Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Retour sur le séminaire "coconstruction des politiques publiques locales" Bordeaux - 4 novembre 2016

Le RTES organisait le 4 novembre à Bordeaux un séminaire consacré à la "co-construction des politiques publiques". Collectivités, acteurs et chercheurs ont pu partager réflexions et pratiques lors de cette rencontre accueillie à la Mairie de Bordeaux, et organisée en partenariat avec Bordeaux Métropole, le Département de Gironde et la Région Nouvelle Aquitaine.

Cette journée s'inscrit dans le cadre d’une démarche de recherche-action associant le RTES, le Mouvement Associatif, le Réseau National des Maisons des Associations, l’U.F.I.S.C et le Collectif des Associations Citoyennes, ainsi que la chaire Economie Solidaire du CNAM et l'institut de recherche de la Caisse des dépôts et Consignations.


L'importance de cette journée, qui ouvrait le mois de l'ESS à Bordeaux, a été soulignée par les nombreux intervenants. Importance de la thématique tout d'abord, pour beaucoup cosubstantielle de l'ESS, et illustrant le fait que l'ESS peut être un outil de transformation des politiques publiques; importance de croiser les regards sur cette approche, entre niveaux de collectivités et élus, entre réseaux d'acteurs, entre acteurs, collectivités et chercheurs; importance de l'ouverture européenne et internationale, avec les témoignages de Brescia et de Barcelone.

Introduction par Jean Louis Laville.jpg

Jean-Louis Laville a introduit les débats de la journée en rappelant les liens entre coconstruction et démocratie, et en soulignant qu'il s'agit aujourd'hui de créer une nouvelle génération d'action publique, qui ne se construise plus de façon descendante, et qui ne soit pas le monopole des pouvoirs publics. La question du cadre dans lequel s'inscrit la solidarité a été posée. Historiquement inscrite en France dans un cadre démocratique, des menaces existent aujourd'hui qu'elle redevienne du domaine privé, dans un cadre philanthropique.

Charles-Benoit Heidsieck, président-fondateur du Rameau, s'est félicité du chemin parcouru ces dernières années en matière de coconstruction et de partenariats. Le "devoir d'alliances" est nécessaire, et ce sentiment est partagé aussi bien par les entreprises, les associations que les élus, comme l'illustre la dernière étude menée par le Rameau auprès des élus. Si tout partenariat n'est pas nécessairement vertueux, le développement d'une économie plurielle, sur une approche territorialisée, est possible par le développement de nouvelles alliances socioéconomiques.

document.jpg

La 1ère table ronde a mis en évidence la façon dont une politique d'ESS se mettait en place en lien avec les acteurs du territoire, et le changement de posture que cela impliquait de la part des élus, à Lille, dans le cadre d'un des 1ers plans locaux de développement de l'ESS initié il y a une quinzaine d'années, Barcelone, avec la mise en place d'une politique volontariste de soutien à l'économie coopérative, sociale et solidaire, ou Brescia, avec la mise en place d'un territoire "Zéro compétition".

Ateliers.jpg

Trois ateliers étaient organisés l'après-midi:
-la coconstruction à l'échelle des grandes régions, avec les interventions de Pascal Duforestel, conseiller régional délégué à l'ESS Nouvelle Aquitaine et Arnaud Virrion, président de la CRESS Aquitaine, et Michel Machicoanne, vice-président du Mouvement Associatif. Retrouvez le panorama de la construction des politiques régionales d'ESS présenté par Chloé Leureaud, du CNCRESS.
-les parties prenantes de la coconstruction, avec les interventions de Yohan David, conseiller délégué à l'ESS de la ville de Bordeaux, Cécile Hébrard, directrice de projet ESS au conseil départemental de Gironde, sur la démarche de Livre Blanc de l'ESS, et de Sandra Guilmin, sur le conseil de l'ESS de Strasbourg Eurométropole.
-les outils possibles de la coconstruction, avec les interventions de Michel Souillac, adjoint au maire de Fresnes en charge de l'ESS et de la vie associative, Nicolas Boisselier, responsable Vie associative de Saintes, et Yvon Massin, membre associatif du comité de la charte de la ville de Saintes, responsable associatif, et Sébastien Cornu, président de l'UFISC.
 

Nécessité d'instaurer des relations de confiance dans la durée entre élus et acteurs soulignée par Sébastien Saint-Pasteur, conseiller délégué à l'ESS du département de Gironde, prise de risque de la coconstruction, nécessitant du temps, une volonté politique et une méthode, attention à porter à l'ensemble des acteurs, notamment les plus petits, ont été mis en évidence dans les ateliers.
 

Laurent Fraisse en conclusion a souligné que 2016 n'était pas l'année zéro de la coconstruction, mais que des démarches étaient engagés depuis une vingtaine d'années dans les territoires. Il a proposé une définition de la coconstruction, un processus institué, ouvert et organisé associant une pluralité d'acteurs. Coconstruction n'est pas codécision, et n'est pas nécessairement démocratisation de l'action publique (ex lobbyings). Elle implique l'existence d'un interlocuteur en face des pouvoirs publics, comme les CRESS en France ou ce que Barcelone est en train de construire comme acteur collectif. Elle implique également de coconstruire une vision partagée, avec des statistiques, des repères, des récits,..., et d'articuler démocratie représentative et démocratie participative.

Christiane Bouchart a rappelé l'implication du RTES pour que la coconstruction soit inscrite dans la loi, et l'existence du recueil d'initiatives, ouvrant une voie entre subventions et marchés publics. Les échanges de la journée ainsi que ceux des prochaines rencontres organisées par les partenaires à Toulouse, Caen et Paris, seront capitalisés et alimenteront un séminaire de restitution qui sera organisé au cours du 1er semestre 2017.

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Un très grand merci pour l'organisation de cette journée aux élus et services de la ville de Bordeaux, et à la mobilisation de tous les partenaires, tant des collectivités (Bordeaux Métropole, Département de Gironde et région Nouvelle Aquitaine) que des réseaux d'acteurs (Mouvement Associatif, Ufisc, RNMA et Collectif des Associations Citoyennes )

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Le RTES organisait le 4 novembre à Bordeaux un séminaire consacré à la "co-construction des politiques publiques". Collectivités, acteurs et chercheurs ont pu partager réflexions et pratiques lors de cette rencontre accueillie à la Mairie de Bordeaux, et organisée en partenariat avec Bordeaux Métropole, le Département de Gironde et la Région Nouvelle Aquitaine.

Retour sur la conférence en ligne "Marchés réservés et clauses d’insertion" du 9 septembre 2016

Plus de 60 personnes ont assisté à la conférence en ligne « marchés réservés et clauses d’insertion » du 9 septembre, organisée en partenariat avec IDEAL connaissances autour d'une intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’OBSAR. De nombreuses questions avant, pendant et après, manifestent un réel intérêt pour le sujet, porteur de nouvelles pratiques professionnelles.

La conférence a permis de faire un point sur le nouveau code de la commande publique, qui s'applique aux marchés publics, aux délégations de service public, aux concessions et aux partenariats public-privé. L'ancien code des marchés publics, en vigueur depuis 2006, a en effet été abrogé au 1er avril 2016 par l'ordonnance du 23 juillet 2015. La réforme a pour objectifs de simplifier et de sécuriser le droit de la commande publique, d'ouvrir davantage la commande publique aux PME et de favoriser ses bénéfices sociaux et environnementaux.
Gérard Brunaud a détaillé le contenu des 2 textes, l’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics, et le décret du 27 mars 2016, pris en application de l'ordonnance de juillet 2015, qui parachèvent la transposition des directives européennes de 2014.
La dimension sociale est désormais partie intégrante de l’objet du marché, en tant que critère d’attribution, après une juste détermination du besoin d’achat. (article 30 de l’ordonnance du 23 juillet 2015) .

La clause d’insertion, soit critère d’attribution, soit condition d’exécution du marché, soit les deux, est prévue par l’article 38 de l’ordonnance de juillet 2015. L’article 62 du décret de mars 2016 évoque les performances en matière d’insertion professionnelle des publics en difficulté. On peut ainsi avoir des clauses d’insertion qualitative dans l’objet du marché.

Le 2ème changement important apporté par ces évolutions récentes concerne l’extension des marchés réservés. Auparavant possibles uniquement pour les structures embauchant des personnes handicapées, trois types de marchés réservés sont aujourd'hui possibles :
- les marchés réservés pour les structures du handicap (entreprises adaptées, ESAT)
- Les marchés réservés pour les structures d’insertion par l’activité économique conventionnées avec l’Etat
- les marchés réservés pour les structures d’ESS

Afin d’éviter la concurrence, les donneurs d’ordre ne pourront réserver un marché à la fois aux opérateurs économiques relevant du champ du handicap et à ceux relevant de l’IAE. Mais dans les faits, il sera peut être difficile pour une collectivité locale de faire le choix entre ces deux filières d’insertion professionnelle. Il revient aux acheteurs publics de bien connaître les capacités de réponse des différentes structures et entreprises pour éviter tout marché ou lot infructueux. Et il revient aux réseaux de l’IAE de promouvoir au delà de ce qui est déjà fait les compétences et savoir faire de leurs adhérents.
L’article 37 de l’ordonnance de juillet 2015 crée un nouveau type de marché réservé aux structures de l’ESS au sens de l’article premier de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’ESS. Mais les marchés ne peuvent porter que sur des services de santé, sociaux ou culturels dont la liste est publiée au Journal officiel. La durée du marché est de 3 ans maximum, et l'entreprise ne doit pas être titulaire, au cours des trois années précédentes d'un marché public, attribué par le même pouvoir adjudicateur. Il s’agit donc plutôt d'un marché d’amorçage pour une nouvelle structure que d’un marché de long terme.
Le lien entre clauses d’insertion et marchés réservés est dès lors forcément posé : selon Gérard Brunaud, il serait peut être plus rigoureux de réserver les marchés réservés aux marchés de petits volumes et d’introduire la clause d’insertion dans les marchés de gros volume.

Il faut toutefois rappeler que les marchés dont l’objet est l’insertion (qualifiée service de réhabilitation professionnelle dans l’annexe au décret de mars 2016), sont toujours possibles. Ces marchés sont repérés par le code CPV 85312510 et conviennent totalement aux ateliers et chantiers d’insertion.

Gérard Brunaud termine son exposé en évoquant quelques points d’appui pour les acheteurs publics désireux de s’emparer de ces nouvelles règles :
- simplification des procédures: voir le dispositif Marché Public Simplifié lancé en 2014
- obligation de l’allotissement
- amélioration et reconnaissance de la pratique du « sourçage » ou de l’échange préalable facilitant le repérage des opérateurs économiques de proximité sans risquer le contentieux
- référence dans le mieux disant au « coût global » plutôt qu’au prix ;
- introduction notamment du coût tout au long de la vie du produit, du cycle de vie introduisant désormais des coûts comme les assurances , la pollution… . La difficulté est bien évidemment la monétarisation d’un certain nombre de coûts. Une note de la Direction des Affaires Juridiques de mars 2016 apporte quelques éléments.
La période actuelle est avant tout une période de formation des acheteurs publics, de professionnalisation des structures, de montée en gamme et compétences des facilitateurs placés dans les Maisons de l'Emploi, PLIE et collectivités locales.

A noter que L'intégralité de la conférence en ligne est disponible sur le site d'IDEAL Connaissances. Vous pourrez y retrouver également les questions posées lors de la conférence. N'hésitez pas à poser vos questions. Vous pouvez également faire part de vos expériences de marchés réservés en vue de la publication prochaine d'un Points de Repères du RTES sur ce sujet.

 

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Plus de 60 personnes ont assisté à la conférence en ligne « marchés réservés et clauses d’insertion » du 9 septembre, organisée en partenariat avec IDEAL connaissances autour d'une intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’OBSAR. De nombreuses questions avant, pendant et après, manifestent un réel intérêt pour le sujet, porteur de nouvelles pratiques professionnelles.

Retours sur la formation/sensibilisation CNFPT "Collectivités locales et acteurs de l’ESS au service de l’intérêt général" - 12 mai 2016

C’est autour du thème de l’intérêt général que collectivités locales, acteurs de l’ESS et intervenants passionnés se sont réunis, à Pantin le 12 mai dernier. Cette journée de formation/sensibilisation s’inscrit dans le cadre des engagements communs signés par le CNFPT et le RTES en ce début d’année pour former à l’ESS les personnels des collectivités territoriales.

Retrouvez la synthèse des échanges qui ont eu lieu lors de cette journée.

L’ambition de cette journée était d’éclairer ce qu’est l'ESS, en quoi le rôle des collectivités est déterminant et comment elles peuvent agir concrètement.

Hervé Delfavard, maitre de conférences à l’Université Paris-Est Marne la Vallée (UPEM) et responsable de la chaire ESS de l’Université a tout d’abord introduit la journée en resituant dans sa temporalité historique ce qui est aujourd’hui nommée « l’Economie Sociale et Solidaire ». En effet loin d’être un phénomène de mode, l’ESS prend ses racines dans les années 1830, en réaction, notamment, au mode de répartition des richesses d’alors. Cette dynamique connut une évolution inégale jusque dans les années 1970, puis elle prit un nouvel essor face à l’impact du néolibéralisme. Cet élan lui permit alors de franchir un cap décisif puisqu’en 2014 la loi ESS fut votée.

Le point fort de cette loi est d’avoir assuré l’unité des acteurs de l’ESS et formalisé l’affirmation politique d’une autre économie, d’un autre mode d’entreprendre. Toutefois si cet autre mode d’entreprendre est clairement caractérisé dans la loi (un autre but que le seul profit, une gouvernance participative et une redistribution des dividendes), le nouveau modèle de développement économique n’a pas été étayé.

C’est pourquoi, il s’agit à présent de développer cette dynamique en s’appuyant sur la transversalité entre acteurs et la mutualisation des méthodes, des ressources et des outils existants … ou à créer.

Des exemples concrets ont illustré les formes d’action que peuvent mettre en œuvre les collectivités. Notamment en participant à la création de ressources communes au sein du territoire : Communs, PTCE, soutien au droit (d’usage) d’entreprise ou impulsion à la création de monnaies locales complémentaires, développement des circuits courts – y compris financiers, etc.

Christelle Layre, du Labo de l’ESS a présenté l’action menée par ce Think Tank qui assure au quotidien un travail d’identification, d’analyse et de valorisation des initiatives territoriales menées par des acteurs ESS ou liés à l’ESS. Toute cette richesse fait l’objet de réflexions de groupes de travail thématiques , d’actions et de productions partagés avec l’ensemble des acteurs concernés, dont bien sûr les collectivités territoriales, avec notamment la présence du RTES.

« Le changement d’échelle viendra des territoires car c’est de là d’où vient l’innovation ! À tous les échelons territoriaux il existe des leviers permettant aux collectivités locales de soutenir l’ESS. Elles ont un rôle majeur à jouer, tout en veillant au développement de toutes les synergies nécessaires à la construction des actions. Notamment au niveau des outils financiers.»

Christelle Layre a conclu en mettant l’accent sur la nécessité de pouvoir mesurer l’impact économique pour les territoires. En effet, bien que des études apportent des éléments qualitatifs essentiels, la question de la méthode et des indicateurs communs de mesure d’impact reste délicate.

Christiane Bouchart, présidente du RTES insista sur les valeurs très actuelles de l’ESS. Si l'intégration de l'ESS en tant que telle dans les politiques publiques est relativement récente (début des années 2000), les collectivités territoriales ont de nombreuses raisons de soutenir le développement de l'ESS:
-Pour soutenir la création d’emplois et d’entreprises bien sûr mais, au bénéfice durable des territoires et sur un mode inclusif,
-Pour répondre aux besoins des habitants et des territoires. Notamment à des besoins non satisfaits et ce, dans un contexte de réduction de moyens (ex : une collectivité prend des parts dans une SCIC pour créer une crèche dans un quartier Politique de la Ville insuffisamment équipé).
-Pour favoriser l’innovation sur les territoires. En effet une des capacités de l’ESS est de défricher de nouveaux modes de faire. Elle a été pionnière sur le recyclage, la relocalisation de l’agriculture et l’alimentation, la transition énergétique etc. (Exemples : les travaux en cours sur la traçabilité de l’épargne territoriale afin de pouvoir visualiser sur ce qui revient au territoire ; le développement des monnaies locales complémentaires : les citoyens sont prêts, des artisans et commerçants, des chambres consulaires, certaines banques, sont partantes)
-Pour assurer une cohésion sociale du territoire en croisant les enjeux des politiques publiques, qu’elles soient économiques, culturelles, d’aménagement du territoire, de la politique de la Ville et d’insertion avec les dimensions de l’ESS.
-Pour développer un mode de gouvernance passant par la co-construction, notamment entre les différents niveaux de collectivités. Qu’il s’agisse de l’élaboration des Schémas de promotion des achats publics responsables, ou des stratégies régionales de développement de l’ESS, intégrées dans les SRDEII, l’association de toutes les parties prenantes permet de remettre du sens dans l’économie.

Après la présentation du panorama général, la journée se poursuivit en abordant les moyens de contractualisation dont disposent les collectivités pour soutenir ce mode de développement économique.

Anne Laure Federici, déléguée générale du RTES, ouvre la séquence en mettant en lumière les spécificités du modèle économique ESS et quelques éléments de contexte:
-Un principe d’hybridation des ressources, comprenant des ressources publiques et privées, sans oublier l'apport essentiel du bénévolat dans de nombreuses structures d'ESS.
-Un cadre européen général d’interdiction des aides publiques aux entreprises. Or au niveau UE toute structure ayant une activité économique est considérée comme une entreprise, sans distinction de statuts. Ce qui peut entrer en contradiction avec les modes de faire au niveau français vis-à-vis du statut associatif.
-Une avancée spécifique en France avec la loi ESS qui apporte pour la 1ère fois une définition de la subvention. Auparavant les collectivités considéraient que la subvention était beaucoup moins sécurisée juridiquement que les marchés publics par exemple. C’était perçu comme un frein réel. Depuis la circulaire de sept 2015 a définit précisément les relations Collectivités/Associations. C’est un appui important pour sécuriser et renforcer le financement sous forme de subvention.
-Le cadre de la Loi Notre avec l’attribution aux régions de la compétence économique, et le risque que certaines collectivités, notamment les départements, abandonnent leur politique de soutien en faveur de l'ESS. Or, les structures de l’ESS n’ont pas qu’une simple vocation économique. La prise en compte de l’ESS dans l'ensemble de ses dimensions, y compris dimension sociale/ sociétale reste encore dans une zone de flou.

Puis Pierre Chambe, ex-expert auprès du CGET et développeur économique auprès d’un EPIC, a brossé le contexte européen dans lequel les modes de contractualisation économiques s’inscrivent. Pour tous ceux qui n’ont pu assister à cette journée, voici deux points à retenir :
-La dimension européenne ne vient pas atténuer la dynamique de l’action en matière d’ESS même si l’angle est différent. En effet, l’orientation européenne est clairement en faveur d’une libre concurrence qui doit subir le moins d’entraves possibles. Il s’agit donc de limiter tout ce qui pourrait l’affecter, notamment l’intervention publique. Par ailleurs, le marché est vu de façon très expansive. Par exemple, la culture, le logement, l’emploi ne sont pas hors du champ du marché au niveau européen. Toutefois, le tableau n’est pas si sombre ! Car en fait, malgré cette complexité, les aides d’Etat ne concernent que peu d’actions ESS (Cf. présentation de Pierre Chambe). En effet, bon nombre d’affaires ESS sont strictement locales et ce n’est pas parce qu’il y a commande publique qu’il y a une distorsion entre Etats membres.
-La règlementation européenne « Aides d’état » s’applique essentiellement à l’ESS sous deux formes : Les aides de minimis (20000 euros sur 3 ans, portés à 500000 pour les SIEG), et les SIEG : présence d’activité d’intérêt général mais sous forme économique.

Pierre Chambe a donc conclu de façon rassurante que malgré ces contraintes supplémentaires, il n’y a pas de blocage pour les collectivités à soutenir le développement des projets ESS.

Et pour clore la matinée, Clara SCHMIDT, de la Métropole européenne de Lille a partagé l’exemple concret de la Métropole de Lille : un appel à projets permanent sur la période 2015-2020. « Entreprendre autrement avec la Métropole Européenne de Lille » fondé sur la volonté de mettre en place un cadre pour le soutien à des initiatives économiques solidaires, avec un régime d’aide de minimis. Le tout dans une logique partenariale.

L’après midi a été consacré à deux courtes séquences, l’une sur les marchés publics et la responsabilité sociale des collectivités territoriales, l’autre sur les services d’intérêt général, et à un débat sur l’ESS comme levier de développement des territoires au service de l’intérêt général. De l’intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’observatoire de l’achat responsable OBSAR, on retiendra que le Code des marchés publics offre aujourd'hui de nombreuses possibilités pour faciliter le développement de l'ESS, et l’importance de la directive européenne sur les marchés publics transcrite dans une ordonnance du 23 juillet 2015 et un décret du 25 mars 2016.

Cette nouvelle réglementation a eu pour objectif notamment de permettre un meilleur accès des PME, donc des entreprises de l’ESS, à la commande publique. L’introduction de considérations sociales dans les spécifications techniques, le prix calculé sur le cycle de vie en termes de coût global, un meilleur « sourçage » ont introduit un changement de paradigme complet. Cela suppose un effort de formation des acheteurs publics et la reconnaissance de cette fonction, des moyens d’accompagnement sur le terrain avec mesures des résultats. Le RTES consacrera sa prochaine conférence en ligne du 9 septembre à cette question.

Deux témoignages de collectivités territoriales ont complété ce cadre général :
-Le conseil départemental du Val de Marne a mis en place depuis longtemps un service transversal d’ingénierie en matière d’insertion, avec des facilitateurs de la clause d’insertion dans les territoires où il n’y a pas de facilitateurs notamment dans les maisons de l’emploi. Le plan d’action a été renouvelé dans la perspective du Grand Paris avec une réflexion en cours sur les marchés réservés.
-La ville de Paris a adopté un schéma de l’achat public responsable, en février 2016, en application de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’ESS. 48 fiches action ont ainsi été adoptées à l’unanimité. S’il faut retenir un seul chiffre, ce serait le résultat recherché dans les clauses d’insertion : 25 % des marchés publics devront être « clausés ».

Bernard Jehanno, du secrétariat général aux affaires européennes, a exposé ensuite le point de vue de l’administration centrale sur les services d’intérêt général. Selon lui, le SIG permet une transparence financière utile pour le développement d’actions économiques dans un champ concurrentiel. Il observe que l’absence de définition des SIEG qui avait été reprochée à la France permet tout au contraire une vraie marge de manœuvre. Certes il y a encore des efforts à faire en communication et dans le contenu des mesures. Il rappelle toutefois le nouveau seuil de 500 KE pour les SIEG, la montée en puissance des exemptions et rappelle le reporting tous les deux ans que la France doit faire à la Commission européenne. Pour illustrer la marge de manœuvre des collectivités territoriales en matière de service d’intérêt général, la communauté urbaine de Strasbourg expose le SIEG réemploi.

La journée s’est terminée par un débat sur l’ESS comme levier de développement économique dans lequel les positions convergent pour :
-relever quelques difficultés dans la mise en application de la loi ESS dans certaines régions suite aux dernières élections et recompositions territoriales. En particulier du fait de l’absence de l’ESS dans les contrats de plan Etat région, ou du fait de la remise en cause d’actions.
-se féliciter du travail au sein des chaires universitaires mais regretter l’insuffisance de l’ingénierie territoriale au service de l’ESS, ce qui empêche une véritable mobilisation pour aller plus vite, comme l'a souligné Jean Louis Cabrespines, président du CNCRESS et Claude Grivet, président de l'Unadel.

Laurent Fraisse, chercheur associé au LISE, a conclu cet échange en insistant sur l’action transversale de l’ESS tout en soulignant qu’il faut construire une politique publique spécifique. Ce paradoxe spécifique/droit commun n’est pas propre à l’ESS mais il est structurant de l’avenir de l’ESS. Il est important que le portage politique de l‘ESS ne repose pas uniquement sur l’élu à l’ESS. Par conséquent, il est nécessaire que la dimension ESS soit très présente dans le SRDEII mais aussi dans d’autres documents de programmation afin que les domaines liés à l’économique et au social soient appréhendés de façon globale et transversale. D’ailleurs, l’évaluation de ces politiques publiques se fera aussi sur cet enjeu de transversalité.

Retrouvez l'ensemble des diaporamas présentés par les intervenants de cette journée de formation/sensibilisation sur cette plateforme.

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C’est autour du thème de l’intérêt général que collectivités locales, acteurs de l’ESS et intervenants passionnés se sont réunis, à Pantin le 12 mai dernier. Cette journée de formation/sensibilisation s’inscrit dans le cadre des engagements communs signés par le CNFPT et le RTES en ce début d’année pour former à l’ESS les personnels des collectivités territoriales.

Points de RepèrESS "La loi ESS"

Afin d'aider les collectivités à décrypter la loi sur l'ESS, le RTES a réalisé un “Points de RepèrESS” qui lui est consacré. Cette synthèse des principales dispositions de la loi revient notamment sur celles qui concernent particulièrement les collectivités.

Téléchargez les Points de RepèrESS "La loi ESS" actualisé en juillet 2019.

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Afin d'aider les collectivités à décrypter la loi sur l'ESS, le RTES a réalisé un “Points de RepèrESS” qui lui est consacré. Cette synthèse des principales dispositions de la loi revient notamment sur celles qui concernent particulièrement les collectivités.

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Points de RepèrESS "L’économie sociale et solidaire et les collectivités locales"

Destiné aux élus (déjà en place ou nouvellement arrivés) et techniciens à l’ESS, ce document synthétique présente en quatre points le rôle des collectivités dans la mise en œuvre d’une politique ESS et des axes d’interventions possibles.

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Destiné aux élus (déjà en place ou nouvellement arrivés) et techniciens à l’ESS, ce document synthétique présente en quatre points le rôle des collectivités dans la mise en œuvre d’une politique ESS et des axes d’interventions possibles.

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Compte-rendu de la conférence en ligne du RTES "La loi ESS et ses conséquences pour les collectivités locales" - septembre 2014

Le 15 septembre 2014, le RTES organisait une conférence en ligne sur la loi ESS et ses conséquences pour les collectivités locales. Près de 80 internautes ont pu écouter et réagir au décryptage de la loi réalisé par Michel Abhervé. Retour sur quelques échanges.

Pour les adhérents, la conférence peut être (re)visionnée sur la plate-forme Ideal Connaissance


"La construction et le vote de la loi ont permis de parler d’ESS, qui est moins méconnue aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a deux ans." Michel Abhervé est revenu en introduction sur une présentation générale du contexte et de la loi ESS votée cet été. Il a souligné des débats parlementaires animés, et a rappelé que 6 commissions se sont penchés sur le projet de loi à l’Assemblée nationale (ce qui n’était jamais arrivé). Au final : l’ensemble de la gauche a voté favorablement les 98 articles, l’UDI et l’UMP s’abstenant.

Michel Abhervé a abordé quelques points clés de la loi :

• La définition de l'ESS

Avec une entrée statutaire élargie aux entreprises à statut commercial respectant certaines conditions. La loi prévoit par ailleurs un guide de bonnes pratiques, précisé en article 3 : “les modalités effectives de gouvernance démocratique, la concertation dans l'élaboration de la stratégie de l'entreprise, la territorialisation de l'activité économique et des emplois ; la politique salariale et l'exemplarité sociale, la formation professionnelle, les négociations annuelles obligatoires, la santé et la sécurité au travail et la qualité des emplois, le lien avec les usagers et la réponse aux besoins non couverts des populations, la situation de l'entreprise en matière de diversité, de lutte contre les discriminations et d'égalité réelle entre les femmes et les hommes en matière d'égalité professionnelle et de présence dans les instances dirigeantes élues”.

Comment va être vérifié le respect des principes coopératifs ?
"La révision coopérative existe depuis la loi de 1947 qui définit la capacité pour une personne extérieure de vérifier les pratiques coopératives, c’est une sorte de commissaire aux comptes sur les pratiques qui vérifie les règles de la coopération. La loi étend cette vérification à d’autres structures coopératives, il y a d’ailleurs eu un débat sur la révision associative mais celle-ci n’a pas été retenue."
 

• Les associations

Pour la première fois, la loi définit la subvention. "Elle n'a rien inventé mais inscrit ce qui n'était défini que par jurisprudence" Le Dispositif Local d'Accompagnement est également reconnu, les titres associatifs s'assouplissent, les fonds de dotation sont encadrés...

Pour bénéficier de legs, la création d’un fonds de dotation pour une association est-elle obligatoire ou la loi permet-elle d’en bénéficier directement ?
"Avant la loi, les legs concernaient uniquement les associations reconnues d’utilité publique. La loi étend ce champ aux associations qui ont 3 ans d’existence pour lesquelles il n’y a pas besoin de créer un fonds de dotation."

Les conditions de reconnaissance d’intérêt général pour les associations permettant les défiscalisations de dons et legs sont-elles assouplies pour permettre aux associations d’accéder à certains financements ? "Cela dépend de l'interprétation souveraine des services fiscaux mais la période n’est pas à l’assouplissement."
 

• L'organisation territoriale

"La loi confirme que l'échelle régionale est celle de la structuration des acteurs et des politiques, en précisant que les régions peuvent concerter avec les autres échelons de collectivités." Elle renforce également le rôle des CRESS.
 

• Les CRESS, le conseil supérieur et la chambre française de l'ESS

"Les CRESS changent de nature. Avant, les acteurs étaient libres de s'organiser à échelle régionale. Aujourd'hui, elles deviennent des institutions reconnues par les pouvoirs publics."
"Les CRESS auront une plus grande responsabilité juridique car elles sont missionnées pour tenir à jour la liste des entreprises commerciales appartenant à l'ESS et ont qualité pour faire respecter en justice les conditions fixées. Elles signeront une convention d'agrément avec l'Etat et le conseil régional (seule collectivité territoriale signataire, les autres échelons “pouvant l'être”). Le conseil national est reconnu par la loi, aux côtés du conseil supérieur de l'ESS. La loi prévoit par ailleurs la création d'une chambre française de l'ESS."
"Le conseil supérieur est présidé par le ministre. En son sein, il a des représentants des différentes familles de l'ESS, des collectivités, partenaires sociaux et personnalités qualifiées. C'est une instance consultative, une structure de concertation avec partenaires publics et sociaux. La Chambre française, elle, est une organisation des acteurs qui devront définir leurs règles de fonctionnement (en parité). Les CRESS sont des organisations qui réunissent les acteurs sur une base territoriale, elles sont réunies au sein du CNCRES qui a pour mission notamment, avec la loi, de consolidation des données récoltées par les CRESS régionales. Le CNCRESS désigne les représentants des CRESS dans la Chambre française de l’ESS, création de la loi, qui réunit au niveau national les grandes familles d’acteurs".

Les CRESS ont et auront-elles un rôle similaire selon les régions ?
"Il y a des régions où les CRESS existent peu, d'autres où elle est reconnue par tous. Si elle est faible, je ne saurais que trop conseiller aux acteurs de s'y investir. Le monde de l'ESS est aussi faible parce qu'il se délecte de divisions."

 

• L'appel à projets

"Il y a eu débat sur l'appel à projet ; il est finalement apparu plus sage de ne pas le définir et d'en rester à une définition de la subvention. Il n'y a pas d'antagonisme entre appel à projets et subvention. Un appel à projets peut déboucher sur une mise en œuvre par subvention (sous réserve qu'elle n'aille pas définir à la place des acteurs leur modalité de mise en œuvre). La collectivité peut aussi définir ce qu'elle a envie de recevoir comme services ; on tend alors vers le Marché Public. Dans la réalité, il n'y a pas de changement, si ce n'est une réduction des incertitudes et du risque lié aux décisions de tribunaux administratifs."
 

• Les monnaies locales complémentaires

"Les collectivités auront la possibilité d’accepter les monnaies locales complémentaires comme moyens de paiement de services. Le fait de l’inscrire dans la loi facilitera-t-il ça ? A suivre."
 

• Les financements

"BPI, fonds d'innovation sociale... Ces financements ont des modalités peu adaptées à des projets de petite taille, et peu de crédits. Ce qui est inquiétant sur le fonctionnement et sur le contexte budgétaire (notamment en ce qui concerne les domaines de l'aide à domicile, culture, sport...)"

Les seuils et modalités des fonds d'épargne solidaire sont compliqués pour les petites structures...
"On ne peut que les inciter à se regrouper avec d'autres pour y avoir accès. Sinon, ça risque d'être difficile."
Complément du RTES "Ces fonds passent actuellement par des réseaux type France active, qui peuvent accompagner les plus petites structures."


Y'a-t-il un cadrage du crowdfunding dans la loi ?
"Pas dans la loi mais dans une ordonnance sous égide de Fleur Pellerin. Il n’est pas considéré comme un outil spécifique au secteur de l’ESS mais comme un outil de financement de l’ensemble de l’activité économique."
 

• Les décrets

"Il y a 39 décrets à rédiger, avec une administration plutôt faible ; personne n'est dédiée à l'ESS sauf au sein de la direction générale de la cohésion sociale. Les acteurs doivent demeurer vigilants pour que ces textes sortent rapidement. La loi n'est rien si les acteurs ne s'en emparent pas. Si tout va bien, les décrets devraient paraître dans les 6 mois. Pour l'instant, le ministère est optimiste. Mais l'histoire montre que c'est toujours plus compliqué..."
 

• L'agrément d'utilité sociale

"On ne sait pas si ces dossiers d’agrément d’utilité sociale seront traités dans les préfectures ou dans les Direccte. Il est fort probable que les tendances soient différentes selon les lieux."
 

• La convention d'agrément

"Les parlementaires ont inventé le terme de convention d'agrément. On connaissait la convention d'objectif et la procédure d'agrément. En droit, c'est assez curieux. On reconnaît que les gens sont partie prenante dans une procédure d'agrément qui est l’apanage des pouvoirs publics... J'attends de voir ce que ça peut donner."
 

• Questions diverses

Quels sont les rôles des réseaux de collectivités (ARF, ADF et AMF) dans l'inscription de l’ESS dans les politiques territoriales ?
"L'ARF est plutôt satisfaite de la loi car elle reconnaît la région comme échelon déterminant. L'ADF est préoccupée par la clause de compétence et l'avenir des départements, qui se revendiquent comme principaux financeurs de l’ESS à travers le sanitaire et social". Le RTES poursuit par ailleurs ses actions en lien avec les différents réseaux de collectivités pour faire avancer la place de l'ESS dans les politiques publiques.

L'élaboration du schéma de promotion des achats socialement responsables doit-il être validé par l’État?
"C’est une obligation non sanctionnée"

Quelles sont les bonnes questions à se poser pour une collectivité avant de participer au capital d’une SCIC ?
"Le projet a-t-il du sens économiquement, va-t-il s’équilibrer ? Ce n’est pas une logique de service public. Le projet est-il cohérent avec les compétences et les priorités de la collectivité ? La collectivité peut-elle être véritable partie prenante d’une société commerciale et ne pas se cantonner à un rôle de financeur ?"

Les prochains chantiers du RTES

-l'organisation de temps de présentation de la loi et de son impact pour les collectivités dans plusieurs territoires, et la co-organisation avec le CNFPT d'une journée d'actualité sur la loi ESS le 25 novembre,
-des propositions et expérimentions dans certaines régions sur l'agrément Utilité Sociale (agrément qui pourrait être donné par avis consultatif de plusieurs parties prenantes (collectivité, partenaires sociaux, acteurs))
-la poursuite du chantier “Subvention, commande publique, appel à initiatives, appel à projets", avec la réalisation d'un Repères en cours.

Retrouvez sur le site du RTES les grandes étapes de la construction de la loi

Téléchargez le “Repères” sur la loi ESS réalisé par le RTES

Donnez votre avis sur cette conférence en ligne en répondant à notre questionnaire

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Résumé

Le 15 septembre 2014, le RTES organisait une conférence en ligne sur la loi ESS et ses conséquences pour les collectivités locales. Près de 80 internautes ont pu écouter et réagir au décryptage de la loi réalisé par Michel Abhervé. Retour sur quelques échanges.

La commande publique responsable : Vidéo et documents du participants - mai 2014

Pour compléter le compte-rendu de la journée de formation "Le nouveau paysage de la commande publique responsable" organisée le 5 mai 2014, retrouvez les powerpoints présentés durant cette journée.

Matinée

-L'introduction générale de Mme Centioni Alessia, assistante parlementaire de Marc Tarabella, rapporteur au Parlement européen sur les nouvelles directives concernant les marchés publics
-La présentation de Patrick Loquet, maître de conférence en droit et consultant dédié aux clauses sociales dans les marchés publics, sur la commande publique et les clauses sociales,
-La présentation de l'expérience du Conseil général du Pas-de-Calais
-La présentation de l'expérience de l'association ELIPS et de la Région Lorraine

Après-midi

-La présentation de Guillaume Cantillon, expert en achats publics durables
-La présentation de l'expérience de la ville de Clermont-Ferrand
-La présentation de la Centrale des Marchés Solidaires de Saint-Étienne Métropole

-Lien vers la vidéo

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Pour compléter le compte-rendu de la journée de formation "Le nouveau paysage de la commande publique responsable" organisée le 5 mai 2014, retrouvez les powerpoints présentés durant cette journée.

Retrouvez la lettre n°19 (diagnostic partagé)

Au sommaire de ce numéro:
-la parole d'administrateur du RTES
-des zooms territoires : des initiatives originales de soutien aux emplois d'avenir; Ille-et-Vilaine; Corrèze; Toulouse métropole
-une transversale consacrée aux démarches de diagnostic partagé

Téléchargez la lettre n°19

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Au sommaire de ce numéro:
-la parole d'administrateur du RTES
-des zooms territoires : des initiatives originales de soutien aux emplois d'avenir; Ille-et-Vilaine; Corrèze; Toulouse métropole
-une transversale consacrée aux démarches de diagnostic partagé

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Retrouvez la lettre n°13 - SIG

Le dossier central est consacré à la question des Services d'Intérêt Général. Car derrière les discussions, parfois très techniques, se pose un choix de société: va-t'on vers une société du tout marché, où la mise en concurrence généralisée serait la règle? Le sujet est abordé à travers l'actualité d'une commune (Tourcoing), d'un Département (l'Eure) et d'une Région (Poitou-Charentes).

A découvrir également au fil des pages, une présentation du Programme de développement de l'ESS du Grand Roanne, une mise en oeuvre d'une clause sociale sur un marché de services à Grenoble Alpes Métropole, l'ESS mise à l'honneur du salon Créer Nord PAs de Calais, et un point d'information sur les Etats Généraux de l'ESS.

Retrouver ici la lettre du Rtes n°13

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Le dossier central est consacré à la question des Services d'Intérêt Général. Car derrière les discussions, parfois très techniques, se pose un choix de société: va-t'on vers une société du tout marché, où la mise en concurrence généralisée serait la règle? Le sujet est abordé à travers l'actualité d'une commune (Tourcoing), d'un Département (l'Eure) et d'une Région (Poitou-Charentes).

Lettre n°1 (marchés publics) / dec 03-mars 04

Dossier transversal sur les marchés publics. 

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Dossier transversal sur les marchés publics. 

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