Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Fiche Déniché pour vous n°17 : SCIC TETRIS

La SCIC « Transition Écologique Territoriale par la Recherche et l’Innovation Sociale » (TETRIS) porte le Pôle Territorial de Coopération Economique éponyme et regroupe, outre la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse, 10 structures de l’ESS et 25 bénévoles et chercheurs qui se proposent de redynamiser le territoire autour de projets écologiques concrets en expérimentant une approche de commun.

Téléchargez la fiche Déniché pour vous n°17: SCIC TETRIS.

Mots clés : Foncier, Communs. Mai 2017, actualisée en juillet 2018.

Site internet : http://scic-tetris.org

dpv

06130 Grasse

Zone d'action : Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse.

 

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Retours sur le séminaire "SCIC & Collectivités" du 21 mars 2017

Le RTES et la CGSCOP organisaient un séminaire de travail le 21 mars dernier sur les relations entre collectivités et SCIC. Quinze ans après la création du statut de SCIC, plus de 600 sont aujourd'hui en activité. Elles suscitent un intérêt grandissant, mais cette forme d'entreprise reste mal connue, notamment par les collectivités locales.

La SCIC implique en effet un changement de position de la collectivité, davantage habituée au Faire ou au Faire Faire, qu'au Faire Avec.

Une trentaine de personnes, élus ou chargés de mission de collectivités locales et responsables de SCIC, ont pu partager leurs expériences et questions. Après une présentation du paysage des SCIC aujourd'hui (qui sont 40% à avoir au moins une collectivité au capital, très majoritairement des communes), de leur répartition par domaine d'activité et par région, un 1er temps d'échange a permis d'approfondir dans quelle mesure la SCIC pouvait être un tiers de confiance pour la collectivité, et dans quelle mesure la collectivité pouvait être un atout pour la SCIC. La rencontre a ensuite abordé les points de vigilance et pratiques en matière de subventions, marchés publics et délégation de services publics confiée à une SCIC, avant d'analyser le rôle de la collectivité en tant que sociétaire d'une SCIC.

Retrouvez le diaporama de la rencontre.

Retrouvez également l'exemple de Rennes Métropole, qui dans le cadre de son entrée au capital de la SCIC Ressources T, a délibéré plus largement sur son cadre d’appui aux SCIC. Cette délibération distingue d’un côté les différents motifs pouvant amener à la création d’une SCIC et, de l’autre, les différentes formes de soutiens possibles à ces entreprises. Ces soutiens vont du simple appui politique jusqu’à la possibilité de participer au capital de certaines d’entre elles.

Retrouvez notre article dédié, ainsi que la délibération de Rennes Métropole concernant sa politique de soutien aux SCIC.

Autres documents de référence:

-Les Points de Repères "SCIC et collectivités" réalisés par le RTES en juin 2015 et actualisé en 2018

-Le guide du Conseil d'Etat actualisé en janvier 2017 sur les aides économiques, avec un paragraphe sur la possibilité pour les collectivités et leurs groupements de participer au capital de SCIC.

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Le RTES et la CGSCOP organisaient un séminaire de travail le 21 mars dernier sur les relations entre collectivités et SCIC. Quinze ans après la création du statut de SCIC, plus de 600 sont aujourd'hui en activité. Elles suscitent un intérêt grandissant, mais cette forme d'entreprise reste mal connue, notamment par les collectivités locales.

Revisionnez la conférence en ligne "Communs, ESS et collectivités locales" du 7 février 2017

La dernière conférence en ligne de 2 heures du RTES "Communs, ESS et collectivités locales" peut être visionnée sur la plateforme d'IDEAL Connaissances. La prochaine conférence en ligne est prévue le mardi 4 avril, de 14h30 à 16h30, autour du thème "Migrants et ESS" (inscriptions).

Pour les collectivités adhérentes au RTES et abonnées à IDEAL Connaissances, votre mot de passe est normalement la racine de votre mail. Pour toute difficulté de connexion, vous pouvez contacter Pierre-Alain Simon, animation@rtes.fr.

Vous pourrez également retrouver les documents et présentations des intervenant-e-s sur la plateforme d'IDEAL Connaissances.

En lien avec les présentations de cette conférence en ligne, retrouvez également nos fiches informations sur la SCIC TÉTRIS et sur la politique de la mairie de Naples en matière de Communs.

Nicole Alix, au nom de la Coop des Communs, association récemment créée avec l’objectif de rapprocher ESS et mouvement des Communs, a planté le décor en insistant sur la vision des promoteurs des Communs en matière de propriété et de gouvernance collectives.

Le Commun, c’est avant tout une ressource ouverte et partagée, une communauté d’acteurs concernés et un mode de gouvernance. Il n’existe donc pas de biens matériels ou immatériels qui, par nature, seraient ou devraient être des Communs et d’autres qui pourraient l’être. Cette approche permet de combattre une idée reçue qui fait de l’eau ou de l’air un Commun en soi et interdit de penser les Communs dans d’autres domaines.

Cette réflexion ancrée au niveau international et notamment européen au sein de l’intergroupe du Parlement européen « services publics et biens communs » nous conduit à regarder ce mouvement avec attention. Quels sont les liens avec le développement de l’entrepreneuriat social et de l’ESS au niveau européen ? Ne risque t’on pas de voir ces deux mouvements être mis en opposition si l’on ne travaille pas leur articulation comme on voit aujourd’hui la Commission européenne parler plus facilement d‘économie collaborative que d’économie sociale et solidaire ?

Nicole Alix a fait référence à de nombreux documents qui sont sur les sites d’IDEAL Connaissances et du RTES. Elle a aussi tenté de répondre à la question de ce que peut apporter l’ESS aux Communs, comme des formes institutionnelles, des systèmes de gouvernance qui ont fait leur preuve.

Côté collectivités locales, elle a signalé les exemples de Séoul et de Bologne. Côté plateforme de l’économie collaborative, elle a souhaité faire une distinction entre les plateformes numériques qui privilégient des relations marchandes distribuées (« capitalisme nétarchique » selon Michel Bauwens) et des plateformes dans un modèle coopératif plébiscité. Les Communs nous entrainent ainsi dans des questions politiques comme le droit de propriété et de son usage ou des questions juridiques comme le droit à l’expérimentation.

Benedetta Celati, doctorante à l’université de Paris Est Marne la Vallée et à l’université de Pise, a présenté les initiatives des collectivités locales italiennes en matière de Communs, suite à la commission Rodota (2007).

Le référendum de juin 2011 contre la privatisation du service d'eau a été une période où le terme « eau bien commun » était largement usité. A cette occasion, Naples nomma un adjoint au maire pour les biens communs, changea de statut en y intégrant la protection des biens communs et pris une délibération municipale en avril 2012 « laboratoire Naples pour une Constituante des biens communs ». Ce laboratoire réalise un inventaire des biens de la commune qui ont été abandonnés et qui sont actuellement inutilisés, en collaboration avec la direction du Patrimoine de la mairie et les associations de citoyens. Une assemblée citoyenne et des conseils thématiques sont mis en place, l’exécutif municipal devant se référer aux documents approuvés par les conseils thématiques pour tous les actes qui portent sur la gestion des biens communs. Le cas échéant, il doit expliquer les raisons de son refus. On voit ici une recherche d’équilibre institutionnel entre démocratie représentative et démocratie directe, un pas vers une co décision encore largement refusée en France.

Des exemples de cette gestion des biens communs sont donnés dans le diaporama de Benedetta Celati, accessible sur les sites du RTES et d'IDEAL Connaissances. Autre exemple, la Ville de Bologne a lancé en 2012 un avis public pour recueillir des propositions d’intervention des citoyens à des fins d’intérêt général. Il y a alors une co élaboration du règlement de Bologne qui se compose de 36 articles. Il s’agit de biens que citoyens et administration municipale par le bais des procédures participatives et délibératives identifient comme biens servant au bien être individuel et collectif. Le règlement donne ainsi un cadre juridique aux actions citoyennes et permet une véritable simplification administrative. Retenons l’article 1 qui stipule « La collaboration entre les citoyens et l’administration s’exprime par l’adoption d’actes administratifs de nature égalitaire et non autoritaire et réalise l’administration partagée ».

Ce concept « d’administration partagée » fort loin de nos pratiques professionnelles pourrait nous inciter à approfondir la centaine d’expériences italiennes en cours. Il est vrai aussi que ce règlement trouve son fondement juridique dans la Constitution italienne et notamment son article 118 qui précise : « Etat, régions, villes métropolitaines, provinces et municipalités s’engagent à promouvoir l’initiative autonome des citoyens, individuels ou associés afin qu’ils accomplissent des activités d’intérêt général, sur la base du principe de subsidiarité ». La France ne dispose pas de ce principe dans sa Constitution mais pourrait s’appuyer sur le droit constitutionnel à l’expérimentation (article 72). « Dans les conditions prévues par la loi organique, et sauf lorsque sont en cause les conditions essentielles d'exercice d'une liberté publique ou d'un droit constitutionnellement garanti, les collectivités territoriales ou leurs groupements peuvent, lorsque, selon le cas, la loi ou le règlement l'a prévu, déroger, à titre expérimental et pour un objet et une durée limités, aux dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l'exercice de leurs compétences. ». Très peu de collectivités locales se sont saisies de cette dimension depuis l’introduction de cette disposition en 2003. Les raisons en sont multiples. Mais ne serait il pas utile d’approfondir cette question des Communs dans ce cadre juridique?

Des expériences de terrain commencent en effet à voir le jour. A l’occasion de cette conférence en ligne, nous avons ainsi l’occasion de présenter l’expérience de la SCIC TETRIS, dans le pays de Grasse, autour du foncier comme bien commun.

La SCIC TETRIS est d’abord un tiers lieu, où les acteurs ressentent qu’une ressource est menacée ou vulnérable sur le territoire, l’accès au foncier. Sur un territoire péri-urbain de 102 000 habitants, la communauté d’agglomération du pays de Grasse conduit une politique de soutien à l’ESS depuis 2012, avec l’aide du Conseil régional PACA jusqu’à récemment, en ayant une pratique d’innovation et d’expérimentations. La SCIC TETRIS dont la finalité est la transition écologique territoriale est une démarche d’innovation sociale avec un centre de recherche appliquée au cœur de la dynamique. Les Communs apparaissent comme un outil de la transition. La collectivité joue alors un rôle de facilitateur en direction des élus, des techniciens, des « commoners », un rôle de médiateur permettant le rapprochement d’acteurs de cultures différentes et se pense de plus en plus en posture de co-construction.

La conférence en ligne a permis d’évoquer les freins et les leviers pour aller dans cette direction. Au titre des leviers, on notera l’inscription dans la durée de la politique publique. Au titre des freins, on évoquera les logiques de concurrence largement ancrées dans les esprits et la résistance aux changements des pratiques professionnelles. D’une manière générale, il y a nécessité de réunir trois composantes :
-une volonté politique,
-un cadre juridique et financier approprié et,
-une dimension de transformation culturelle.

Des réflexions donc à poursuivre et des expérimentations à conforter et à tenter…

Le mouvement Utopia vient de publier, dans ses propres éditions, un petit livre "Propriété et communs. Idées reçues et propositions", écriture collective donc en commun ! "Dans sa partie propositions, cet ouvrage, vulgarisateur et pédagogique, prône la priorité donnée à la valeur d’usage et la mise en place ou l’extension dans nombreux domaines d’une propriété communale, associée non à des individus mais à une collectivité. Les communs, alternative à la société du tout marché, réponse à l’offensive néolibérale, dépassement du capitalisme et de l’étatisme, révolution du XXIe siècle ? Ce livre montre que c’est peut-être un peu tout cela." Préfacé par Benjamin Coriat.

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La dernière conférence en ligne de 2 heures du RTES "Communs, ESS et collectivités locales" peut être visionnée sur la plateforme d'IDEAL Connaissances. La prochaine conférence en ligne est prévue le mardi 4 avril, de 14h30 à 16h30, autour du thème "Migrants et ESS" (inscriptions).

Retour sur la conférence en ligne "Transmission et reprise d’entreprise dans l’ESS : les rôles des collectivités locales" du 8 novembre 2016

Le RTES organisait en partenariat avec la CGSCOP et IDEAL Connaissances une conférence en ligne dédiée aux "Transmission et reprise d’entreprise dans l’ESS : les rôles des collectivités locales" le mardi 8 novembre dernier.

Retrouvez les enregistrements de cette conférence sur la plateforme d'IDEAL Connaissances.

Avec notamment les interventions de :
-Thierry Perrin, directeur des outils financiers à la CGSCOP qui intervenait sur les enjeux de la transmission aux salariés et les accompagnements nécessaires ;
-Martine Lebeau, gérante de la SCOP Les Volcans, et Raymond Collet, chargé de mission ESS à Clermont Communauté
-Claude Belot, président de la communauté de communes Haute-Saintonge qui présentait le rôle de la communauté de communes dans la reprise de l’entreprise industrielle Metalit.

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Le RTES organisait en partenariat avec la CGSCOP et IDEAL Connaissances une conférence en ligne dédiée aux "Transmission et reprise d’entreprise dans l’ESS : les rôles des collectivités locales" le mardi 8 novembre dernier.

"Les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE"

Retrouvez la version web de l’étude actualisée en juin 2016 sur "Les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE", suite au séminaire national PTCE des 3 et 4 mai 2016

Des exemplaires papiers de cette étude sont disponibles pour les adhérents et partenaires du RTES sur simple demande à animation@rtes.fr.

Après 8 mois de travail, 42 PTCE interviewés, 13 pôles étudiés à la loupe, plus de 30 entretiens et une journée de restitution, l'étude menée avec l’Atelier Coopératif sur le rôle des collectivités dans les dynamiques des Pôles Territoriaux de Coopération Économique (PTCE) est sortie en mars 2014.

Ces "repères" en sont la synthèse ; ils visent à sensibiliser et à donner à voir, à proposer des points de vue et porter des analyses sur les freins et leviers de ces développements.
Des « Repères » pour se garder de toute vision normative et laisser libre cours à la créativité de chaque territoire.
 

Téléchargez l'étude actualisée (2016) .

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Retrouvez la version web de l’étude actualisée en juin 2016 sur "Les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE", suite au séminaire national PTCE des 3 et 4 mai 2016

Retours sur la formation/sensibilisation CNFPT "Collectivités locales et acteurs de l’ESS au service de l’intérêt général" - 12 mai 2016

C’est autour du thème de l’intérêt général que collectivités locales, acteurs de l’ESS et intervenants passionnés se sont réunis, à Pantin le 12 mai dernier. Cette journée de formation/sensibilisation s’inscrit dans le cadre des engagements communs signés par le CNFPT et le RTES en ce début d’année pour former à l’ESS les personnels des collectivités territoriales.

Retrouvez la synthèse des échanges qui ont eu lieu lors de cette journée.

L’ambition de cette journée était d’éclairer ce qu’est l'ESS, en quoi le rôle des collectivités est déterminant et comment elles peuvent agir concrètement.

Hervé Delfavard, maitre de conférences à l’Université Paris-Est Marne la Vallée (UPEM) et responsable de la chaire ESS de l’Université a tout d’abord introduit la journée en resituant dans sa temporalité historique ce qui est aujourd’hui nommée « l’Economie Sociale et Solidaire ». En effet loin d’être un phénomène de mode, l’ESS prend ses racines dans les années 1830, en réaction, notamment, au mode de répartition des richesses d’alors. Cette dynamique connut une évolution inégale jusque dans les années 1970, puis elle prit un nouvel essor face à l’impact du néolibéralisme. Cet élan lui permit alors de franchir un cap décisif puisqu’en 2014 la loi ESS fut votée.

Le point fort de cette loi est d’avoir assuré l’unité des acteurs de l’ESS et formalisé l’affirmation politique d’une autre économie, d’un autre mode d’entreprendre. Toutefois si cet autre mode d’entreprendre est clairement caractérisé dans la loi (un autre but que le seul profit, une gouvernance participative et une redistribution des dividendes), le nouveau modèle de développement économique n’a pas été étayé.

C’est pourquoi, il s’agit à présent de développer cette dynamique en s’appuyant sur la transversalité entre acteurs et la mutualisation des méthodes, des ressources et des outils existants … ou à créer.

Des exemples concrets ont illustré les formes d’action que peuvent mettre en œuvre les collectivités. Notamment en participant à la création de ressources communes au sein du territoire : Communs, PTCE, soutien au droit (d’usage) d’entreprise ou impulsion à la création de monnaies locales complémentaires, développement des circuits courts – y compris financiers, etc.

Christelle Layre, du Labo de l’ESS a présenté l’action menée par ce Think Tank qui assure au quotidien un travail d’identification, d’analyse et de valorisation des initiatives territoriales menées par des acteurs ESS ou liés à l’ESS. Toute cette richesse fait l’objet de réflexions de groupes de travail thématiques , d’actions et de productions partagés avec l’ensemble des acteurs concernés, dont bien sûr les collectivités territoriales, avec notamment la présence du RTES.

« Le changement d’échelle viendra des territoires car c’est de là d’où vient l’innovation ! À tous les échelons territoriaux il existe des leviers permettant aux collectivités locales de soutenir l’ESS. Elles ont un rôle majeur à jouer, tout en veillant au développement de toutes les synergies nécessaires à la construction des actions. Notamment au niveau des outils financiers.»

Christelle Layre a conclu en mettant l’accent sur la nécessité de pouvoir mesurer l’impact économique pour les territoires. En effet, bien que des études apportent des éléments qualitatifs essentiels, la question de la méthode et des indicateurs communs de mesure d’impact reste délicate.

Christiane Bouchart, présidente du RTES insista sur les valeurs très actuelles de l’ESS. Si l'intégration de l'ESS en tant que telle dans les politiques publiques est relativement récente (début des années 2000), les collectivités territoriales ont de nombreuses raisons de soutenir le développement de l'ESS:
-Pour soutenir la création d’emplois et d’entreprises bien sûr mais, au bénéfice durable des territoires et sur un mode inclusif,
-Pour répondre aux besoins des habitants et des territoires. Notamment à des besoins non satisfaits et ce, dans un contexte de réduction de moyens (ex : une collectivité prend des parts dans une SCIC pour créer une crèche dans un quartier Politique de la Ville insuffisamment équipé).
-Pour favoriser l’innovation sur les territoires. En effet une des capacités de l’ESS est de défricher de nouveaux modes de faire. Elle a été pionnière sur le recyclage, la relocalisation de l’agriculture et l’alimentation, la transition énergétique etc. (Exemples : les travaux en cours sur la traçabilité de l’épargne territoriale afin de pouvoir visualiser sur ce qui revient au territoire ; le développement des monnaies locales complémentaires : les citoyens sont prêts, des artisans et commerçants, des chambres consulaires, certaines banques, sont partantes)
-Pour assurer une cohésion sociale du territoire en croisant les enjeux des politiques publiques, qu’elles soient économiques, culturelles, d’aménagement du territoire, de la politique de la Ville et d’insertion avec les dimensions de l’ESS.
-Pour développer un mode de gouvernance passant par la co-construction, notamment entre les différents niveaux de collectivités. Qu’il s’agisse de l’élaboration des Schémas de promotion des achats publics responsables, ou des stratégies régionales de développement de l’ESS, intégrées dans les SRDEII, l’association de toutes les parties prenantes permet de remettre du sens dans l’économie.

Après la présentation du panorama général, la journée se poursuivit en abordant les moyens de contractualisation dont disposent les collectivités pour soutenir ce mode de développement économique.

Anne Laure Federici, déléguée générale du RTES, ouvre la séquence en mettant en lumière les spécificités du modèle économique ESS et quelques éléments de contexte:
-Un principe d’hybridation des ressources, comprenant des ressources publiques et privées, sans oublier l'apport essentiel du bénévolat dans de nombreuses structures d'ESS.
-Un cadre européen général d’interdiction des aides publiques aux entreprises. Or au niveau UE toute structure ayant une activité économique est considérée comme une entreprise, sans distinction de statuts. Ce qui peut entrer en contradiction avec les modes de faire au niveau français vis-à-vis du statut associatif.
-Une avancée spécifique en France avec la loi ESS qui apporte pour la 1ère fois une définition de la subvention. Auparavant les collectivités considéraient que la subvention était beaucoup moins sécurisée juridiquement que les marchés publics par exemple. C’était perçu comme un frein réel. Depuis la circulaire de sept 2015 a définit précisément les relations Collectivités/Associations. C’est un appui important pour sécuriser et renforcer le financement sous forme de subvention.
-Le cadre de la Loi Notre avec l’attribution aux régions de la compétence économique, et le risque que certaines collectivités, notamment les départements, abandonnent leur politique de soutien en faveur de l'ESS. Or, les structures de l’ESS n’ont pas qu’une simple vocation économique. La prise en compte de l’ESS dans l'ensemble de ses dimensions, y compris dimension sociale/ sociétale reste encore dans une zone de flou.

Puis Pierre Chambe, ex-expert auprès du CGET et développeur économique auprès d’un EPIC, a brossé le contexte européen dans lequel les modes de contractualisation économiques s’inscrivent. Pour tous ceux qui n’ont pu assister à cette journée, voici deux points à retenir :
-La dimension européenne ne vient pas atténuer la dynamique de l’action en matière d’ESS même si l’angle est différent. En effet, l’orientation européenne est clairement en faveur d’une libre concurrence qui doit subir le moins d’entraves possibles. Il s’agit donc de limiter tout ce qui pourrait l’affecter, notamment l’intervention publique. Par ailleurs, le marché est vu de façon très expansive. Par exemple, la culture, le logement, l’emploi ne sont pas hors du champ du marché au niveau européen. Toutefois, le tableau n’est pas si sombre ! Car en fait, malgré cette complexité, les aides d’Etat ne concernent que peu d’actions ESS (Cf. présentation de Pierre Chambe). En effet, bon nombre d’affaires ESS sont strictement locales et ce n’est pas parce qu’il y a commande publique qu’il y a une distorsion entre Etats membres.
-La règlementation européenne « Aides d’état » s’applique essentiellement à l’ESS sous deux formes : Les aides de minimis (20000 euros sur 3 ans, portés à 500000 pour les SIEG), et les SIEG : présence d’activité d’intérêt général mais sous forme économique.

Pierre Chambe a donc conclu de façon rassurante que malgré ces contraintes supplémentaires, il n’y a pas de blocage pour les collectivités à soutenir le développement des projets ESS.

Et pour clore la matinée, Clara SCHMIDT, de la Métropole européenne de Lille a partagé l’exemple concret de la Métropole de Lille : un appel à projets permanent sur la période 2015-2020. « Entreprendre autrement avec la Métropole Européenne de Lille » fondé sur la volonté de mettre en place un cadre pour le soutien à des initiatives économiques solidaires, avec un régime d’aide de minimis. Le tout dans une logique partenariale.

L’après midi a été consacré à deux courtes séquences, l’une sur les marchés publics et la responsabilité sociale des collectivités territoriales, l’autre sur les services d’intérêt général, et à un débat sur l’ESS comme levier de développement des territoires au service de l’intérêt général. De l’intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’observatoire de l’achat responsable OBSAR, on retiendra que le Code des marchés publics offre aujourd'hui de nombreuses possibilités pour faciliter le développement de l'ESS, et l’importance de la directive européenne sur les marchés publics transcrite dans une ordonnance du 23 juillet 2015 et un décret du 25 mars 2016.

Cette nouvelle réglementation a eu pour objectif notamment de permettre un meilleur accès des PME, donc des entreprises de l’ESS, à la commande publique. L’introduction de considérations sociales dans les spécifications techniques, le prix calculé sur le cycle de vie en termes de coût global, un meilleur « sourçage » ont introduit un changement de paradigme complet. Cela suppose un effort de formation des acheteurs publics et la reconnaissance de cette fonction, des moyens d’accompagnement sur le terrain avec mesures des résultats. Le RTES consacrera sa prochaine conférence en ligne du 9 septembre à cette question.

Deux témoignages de collectivités territoriales ont complété ce cadre général :
-Le conseil départemental du Val de Marne a mis en place depuis longtemps un service transversal d’ingénierie en matière d’insertion, avec des facilitateurs de la clause d’insertion dans les territoires où il n’y a pas de facilitateurs notamment dans les maisons de l’emploi. Le plan d’action a été renouvelé dans la perspective du Grand Paris avec une réflexion en cours sur les marchés réservés.
-La ville de Paris a adopté un schéma de l’achat public responsable, en février 2016, en application de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’ESS. 48 fiches action ont ainsi été adoptées à l’unanimité. S’il faut retenir un seul chiffre, ce serait le résultat recherché dans les clauses d’insertion : 25 % des marchés publics devront être « clausés ».

Bernard Jehanno, du secrétariat général aux affaires européennes, a exposé ensuite le point de vue de l’administration centrale sur les services d’intérêt général. Selon lui, le SIG permet une transparence financière utile pour le développement d’actions économiques dans un champ concurrentiel. Il observe que l’absence de définition des SIEG qui avait été reprochée à la France permet tout au contraire une vraie marge de manœuvre. Certes il y a encore des efforts à faire en communication et dans le contenu des mesures. Il rappelle toutefois le nouveau seuil de 500 KE pour les SIEG, la montée en puissance des exemptions et rappelle le reporting tous les deux ans que la France doit faire à la Commission européenne. Pour illustrer la marge de manœuvre des collectivités territoriales en matière de service d’intérêt général, la communauté urbaine de Strasbourg expose le SIEG réemploi.

La journée s’est terminée par un débat sur l’ESS comme levier de développement économique dans lequel les positions convergent pour :
-relever quelques difficultés dans la mise en application de la loi ESS dans certaines régions suite aux dernières élections et recompositions territoriales. En particulier du fait de l’absence de l’ESS dans les contrats de plan Etat région, ou du fait de la remise en cause d’actions.
-se féliciter du travail au sein des chaires universitaires mais regretter l’insuffisance de l’ingénierie territoriale au service de l’ESS, ce qui empêche une véritable mobilisation pour aller plus vite, comme l'a souligné Jean Louis Cabrespines, président du CNCRESS et Claude Grivet, président de l'Unadel.

Laurent Fraisse, chercheur associé au LISE, a conclu cet échange en insistant sur l’action transversale de l’ESS tout en soulignant qu’il faut construire une politique publique spécifique. Ce paradoxe spécifique/droit commun n’est pas propre à l’ESS mais il est structurant de l’avenir de l’ESS. Il est important que le portage politique de l‘ESS ne repose pas uniquement sur l’élu à l’ESS. Par conséquent, il est nécessaire que la dimension ESS soit très présente dans le SRDEII mais aussi dans d’autres documents de programmation afin que les domaines liés à l’économique et au social soient appréhendés de façon globale et transversale. D’ailleurs, l’évaluation de ces politiques publiques se fera aussi sur cet enjeu de transversalité.

Retrouvez l'ensemble des diaporamas présentés par les intervenants de cette journée de formation/sensibilisation sur cette plateforme.

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C’est autour du thème de l’intérêt général que collectivités locales, acteurs de l’ESS et intervenants passionnés se sont réunis, à Pantin le 12 mai dernier. Cette journée de formation/sensibilisation s’inscrit dans le cadre des engagements communs signés par le CNFPT et le RTES en ce début d’année pour former à l’ESS les personnels des collectivités territoriales.

Retours sur le séminaire PTCE des 3 et 4 mai 2016

Le séminaire des 3 et 4 mai consacré au rôle des collectivités dans les dynamiques de Pôles Territoriaux de Coopération Economique a réuni plus de 110 participants. Présentation de l'étude menée auprès d'une cinquantaine de pôles, nombreux témoignages de pôles et de collectivités, visite le 3 mai de 2 pôles du territoire... Autant d'occasions de partager la dynamique de projets misant sur la coopération entre plusieurs acteurs pour mettre en œuvre des modèles économiques, hybrides, innovants, mais parfois complexes, pour répondre aux besoins du territoire.

Concept relativement récent inscrit dans la loi sur l'ESS de 2014, la dynamique des PTCE se confirme: on estime qu’il y a plus d'une centaine de PTCE en France repérés à ce jour, dont environ 35 ont bénéficié d'un des 2 appels à projet de l’Etat en 2014 et 2015 pour un montant total de 5,7 millions.

L'étude présentée a été menée auprès de 50 pôles. Ils sont à 75% soutenus par des collectivités territoriales. Après 3 ans de recul, les principaux constats mettent en évidence que la consolidation d’une telle dynamique est un processus un peu long qui nécessite plus 5 ans que de 3 ans (qui est souvent l’étiage retenu par les collectivités), qu’il y a un réel besoin d’appui à la structuration administrative et juridique, que de la qualité de la gouvernance et de l’animation dépend souvent la pérennité des projets, ou encore qu’il y a un besoin confirmé d’animation nationale et de poursuivre la reconnaissance et l’inscription nationale de ces pôles. L’implication des collectivités locales apparaît quasi toujours comme un facteur déterminant d’impulsion financière mais pas seulement : la légitimation , la reconnaissance de l’institution joue aussi un rôle pour installer dans le temps des projets qui explorent des nouvelles façons de créer de la valeur ajoutée et d’organiser le travail.

Présentation de l’étude actualisée par Sébastien Cornu

Le séminaire a ainsi mis en évidence le dynamisme et la visibilité des PTCE, et confirmé "l'intuition géniale" des PTCE, selon le terme d'Hugues Sibille en conclusion. Cette intuition, portée au départ par quelques élus pionniers et quelques acteurs, doit être confortée par un écosystème favorable au niveau national et au niveau local, impliquant acteurs, collectivités, Etat et partenaires de l'interréseau.

L'étude finalisée, intégrant les principaux éléments issus du séminaire, sera disponible d'ici une quinzaine de jours. Un version provisoire de l'étude est disponible pour les adhérents sur l'espace adhérents du site.

Table-ronde de synthèse avec de gauche à droite : Pierre Langlade, Hugues Sibille, Patrick Pignard, Rachid Cherfaoui et Laurent Trogrlic (absent sur la photo)

La veille, le 3 mai, de fructueux temps de visite et d'échanges étaient organisés avec des PTCE du territoire:

La Recyclerie des Ateliers de Castres
-Rencontre avec l'équipe des Ateliers à Castres, suivi d'un déjeuner dans leur tout récent restaurant brocante. Au sein d'un ancien bâtiment industriel de 2500 m2 à Castres, les Ateliers développent leurs activités autour de 4 pôles: circuits courts, textile/artisanat, économie circulaire et culture. Le bâtiment a été inauguré le mois dernier, et l'opération a pu être réalisée grâce à un partenariat avec la société foncière solidaire Etic et la Caisse des Dépôts notamment, qui sont au capital de la société civile immobilière. Une SCIC porte l'animation du PTCE depuis le mois dernier, en relais d'une association créée en 2011.

Visite du Multiple
-L'après-midi a permis de découvrir le Multiple à Toulouse, lieu d’expérimentation, d’innovation sociale et de développement économique. Issu d'une rencontre entre des acteurs de l’innovation sociale, artisanale et technologique, ce lieu associe espaces de travail, espace show-room des savoirs faire artisanaux locaux ,ateliers de fabrication fablab avec imprimantes 3 D, accompagnement à l'innovation collaborative par les usages,... le tout avec Fabcafé et espace restaurant. A noter également que l'équipe chargée d'animer le dispositif Première Brique, incubateur d'innovation sociale lancé par Toulouse Métropole et co-porté avec Midi-Pyrénées Actives, est présente au Multiple 2 journées par semaine.

Autre pôle, le Periscope à Ramonville, pôle d'ESS rassemblant une trentaine d'acteurs au cœur d'un parc technologique, projet inscrit dans l'Agenda 21 du Sicoval depuis plusieurs années.

Introduction des travaux, avec de gauche à droite : Jacques Oberti, Christiane Bouchart, Marie Meunier, Henri Arevalo et Christophe Lubac (absent sur la photo)

 

 

Un très grand merci au Sicoval, à la Mairie de Ramonville et au Périscope qui ont accueilli la rencontre du 4 mai. Un très grand merci également aux équipes des Ateliers, du Multiple, et de Toulouse Métropole.

 

Retrouvez l'étude actualisée sur les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE".

Retrouvez le diaporama de présentation des Ateliers de Castres.

Retrouvez le diaporama de présentation du PTCE Le Multiple.

Retrouvez le diaporama de présentation de l'étude actualisée par Sébastien Cornu, sur "les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE"

Retrouvez le programme détaillé du séminaire PTCE des 3 et 4 mai 2016.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Le séminaire des 3 et 4 mai consacré au rôle des collectivités dans les dynamiques de Pôles Territoriaux de Coopération Economique a réuni plus de 110 participants. Présentation de l'étude menée auprès d'une cinquantaine de pôles, nombreux témoignages de pôles et de collectivités, visite le 3 mai de 2 pôles du territoire... Autant d'occasions de partager la dynamique de projets misant sur la coopération entre plusieurs acteurs pour mettre en œuvre des modèles économiques, hybrides, innovants, mais parfois complexes, pour répondre aux besoins du territoire.

Concept relativement récent inscrit dans la loi sur l'ESS de 2014, la dynamique des PTCE se confirme: on estime qu’il y a plus d'une centaine de PTCE en France repérés à ce jour, dont environ 35 ont bénéficié d'un des 2 appels à projet de l’Etat en 2014 et 2015 pour un montant total de 5,7 millions.

L'étude présentée a été menée auprès de 50 pôles. Ils sont à 75% soutenus par des collectivités territoriales. Après 3 ans de recul, les principaux constats mettent en évidence que la consolidation d’une telle dynamique est un processus un peu long qui nécessite plus 5 ans que de 3 ans (qui est souvent l’étiage retenu par les collectivités), qu’il y a un réel besoin d’appui à la structuration administrative et juridique, que de la qualité de la gouvernance et de l’animation dépend souvent la pérennité des projets, ou encore qu’il y a un besoin confirmé d’animation nationale et de poursuivre la reconnaissance et l’inscription nationale de ces pôles. L’implication des collectivités locales apparaît quasi toujours comme un facteur déterminant d’impulsion financière mais pas seulement : la légitimation , la reconnaissance de l’institution joue aussi un rôle pour installer dans le temps des projets qui explorent des nouvelles façons de créer de la valeur ajoutée et d’organiser le travail.

Présentation de l’étude actualisée par Sébastien Cornu

Le séminaire a ainsi mis en évidence le dynamisme et la visibilité des PTCE, et confirmé "l'intuition géniale" des PTCE, selon le terme d'Hugues Sibille en conclusion. Cette intuition, portée au départ par quelques élus pionniers et quelques acteurs, doit être confortée par un écosystème favorable au niveau national et au niveau local, impliquant acteurs, collectivités, Etat et partenaires de l'interréseau.

L'étude finalisée, intégrant les principaux éléments issus du séminaire, sera disponible d'ici une quinzaine de jours. Un version provisoire de l'étude est disponible pour les adhérents sur l'espace adhérents du site.

Table-ronde de synthèse avec de gauche à droite : Pierre Langlade, Hugues Sibille, Patrick Pignard, Rachid Cherfaoui et Laurent Trogrlic (absent sur la photo)

La veille, le 3 mai, de fructueux temps de visite et d'échanges étaient organisés avec des PTCE du territoire:

La Recyclerie des Ateliers de Castres
-Rencontre avec l'équipe des Ateliers à Castres, suivi d'un déjeuner dans leur tout récent restaurant brocante. Au sein d'un ancien bâtiment industriel de 2500 m2 à Castres, les Ateliers développent leurs activités autour de 4 pôles: circuits courts, textile/artisanat, économie circulaire et culture. Le bâtiment a été inauguré le mois dernier, et l'opération a pu être réalisée grâce à un partenariat avec la société foncière solidaire Etic et la Caisse des Dépôts notamment, qui sont au capital de la société civile immobilière. Une SCIC porte l'animation du PTCE depuis le mois dernier, en relais d'une association créée en 2011.

Visite du Multiple
-L'après-midi a permis de découvrir le Multiple à Toulouse, lieu d’expérimentation, d’innovation sociale et de développement économique. Issu d'une rencontre entre des acteurs de l’innovation sociale, artisanale et technologique, ce lieu associe espaces de travail, espace show-room des savoirs faire artisanaux locaux ,ateliers de fabrication fablab avec imprimantes 3 D, accompagnement à l'innovation collaborative par les usages,... le tout avec Fabcafé et espace restaurant. A noter également que l'équipe chargée d'animer le dispositif Première Brique, incubateur d'innovation sociale lancé par Toulouse Métropole et co-porté avec Midi-Pyrénées Actives, est présente au Multiple 2 journées par semaine.

Autre pôle, le Periscope à Ramonville, pôle d'ESS rassemblant une trentaine d'acteurs au cœur d'un parc technologique, projet inscrit dans l'Agenda 21 du Sicoval depuis plusieurs années.

Introduction des travaux, avec de gauche à droite : Jacques Oberti, Christiane Bouchart, Marie Meunier, Henri Arevalo et Christophe Lubac (absent sur la photo)

 

 

Un très grand merci au Sicoval, à la Mairie de Ramonville et au Périscope qui ont accueilli la rencontre du 4 mai. Un très grand merci également aux équipes des Ateliers, du Multiple, et de Toulouse Métropole.

 

Retrouvez l'étude actualisée sur les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE".

Retrouvez le diaporama de présentation des Ateliers de Castres.

Retrouvez le diaporama de présentation du PTCE Le Multiple.

Retrouvez le diaporama de présentation de l'étude actualisée par Sébastien Cornu, sur "les rôles des collectivités locales dans les dynamiques de PTCE"

Retrouvez le programme détaillé du séminaire PTCE des 3 et 4 mai 2016.

Points de RepèrESS "La loi ESS"

Afin d'aider les collectivités à décrypter la loi sur l'ESS, le RTES a réalisé un “Points de RepèrESS” qui lui est consacré. Cette synthèse des principales dispositions de la loi revient notamment sur celles qui concernent particulièrement les collectivités.

Téléchargez les Points de RepèrESS "La loi ESS" actualisé en juillet 2019.

Téléchargez la version pour impression.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Afin d'aider les collectivités à décrypter la loi sur l'ESS, le RTES a réalisé un “Points de RepèrESS” qui lui est consacré. Cette synthèse des principales dispositions de la loi revient notamment sur celles qui concernent particulièrement les collectivités.

Téléchargez les Points de RepèrESS "La loi ESS" actualisé en juillet 2019.

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Retours de la journée "La création d’un écosystème favorable à l’ESS" en Corse - 12 mai 2015

Plus de 75 personnes ont participé à la rencontre du 12 mai à Bastia, coorganisée par l'ADEC, la CRESS Corsica et le RTES.
Elus et acteurs, de Corse et de Provence Alpes Côte d'Azur, ont pu confirmer leur ambition partagée que l'ESS change d'échelle, et se nourrir réciproquement d'initiatives et propositions sur le "comment", comme souhaité par le président de la CRESS Corsica.

document.jpg En ouverture de la journée, Gilles Simeoni, maire de Bastia, et Jean Zuccarelli, président de l'ADEC, ont souligné le rôle central des collectivités locales qui, au travers de choix volontaristes, peuvent agir pour promouvoir une économie de proximité, répondant aux besoins des territoires. Christiane Bouchart, présidente du RTES, s'est félicitée de la coorganisation de cette journée, associant collectivité et CRESS, illustrant la coconstruction des politiques d'ESS, et souligné les enjeux du contexte national: une loi votée mais dotée de peu de moyens, renforçant la nécessité de l'articulation des niveaux d'échelle pour favoriser le développement de l'ESS.

Pour Gilles Simeoni, l'ESS en Corse peut s'appuyer sur une tradition forte coopérative et mutualiste en Corse, et sur son actualité dans le contexte de crise sociétale que nous connaissons. Jean Zuccarelli a souligné l'ambition portée par le plan de développement Cors'Ecosolidaire, dont le 2ème plan a été adopté fin 2014. Plus de 6 millions d'euros (10 millions en ajoutant les fonds européens) ont été mobilisés lors du 1er plan pour le développement de l'ESS, et l'ADEC a la volonté d'accompagner les territoires volontaires, sous forme de conventions de partenariat inspirés des contrats locaux de développement de l'ESS impulsés sur son territoire par la région PACA. Michèle Tregan conseillère régionale déléguée à l'emploi et à l'ESS de la région PACA, et Jean-Paul Henry, vice-président ESS du Pays de Grasse, ont pu faire part de leurs témoignages.

L'après-midi était consacrée aux leviers à activer pour le développement de l'ESS, et notamment la nécessaire définition d'une stratégie territoriale, associant les acteurs; les actions de formation et de sensibilisation auprès des acteurs et des collectivités, en lien notamment avec l'Université et le CNFPT [3], qui a confirmé qu'il s'agit d'un chantier qu'il souhaite développer; l'accompagnement dans la durée des projets coopératifs, avec 2 exemples particulièrement inspirants des SCIC Bou'Sol en PACA et Tele Paese en Corse.

Retrouvez la présentation des politiques ESS et des initiatives et expériences dans le dossier participant réalisé à l'occasion de cette journée.

Un très grand merci à Vannina Bernard-Leoni, directrice de la Fondation de l'Université de Corse, qui a brillamment animé la journée, et à tous les intervenants et coorganisateurs de la journée, et notamment Florence Bonifaci de l'ADEC et Yannick Léger de la CRESS Corsica. Et merci à l'Association Balanine d'Agroécologie Una Lenza da Annacquà, qui a assuré l'accueil café et le superbe buffet du midi.

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Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

Plus de 75 personnes ont participé à la rencontre du 12 mai à Bastia, coorganisée par l'ADEC, la CRESS Corsica et le RTES.
Elus et acteurs, de Corse et de Provence Alpes Côte d'Azur, ont pu confirmer leur ambition partagée que l'ESS change d'échelle, et se nourrir réciproquement d'initiatives et propositions sur le "comment", comme souhaité par le président de la CRESS Corsica.

Formation RTES "Les Scic et les collectivités" - Vendredi 6 mars 2015 : compte-rendu

La journée de formation "Les Scic et les collectivités", co-organisée avec Idéal Connaissances et la Cgscop, a réuni près de 70 participants (une quarantaine sur place et une trentaine à distance). Alors que les SCIC sont en plein développement depuis deux ans (près de 100 créations par an), cette rencontre a permis de faire le point sur les différentes et multiples formes d’intervention des collectivités : participation au capital, accompagnement, liens d’usage, gage de légitimité... Retours sur les échanges et interventions.

« Entreprendre ensemble au cœur des territoires », tel est le slogan des SCIC. Les témoignages de la journée de formation du 6 mars en ont apporté de nombreuses illustrations.

En début de formation, Jean Huet, de la Cgscop, a rappelé les principales caractéristiques des SCIC.

Anne-Louise Chassaing, cheffe du service juridique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a ensuite souligné quelques points importants de la participation au capital d’une SCIC pour une collectivité :
-Le lien avec les compétences de la collectivité et la dimension d’intérêt général
-L’étude économique qui doit être réalisée en amont de la délibération, permettant de mesurer l’intérêt économique et le risque financier
-Les motivations pour intégrer le capital d’une SCIC : cela ne peut être pour éviter mise en concurrence (les seules catégories d’acteurs non soumis à mise en concurrence sont ceux contrôlés par la collectivité)
-La désignation des représentants de la collectivité, avec une vigilance à apporter à tout risque de conflit d’intérêt. Le service juridique de la région PACA recommande d’éviter de nommer l’élu en charge de la thématique, mais de trouver des élus « connexes ».
-la question des relations financières entre collectivités et SCIC, soumises à la règlementation européenne, avec possibilité d’identifier au sein de la SCIC des activités non économiques, et pouvant alors être subventionnées. Une SCIC peut également être en charge d’un mandat SIEG.

Les témoignages l’après-midi de Kenny Bertonazzi, conseiller municipal de la ville de Pau, et de Philippe Mahé, gérant de la SCIC Pau-Pyrénées, Coopérative d’Activités et d’Emplois, ont souligné l’intérêt du statut SCIC pour travailler sur l’articulation entre activités économiques et dimension territoriale, en associant à la gouvernance de la Coopérative collectivités et entreprises locales.

Autre filière intéressant les collectivités locales, la mobilité et l’autopartage, avec la présentation de la SCIC Auto2, CitizIDFOuest, avec une variété de liens aux collectivités : 9 sont présentes au capital, une agglomération a choisi de verser une subvention d’investissement, la SCIC a remporté 2 marchés publics auprès d’autres collectivités, la plupart sont utilisatrices des services de la SCIC.
Liens d’usages également pour Urbancoop, outil au service des collectivités pour faciliter l’accession sociale à la propriété.
La ville de Clichy la garenne a ensuite témoigné de son accompagnement de la SCIC Artcoop Etc..., facilitant l’ancrage territorial du projet.
Mobilisation citoyenne, démarche d’utilité sociale, activités ancrées sur le territoire, structuration d’acteurs par filières, entrepreneuriat collectif, autant de raisons qui peuvent inciter la collectivité à promouvoir les SCIC, comme l’a rappelé la Métropole Européenne de Lille.

Christiane Bouchart, présidente du RTES, a conclu la journée en soulignant le changement de posture nécessaire pour l’élu impliqué dans une SCIC, qui permet une autre relation aux acteurs et au territoire, dans une démarche de coconstruction.

(Re)visionnez la journée sur le site d'idéal Connaissances

Retrouvez le dossier participant de la formation

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Ressources RTES
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La journée de formation "Les Scic et les collectivités", co-organisée avec Idéal Connaissances et la Cgscop, a réuni près de 70 participants (une quarantaine sur place et une trentaine à distance). Alors que les SCIC sont en plein développement depuis deux ans (près de 100 créations par an), cette rencontre a permis de faire le point sur les différentes et multiples formes d’intervention des collectivités : participation au capital, accompagnement, liens d’usage, gage de légitimité... Retours sur les échanges et interventions.