du recyclage et de l'économie circulaire.
En savoir plus
 

 

 

RETROUVEZ LE REPÈRESS DU RTES - "ÉCONOMIE INFORMELLE & ESS - ENJEUX ET LEVIERS D'ACTION DES COLLECTIVITÉS LOCALES"

Après 2 ans de travaux, le RTES a publié en mai son RepèrESS "Economie informelle & ESS, enjeux et leviers d'action des collectivités locales". Qu'est ce que l'économie informelle ? Comment les collectivités peuvent-elles accompagner sa transition par et vers l’ESS ? Des retours d'expériences, des points d'appui et des leviers d'action sont à retrouver dans ce RepèrESS.
Lire la suite
 

 

EXPERIMENTATION D'UNE CAISSE ALIMENTAIRE COMMUNE SUR LE TERRITOIRE DE MONTPELLIER MÉTROPOLE

Dans le cadre du programme national Territoires à VivreS , 25 organisations du territoire montpellierain se sont regroupées en comité local pour concevoir une expérimentation visant à lutter contre la précarité alimentaire en favorisant la démocratie alimentaire et l'accès à une alimentation de qualité pour tous, et en contribuant au développement d’un système alimentaire territorial plus durable.
Lire la suite
 

 

QPV ET ESS - RETOUR SUR LE CLUB COLLECTIVIT'ESS DE LA CRESS HAUTS-DE-FRANCE

La CRESS Hauts-de-France organisait le 7 septembre une rencontre du Club Collectivit'ESS en visioconférence sur le thème : « Développer, aménager et équilibrer le territoire : l’ESS comme solution pour les QPV ? ». Réunissant une vingtaine d’élu.e.s et de technicien.ne.s de collectivités, le RTES y est intervenu pour présenter la réalité de l'ESS en QPV et les leviers à disposition des collectivités pour y renforcer la place de l'ESS.
Lire la suite
 

 

L'UNIVERSITÉ URBACT A FAIT SON GRAND RETOUR À MALMÖ, DU 28 AU 30 AOÛT 2023

 

 

Vous recevez cette newsletter car vous avez participé à une rencontre du RTES sur la thématique de la politique de la ville ou car vous nous avez fait part de votre intérêt pour le sujet. Si vous souhaitez vous désinscrire, cliquez sur "Se désinscrire" en bas de cet e-mail. 
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Une circulaire adressée aux préfets le 31 août 2023 précise le cadre relatif à l'élaboration de la nouvelle génération des contrats de ville 2024-2030 dans les départements métropolitains. L'approche précédente par "piliers" de la politique de la ville fait place à une approche recentrée sur les priorités définies à l'échelle de chaque territoire. Une opportunité pour les collectivités locales et les acteurs locaux de renforcer la place de l'ESS dans les prochains contrats de ville !
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Ces ressources ont été pensées comme points d'appui pour favoriser l'intégration de l'ESS dans les futurs "Engagements Quartiers 2030", et renforcer la capacité de l'ESS à répondre aux besoins des habitants et des territoires.
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Tiers-lieux, coopérative de consommateurs, conciergerie solidaire, création de PTCE... Retrouvez quelques initiatives ESS en réponse aux défis économiques et sociaux des quartiers :

Situé en quartier prioritaire à Toulouse, le FIL (Façonneur d’Innovations Locales) est un tiers-lieu ESS porté par la SCIC Les Imaginations Fertiles et la foncière ETIC. Il a pour objectif de contribuer à l’animation territoriale du quartier et favoriser le vivre ensemble, l’insertion et l’emploi.
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Le Collectif Abbal, c'est 2600m² de locaux appartenant à Toulouse Métropole, confié de manière transitoire au collectif, pour l'animer et développer un lieu de vie et d’activités sur le quartier prioritaire de la Reynerie. 
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SuperQuinquin est une coopérative de consommateurs participative implantée à Lille dans le quartier prioritaire de Fives. Elle est portée par des citoyen.ne.s désirant créer une alternative à la grande distribution classique, en proposant des produits de consommation courante de qualité, locaux, et accessibles.
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Après 2 ans de travaux, le RTES a publié en mai son RepèrESS "Economie informelle & ESS, enjeux et leviers d'action des collectivités locales". Qu'est ce que l'économie informelle ? Comment les collectivités peuvent-elles accompagner sa transition par et vers l’ESS ? Des retours d'expériences, des points d'appui et des leviers d'action sont à retrouver dans ce RepèrESS.
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EXPERIMENTATION D'UNE CAISSE ALIMENTAIRE COMMUNE SUR LE TERRITOIRE DE MONTPELLIER MÉTROPOLE

Dans le cadre du programme national Territoires à VivreS , 25 organisations du territoire montpellierain se sont regroupées en comité local pour concevoir une expérimentation visant à lutter contre la précarité alimentaire en favorisant la démocratie alimentaire et l'accès à une alimentation de qualité pour tous, et en contribuant au développement d’un système alimentaire territorial plus durable.
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QPV ET ESS - RETOUR SUR LE CLUB COLLECTIVIT'ESS DE LA CRESS HAUTS-DE-FRANCE

La CRESS Hauts-de-France organisait le 7 septembre une rencontre du Club Collectivit'ESS en visioconférence sur le thème : « Développer, aménager et équilibrer le territoire : l’ESS comme solution pour les QPV ? ». Réunissant une vingtaine d’élu.e.s et de technicien.ne.s de collectivités, le RTES y est intervenu pour présenter la réalité de l'ESS en QPV et les leviers à disposition des collectivités pour y renforcer la place de l'ESS.
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L'UNIVERSITÉ URBACT A FAIT SON GRAND RETOUR À MALMÖ, DU 28 AU 30 AOÛT 2023

 

 

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Retrouvez l'ouvrage de Timothée Duverger "L'économie sociale et solidaire"

Retrouvez l'ouvrage de Timothée Duverger "L'économie sociale et solidaire" en cliquant ici

Bénéficiant d'une reconnaissance croissante dans les mondes socioéconomique, politique, institutionnel et académique, l'économie sociale et solidaire (ESS) s'impose, à l'heure de la réforme de l'entreprise et de la transition écologique, comme la " norme souhaitable de l'économie de demain ".
Cet archipel se distingue par son caractère insaisissable, malgré d'importants efforts de définition. L'ESS emporte l'adhésion comme elle suscite la perplexité. L'économie peut-elle être " sociale et solidaire " ? N'est-ce pas contradictoire ? Quelles formes prend-elle ? À quelles échelles agit-elle ? Comment se transforme-t-elle ? À quels défis et pressions doit-elle répondre ?
L'étudiant, le professionnel, le bénévole, l'élu ou le citoyen trouveront dans ce livre une synthèse interdisciplinaire des principaux travaux sur l'ESS, ainsi qu'une présentation de ses enjeux au cœur des mutations contemporaines.

Timothée Duverger est docteur en histoire, enseignant à Sciences Po Bordeaux où il dirige la chaire TerrESS, ainsi que le master " Économie sociale et solidaire et innovation sociale " (ESSIS) et l' executive master " Stratégies, territoires et projets innovants dans l'économie sociale et solidaire " (STPI-ESS). Chercheur associé au centre Émile-Durkheim, ses travaux portent sur les dynamiques d'institutionnalisation de l'ESS.
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Bénéficiant d'une reconnaissance croissante dans les mondes socioéconomique, politique, institutionnel et académique, l'économie sociale et solidaire (ESS) s'impose, à l'heure de la réforme de l'entreprise et de la transition écologique, comme la " norme souhaitable de l'économie de demain ".
Cet archipel se distingue par son caractère insaisissable, malgré d'importants efforts de définition. L'ESS emporte l'adhésion comme elle suscite la perplexité. L'économie peut-elle être " sociale et solidaire " ? N'est-ce pas contradictoire ? Quelles formes prend-elle ? À quelles échelles agit-elle ? Comment se transforme-t-elle ? À quels défis et pressions doit-elle répondre ?
L'étudiant, le professionnel, le bénévole, l'élu ou le citoyen trouveront dans ce livre une synthèse interdisciplinaire des principaux travaux sur l'ESS, ainsi qu'une présentation de ses enjeux au cœur des mutations contemporaines.

Timothée Duverger est docteur en histoire, enseignant à Sciences Po Bordeaux où il dirige la chaire TerrESS, ainsi que le master " Économie sociale et solidaire et innovation sociale " (ESSIS) et l' executive master " Stratégies, territoires et projets innovants dans l'économie sociale et solidaire " (STPI-ESS). Chercheur associé au centre Émile-Durkheim, ses travaux portent sur les dynamiques d'institutionnalisation de l'ESS.