Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

Webinaire RTES "Métropoles & Foncières" - 30 mai 2023

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Oui
Résumé

Le Réseau des collectivités Territoriales engagées pour une Economie Solidaire (RTES) organisait le 30 mai 2023 de 14h45 à 16h30 un webinaire visant à dresser un état des lieux de politiques métropolitaines en faveur du foncier/immobilier d'activité (services ou production) dédié aux acteurs de l'ESS, particulièrement celles mobilisant une "foncière" (publique ou privée) à laquelle est associé la collectivité métropolitaine.

Retrouvez les témoignages d'un panel de métropoles, notamment Bordeaux, Lyon, Nantes, Rennes, Strasbourg, et d'autres formes de communautés d'agglomérations, communautés urbaines, etc.

Retrouvez ci-dessous le replay du webinaire : 

Organisme foncier solidaire

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Oui
Résumé

La majorité des ressources rassemblées ici ont été produites dans le cadre du projet européen Sustainable Housing for Inclusive and Cohesive Cities (SHICC)1 s’étalant sur quatre ans (2017 - 2021) financé par Interreg NWE, dont le RTES est un partenaire associé.
 

- Guide des community land trusts urbains en Europe

- Community Land trusts - études de cas (en anglais)

- Guide financier - des outils pour soutenir le financement des CLT et OFS en Europe

- Outil d'évaluation de l'impact social des CLT

- Foncier solidaire France : le réseau des OFS en France

- Organisme foncier solidaire et bail réel solidaire, une synthèse du Ministère de la cohésion des territoires

- Un nouveau dispositif pour produire du logement abordable : les organismes de foncier solidaire et le bail réel solidaire, CEREMA

 

 

1Le projet SHICC vise la création et développement du modèle des Community Land Trusts (CLT). Le programme associe les efforts et la collaboration de la Ville de Lille et de son OFS (OFSML, France), du National CLT Network (Angleterre et pays de Galles), du Fonds Mondial pour le Développement des Villes (FMDV, France) ainsi que des CLT pilotes de Londres, de Bruxelles et de Gand. Récemment, de nouveaux partenaires ont rejoint le projet afin d’en maximiser l’impact sur la dernière année de mise en œuvre : And the People9 (Pays-Bas), Self-Organised Architecture (SOA, Irlande), l’Institute for Creative Sustainability10 (id22, Allemagne) et le Dumfries and Galloway Small Communities Housing Trust11 (DGSCHT, Royaume-Uni).

Lettre n°34 : "Favoriser la résilience territoriale avec l'ESS"

La lettre n°34 du RTES est intitulée "Favoriser la résilience territoriale avec l'économie sociale et solidaire". Pour aller plus loin, retrouvez également notre dossier complémentaire.

La crise de Covid-19 se double aujourd’hui d’une crise économique et sociale, tandis que l’urgence écologique demeure. La crise sanitaire a démontré les fragilités du système économique et notamment des chaînes d’approvisionnement de l’économie mondialisée, appellant à une relocalisation des activités et à une nécessaire « résilience » dans nos territoires, convergeant le plus souvent avec les priorités de la transition écologique.

Téléchargez la lettre n°34 du RTES "Favoriser la résilience territoriale avec l'économie sociale et solidaire" (décembre 2020).

Dossier complémentaire : 

Les versions longues des interviews de :

  • Timothée Duverger, maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux - tribune L’économie sociale et solidaire, un levier de résilience territoriale - Fonda N°247 - Perspectives pour le «monde d’après», de septembre 2020 
     
  • Fabrice Clerc, co-gérant de la SCIC L'Atelier Paysan, 
     
  • Matthias Charre, membre du comité de pilotage de l'association Le Cairn,
     
  • et les interviews dans Tikographie de Marion Canalès, conseillère communautaire Clermont Auvergne Métropole et adjointe au maire de Clermont-Ferrand déléguée à l'ESS, et de Nicolas Duracka, directeur du Centre d’Innovations Sociales de Clermont Auvergne (CISCA).
     

Les articles dédiés, études et notes en lien avec la résilience territoriale : 

Les sites internet ressources : 

  • La Traverse et ses fiches d'actions pour la résilience locale
     
  • l'outil web PARCEL pour une alimentation résiliente, citoyenne et locale
     
  • l'outil CRATer, calculateur de résilience alimentaire des territoires des Greniers d'Abondance

 

Retrouvez également cette carte mentale produite par le CrEDD reprenant les travaux du CISCA (mai 2020) : 

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Catégorie
Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

La lettre n°34 du RTES est intitulée "Favoriser la résilience territoriale avec l'économie sociale et solidaire". Pour aller plus loin, retrouvez également notre dossier complémentaire.

La crise de Covid-19 se double aujourd’hui d’une crise économique et sociale, tandis que l’urgence écologique demeure. La crise sanitaire a démontré les fragilités du système économique et notamment des chaînes d’approvisionnement de l’économie mondialisée, appellant à une relocalisation des activités et à une nécessaire « résilience » dans nos territoires, convergeant le plus souvent avec les priorités de la transition écologique.

Téléchargez la lettre n°34 du RTES "Favoriser la résilience territoriale avec l'économie sociale et solidaire" (décembre 2020).

Dossier complémentaire : 

Les versions longues des interviews de :

  • Timothée Duverger, maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux - tribune L’économie sociale et solidaire, un levier de résilience territoriale - Fonda N°247 - Perspectives pour le «monde d’après», de septembre 2020 
     
  • Fabrice Clerc, co-gérant de la SCIC L'Atelier Paysan, 
     
  • Matthias Charre, membre du comité de pilotage de l'association Le Cairn,
     
  • et les interviews dans Tikographie de Marion Canalès, conseillère communautaire Clermont Auvergne Métropole et adjointe au maire de Clermont-Ferrand déléguée à l'ESS, et de Nicolas Duracka, directeur du Centre d’Innovations Sociales de Clermont Auvergne (CISCA).
     

Les articles dédiés, études et notes en lien avec la résilience territoriale : 

Les sites internet ressources : 

  • La Traverse et ses fiches d'actions pour la résilience locale
     
  • l'outil web PARCEL pour une alimentation résiliente, citoyenne et locale
     
  • l'outil CRATer, calculateur de résilience alimentaire des territoires des Greniers d'Abondance

 

Retrouvez également cette carte mentale produite par le CrEDD reprenant les travaux du CISCA (mai 2020) : 

dfgh

Plateformes collaboratives solidaires et collectivités territoriales - conférence en ligne juillet 2020

L’économie collaborative et notamment les plateformes numériques se sont fortement développées depuis une douzaine d’années, bousculant nos façons de consommer, voyager, se déplacer, habiter et apportant avec elles leur lot d’impacts négatifs. Depuis quelques temps, des structures de l’ESS et des territoires s’emparent de cette problématique et proposent des modèles alternatifs, des plateformes collaboratives coopératives, solidaires, qui abordent les biens ou les services qu’elles proposent d’échanger comme des biens communs.

Comment les collectivités peuvent-elles favoriser les alternatives aux plateformes collaboratives lucratives ? Quels rôles peuvent-elles jouer dans le développement et la pérennisation de plateformes numériques solidaires ? Quels impacts ou externalités positives de ces plateformes collaboratives solidaires sur les territoires ?

 

Bastien Sibille, président de Mobicoop, plateforme sur les enjeux du partage de la mobilité.

Les plateformes collaboratives sont des plateformes numériques dont l’objet est de mettre en relation des individus pour des transactions ou des communications (facebook, twitter). Ces plateformes : Airbnb, Uber, Deliveroo, Blablacar, etc. se sont développées dans les années 90. Dès les années 2010, plusieurs voix, dont Bastien Sibille, ont attiré l’attention sur le fait que ces plateformes collaboratives, aussi innovantes soient-elles,  ne sont pas coopératives (Google par exemple, représente 2 milliards utilisateurs et 30 milliards de dollars de bénéfice en 2018 ; Facebook fait 20 milliards de bénéfices en 2019). Avec une puissance de feu importante, elles impactent les territoires sur 3 dimensions principales :

  • Ces plateformes entrainent une perte de souveraineté des territoires sur un ensemble d’enjeux essentiels : Airbnb modifie les politiques de logement des collectivités, Amazon a un impact important sur le commerce de proximité, Uber a eu des effets très profonds sur le droit du travail... Par ailleurs ces plateformes ne sont pas soumises à la régulation des territoires sur lesquels elles opèrent.
  • Ces plateformes procèdent à une marchandisation d’un nombre de phénomènes qui étaient jusque là de l’ordre de la solidarité. Ces plateformes produisent un certain nombre de changements culturels : Blablacar a augmenté le covoiturage mais diminué l’autostop.
  • Problème de l’accès aux données : les données d’aujourd’hui sont les politiques publiques de demain. Pour construire sa représentation du problème et des réponses adaptées, la puissance publique a besoin de données qui aujourd’hui sont aux mains des plateformes collaboratives précitées.

Des 2000 des plateformes se sont créées autour d’un autre modèle (wikipédia, Open street map, mobicoop, etc.). Ces plateformes alternatives, sous forme coopérative ou associative, permettent aux utilisateurs de reprendre le contrôle sur l’outil qui les met en relations : en termes de gouvernance, mais aussi de valeur produite, cette dernière n’étant pas captée par des actionnaires en dehors des territoires.

La forme SCIC, Société Coopérative d'Intérêt Collectif apparait particulièrement adaptée aux plateformes coopératives car elle permet aux territoires de rentrer au capital, de conserver la main sur l’outil et donc l’accès aux données. Selon Bastien Sibille, seuls les territoires, s’ils s’unissent, auront la force d’action de mettre en place des alternatives aux grandes plateformes collaboratives. Les plateformes coopératives sont un des outils de mise en œuvre de nouvelles formes de services publics, mais ne peuvent à elles seules contrer les plateformes collaboratives lucratives.

 

Angélique Moutenet, ambassadrice mobilité durable du Pays du Lunevillois (4 communautés de communes, 159 communes et 80 000 habitants) présente la démarche engagée avec Mobicoop autour de la mobilité. En 2011, le pays est labélisé pôle d’excellence rurale grâce à son service de bus à la demande, son garage solidaire et des aires de covoiturage, quelques années plus tard le Pays du Lunevillois devient Autorité Organisatrice de Mobilité (2018), est labellisé France Mobilité (2019) et comprend une agence mobilité qui centralise toute l’offre de mobilité, des lignes de bus à la demande, des gares aménagées pour en faire des espaces multimodaux, un service de location de vélos électriques et des bornes de recharge pour voitures électriques. Le Pays du Lunévillois souhaite réduire l’autosolisme et la mobilité subie. Pour ce faire, une expérimentation est lancée avec Klaxit sur la mobilité domicile-travail, un partenariat est monté avec Mobicoop sur le covoiturage, avec Clem' sur l’autopartage de véhicules électriques et une réflexion est en cours sur l’auto-stop organisé.

Un travail a d’abord été réalisé avec les habitants de la communauté de communes de Vezouze en Piémont, sur laquelle il a été identifié que 14% des personnes interrogées n'ont pas de solution de déplacement individuel motorisé et 90% des déplacements domicile-travail se font en voiture. L’objectif de ce travail était d'identifier les pratiques, les besoins et les attentes en terme de mobilité et d’amorcer une réflexion sur les nouvelles formes de déplacements. Le Pays du Lunévillois entend maintenant améliorer les alternatives à l’autosolisme en mettant en avant les solutions qui existent sur le territoire et en co-construisant un outil avec Mobicoop par le biais d’une plateforme numérique et téléphonique.

La SCIC Mobicoop vit de la prestation de services aux collectivités territoriales sur des services de covoiturage, auto-partage et mobilités solidaires, avec pour finalité de réduire le nombre de véhicules sur les territoires et de le faire de façon solidaire. Mobicoop déploie ses services pour plus de 80 Collectivités territoriales clientes, représente 1000 sociétaires et une équipe de 20 salariés.

Mobicoop accompagne les collectivités dans la création de plateformes de mobilité sur leur territoire et mutualise l’ensemble sur une plateforme nationale. Cette organisation permet la mutualisation de données entre collectivités ainsi que la mutualisation des développements numériques, l’argent public dépensé sur un territoire doit pouvoir bénéficier à un autre territoire sans surcoûts.

 

Eric Petrotto, Directeur général d’1DLab. 1D Lab, est 1 SCIC née en 2013 à St Etienne qui accompagne les lieux culturels et les territoires dans leurs politiques de transition numérique. 1D Lab met en place des plateformes avec des données culturelles dans des lieux comme les médiathèques, propose des solutions pour les cartes culture, les CE, etc.

1D Lab entend, au travers de services et de ressources numériques, renforcer la diffusion et la rémunération des créations indépendantes, dans une mutation numérique où la valeur est déportée et où le contenu est fortement dévalorisé (valeur mise dans le téléphone, la connexion internet, mais plus difficile que l’utilisateur apporte de la valeur au contenu musical).

1DLab aujourd’hui c’est un kiosque culturel  de ressources numériques : diMusic (musique) / diGame (jeux vidéo) / diBook (le livre prochainement) / munki (Contes et musiques pour enfants de 0 à 8 ans) / Tënk (Documentaires) / OpsisTV (Théâtre) et Divercities MAP pour découvrir autour de soi des parcours et des sélections culturels. 1DLab compte  100 000 utilisateurs, 3000 lieux connectés et 150 clients dont les Instituts français.

1DLab lance aussi une réflexion autour de l’éditorialisation des territoires : balade.saint-etienne.fr (lancement le 15/07/2020) afin de faire découvrir de manière ludique le territoire avec du contenu culturel sérieux. Il s’agit d’être au plus prêt des usages des citoyens qui se baladent toujours avec leur téléphone pour avoir accès à des infos, des découvertes...

Relation avec Saint-Etienne Métropole :

  • Impulsion de départ sur la création d’1DLab (Cité du design, aide à l’expérimentation d’un prototype et facilitation du dialogue avec les collectivités).
  • Regard bienveillant pour être dans les radars des solutions innovantes, quand il s’agit de contenu culturel. 
  • Echange avec des chargés d’innovation / hacker des politiques publiques.
  • Réponse à des appels d’offre.

Les limites : 1D Lab a choisi la forme SCIC car cela semblait être l’outil juridique le plus adapté à la thématique d’intérêt général traitée, cependant les collectivités territoriales ne s’en sont pas emparé, et aucune collectivité n’est entrée dans la SCIC 1D Lab.

 

Ressources :

 

 

 

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

L’économie collaborative et notamment les plateformes numériques se sont fortement développées depuis une douzaine d’années, bousculant nos façons de consommer, voyager, se déplacer, habiter et apportant avec elles leur lot d’impacts négatifs. Depuis quelques temps, des structures de l’ESS et des territoires s’emparent de cette problématique et proposent des modèles alternatifs, des plateformes collaboratives coopératives, solidaires, qui abordent les biens ou les services qu’elles proposent d’échanger comme des biens communs.

Comment les collectivités peuvent-elles favoriser les alternatives aux plateformes collaboratives lucratives ? Quels rôles peuvent-elles jouer dans le développement et la pérennisation de plateformes numériques solidaires ? Quels impacts ou externalités positives de ces plateformes collaboratives solidaires sur les territoires ?

 

Bastien Sibille, président de Mobicoop, plateforme sur les enjeux du partage de la mobilité.

Les plateformes collaboratives sont des plateformes numériques dont l’objet est de mettre en relation des individus pour des transactions ou des communications (facebook, twitter). Ces plateformes : Airbnb, Uber, Deliveroo, Blablacar, etc. se sont développées dans les années 90. Dès les années 2010, plusieurs voix, dont Bastien Sibille, ont attiré l’attention sur le fait que ces plateformes collaboratives, aussi innovantes soient-elles,  ne sont pas coopératives (Google par exemple, représente 2 milliards utilisateurs et 30 milliards de dollars de bénéfice en 2018 ; Facebook fait 20 milliards de bénéfices en 2019). Avec une puissance de feu importante, elles impactent les territoires sur 3 dimensions principales :

  • Ces plateformes entrainent une perte de souveraineté des territoires sur un ensemble d’enjeux essentiels : Airbnb modifie les politiques de logement des collectivités, Amazon a un impact important sur le commerce de proximité, Uber a eu des effets très profonds sur le droit du travail... Par ailleurs ces plateformes ne sont pas soumises à la régulation des territoires sur lesquels elles opèrent.
  • Ces plateformes procèdent à une marchandisation d’un nombre de phénomènes qui étaient jusque là de l’ordre de la solidarité. Ces plateformes produisent un certain nombre de changements culturels : Blablacar a augmenté le covoiturage mais diminué l’autostop.
  • Problème de l’accès aux données : les données d’aujourd’hui sont les politiques publiques de demain. Pour construire sa représentation du problème et des réponses adaptées, la puissance publique a besoin de données qui aujourd’hui sont aux mains des plateformes collaboratives précitées.

Des 2000 des plateformes se sont créées autour d’un autre modèle (wikipédia, Open street map, mobicoop, etc.). Ces plateformes alternatives, sous forme coopérative ou associative, permettent aux utilisateurs de reprendre le contrôle sur l’outil qui les met en relations : en termes de gouvernance, mais aussi de valeur produite, cette dernière n’étant pas captée par des actionnaires en dehors des territoires.

La forme SCIC, Société Coopérative d'Intérêt Collectif apparait particulièrement adaptée aux plateformes coopératives car elle permet aux territoires de rentrer au capital, de conserver la main sur l’outil et donc l’accès aux données. Selon Bastien Sibille, seuls les territoires, s’ils s’unissent, auront la force d’action de mettre en place des alternatives aux grandes plateformes collaboratives. Les plateformes coopératives sont un des outils de mise en œuvre de nouvelles formes de services publics, mais ne peuvent à elles seules contrer les plateformes collaboratives lucratives.

 

Angélique Moutenet, ambassadrice mobilité durable du Pays du Lunevillois (4 communautés de communes, 159 communes et 80 000 habitants) présente la démarche engagée avec Mobicoop autour de la mobilité. En 2011, le pays est labélisé pôle d’excellence rurale grâce à son service de bus à la demande, son garage solidaire et des aires de covoiturage, quelques années plus tard le Pays du Lunevillois devient Autorité Organisatrice de Mobilité (2018), est labellisé France Mobilité (2019) et comprend une agence mobilité qui centralise toute l’offre de mobilité, des lignes de bus à la demande, des gares aménagées pour en faire des espaces multimodaux, un service de location de vélos électriques et des bornes de recharge pour voitures électriques. Le Pays du Lunévillois souhaite réduire l’autosolisme et la mobilité subie. Pour ce faire, une expérimentation est lancée avec Klaxit sur la mobilité domicile-travail, un partenariat est monté avec Mobicoop sur le covoiturage, avec Clem' sur l’autopartage de véhicules électriques et une réflexion est en cours sur l’auto-stop organisé.

Un travail a d’abord été réalisé avec les habitants de la communauté de communes de Vezouze en Piémont, sur laquelle il a été identifié que 14% des personnes interrogées n'ont pas de solution de déplacement individuel motorisé et 90% des déplacements domicile-travail se font en voiture. L’objectif de ce travail était d'identifier les pratiques, les besoins et les attentes en terme de mobilité et d’amorcer une réflexion sur les nouvelles formes de déplacements. Le Pays du Lunévillois entend maintenant améliorer les alternatives à l’autosolisme en mettant en avant les solutions qui existent sur le territoire et en co-construisant un outil avec Mobicoop par le biais d’une plateforme numérique et téléphonique.

La SCIC Mobiccop vit de la prestation de services aux collectivités territoriales sur des services de covoiturage, auto-partage et mobilités solidaires, avec pour finalité de réduire le nombre de véhicules sur les territoires et de le faire de façon solidaire. Mobicoop déploie ses services pour plus de 80 Collectivités territoriales clientes, représente 1000 sociétaires et une équipe de 20 salariés.

Mobicoop accompagne les collectivités dans la création de plateformes de mobilité sur leur territoire et mutualise l’ensemble sur une plateforme nationale. Cette organisation permet la mutualisation de données entre collectivités ainsi que la mutualisation des développements numériques, l’argent public dépensé sur un territoire doit pouvoir bénéficier à un autre territoire sans surcoûts.

 

Eric Petrotto, Directeur général d’1DLab. 1D Lab, est 1 SCIC née en 2013 à St Etienne qui accompagne les lieux culturels et les territoires dans leurs politiques de transition numérique. 1D Lab met en place des plateformes avec des données culturelles dans des lieux comme les médiathèques, propose des solutions pour les cartes culture, les CE, etc.

1D Lab entend, au travers de services et de ressources numériques, renforcer la diffusion et la rémunération des créations indépendantes, dans une mutation numérique où la valeur est déportée et où le contenu est fortement dévalorisé (valeur mise dans le téléphone, la connexion internet, mais plus difficile que l’utilisateur apporte de la valeur au contenu musical).

1DLab aujourd’hui c’est un kiosque culturel  de ressources numériques : diMusic (musique) / diGame (jeux vidéo) / diBook (le livre prochainement) / munki (Contes et musiques pour enfants de 0 à 8 ans) / Tënk (Documentaires) / OpsisTV (Théâtre) et Divercities MAP pour découvrir autour de soi des parcours et des sélections culturels. 1DLab compte  100 000 utilisateurs, 3000 lieux connectés et 150 clients dont les Instituts français.

1DLab lance aussi une réflexion autour de l’éditorialisation des territoires : balade.saint-etienne.fr (lancement le 15/07/2020) afin de faire découvrir de manière ludique le territoire avec du contenu culturel sérieux. Il s’agit d’être au plus prêt des usages des citoyens qui se baladent toujours avec leur téléphone pour avoir accès à des infos, des découvertes...

Relation avec Saint-Etienne Métropole :

  • Impulsion de départ sur la création d’1DLab (Cité du design, aide à l’expérimentation d’un prototype et facilitation du dialogue avec les collectivités).
  • Regard bienveillant pour être dans les radars des solutions innovantes, quand il s’agit de contenu culturel. 
  • Echange avec des chargés d’innovation / hacker des politiques publiques.
  • Réponse à des appels d’offre.

Les limites : 1D Lab a choisit la forme SCIC car cela semblait être l’outil juridique le plus adapté à la thématique d’intérêt général traitée, cependant les collectivités territoriales ne s’en sont pas accaparé et aucune collectivité n’est entré dans la SCIC 1D Lab.

 

Ressources :

 

 

 

Le rôle des collectivités territoriales dans l’accès au foncier - webinaire ESS & ruralités

  

Inscrit dans le cadre du projet TRESSONS, ce webinaire a réuni plus de 130 participants et portait sur les différents leviers et montages techniques sur lesquels peuvent s'appuyer les collectivités pour l'accès au foncier des structures de l'ESS en zones rurales en matière de terres agricoles, de lieux d'activité et d'habitat. 

 

 

Habitats des Possibles est une initiative de citoyens issus de 3 domaines d'intervention différents : le travail social, le soin, le BTP. L’association est fondée en 2016 pour contribuer à la préservation et au développement du lien social, à la lutte contre les exclusions et inégalités sur les territoires ruraux à travers l’émergence d’habitats partagés pour les personnes âgées, comme alternative à la maison de retraite. Habitats des possibles accompagne les collectivités et les groupes d’habitants dans la réalisation de ces projets. 

Habitat des possibles intervient sur la phase étude pour évaluer l’adéquation du foncier, l’estimation budgétaire et l’approbation locale ; sur l’élaboration d’un projet d’habitat partagé entre retraités (accompagnement financier, juridique, etc.) et sur l’évaluation des besoins architecturaux : exigences en terme de mobilité et d’accessibilité. 

Les différentes modalités de soutien foncier des collectivités locales à l’habitat partagé :

  • Réserver des espaces dans le PLU/I et constituer une réserve foncière aux structures ESS
  • Faciliter sans supporter l’ingénierie et l’endettement (cas de Castillon la Bataille) : acquisition foncière par la commune + bail à réhabilitation/construction pour le bailleur social en maître d’Ouvrage. Habitats des possibles est partenaire, assistant à maîtrise d’usage et gestionnaire.
  • Investir = la commune reste en maîtrise foncière (cas de Lestiac sur Garonne) : la commune reste propriétaire du bien, porte l’opération au plan financier et constructif (Maîtrise d’Ouvrage). Habitats des possibles est assistant à maîtrise d’ouvrage puis porte la gestion.
  • Céder à la structure ESS en direct (SCIC, Foncière, etc) : cession du foncier ou apport dans une SCIC. La structure ESS porte l’opération en maitrise d’ouvrage et maitrise le projet de A à Z.

Jacques Breillat, maire de Castillon la Bataille. Castillon est une commune de 3200 habitants, de monoactivité viticole, en situation de déprise et de vieillissement du foncier bâti avec peu de terrain disponible à bâtir. Face aux constats d’une importante présence de personnes âgées avec un habitat vertical pas adapté au vieillissement et en parallèle une vacance commerciale qui oblige à reconquérir du foncier disponible, la commune à revu sa vision foncière.  

Le projet porté avec Habitats des Possibles : projet d’habitat partagé et accompagné pour retraités en centre-ville, s'insère donc dans une logique globale de revitalisation de centre-bourg d’un petit pôle de centralité rural. Tout cela a débuté par une réunion pour voir si des personnes étaient intéressées et face à l'appétence, un travail commun a été mené. Le projet appartient aux habitants, la ville créé les conditions possibles de mise en oeuvre de ce projet qui n’est pas le seul projet ESS sur le foncier : reconquête de foncier avec des mutuelles et des associations, réflexion conduite avec le CR Nouvelle-Aquitaine sur les transitions autour d’un PAT, projet avec des sociétés coopératives d’habitat, etc. L’ensemble de ces projets concourent à une logique structurante pour remettre sur le coeur de ville un certain nombre d’équilibres sociaux. Au regard de l'ingénierie de la commune, le projet n’aurait pas été possible sans Habitats des Possibles. C’est un projet très fédérateur avec une forte dimension collaborative. 

 

Daniel Mathieu est arrivé en 1978  à Ventalon-en-Cévennes, au coeur du Parc national des Cévennes, sur un territoire à l'abandon de 680 hectares et 25 habitants. Elu maire de Ventalon en Cévennes en 1995, Daniel Mathieu fera 2 mandats de maire et 1 mandat de président de la Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère. Sur ce territoire : une ruine, l’auberge de l’Espinas à l’abandon depuis 1940 et 1 propriété attenante de 15 hectares. Plusieurs projets ont été émis autour de cette propriété. En 1995, la commune réalise avec l’aide de la Caisse des Dépôts et Consignation (dans le cadre de Territoire d’avenir), un diagnostic de territoire avec le canton : atouts, contraintes et enjeux. De là naît la volonté de faire émerger des projets, la commune acquiert un hameau (dont l’auberge de l’Espinas) qui appartenait à un privé avec l’aide de la SAFER. S’en suit un long parcours entre l’acquisition du foncier et la mise en place des projets. Un premier projet porté par des jeunes autour du bois (exploitation et valorisation) durera 5 ans, mais non viable il évoluera autour d’un projet de restauration, géré aujourd’hui et depuis 5 ans par une SCIC. La commune a signé un bail emphytéotique de 50 ans avec la SCIC sur un loyer très modeste mais à charge pour la SCIC de prendre en charge l’investissement. 

Sur le site, s’est également formé une association, Epi de Mains, qui gère toute l’animation du lieu ; l’école de la Pierre Sèche, qui a rénové une partie des bâtiments soutenue par la communauté de communes ; un lieu ressources autour de la châtaigne également créé par Epi de Mains (une châtaigneraie, un sentier d’interprétation de châtaignes, etc.) et un verger.

Les défis à relever ont évolué : les Cévennes représentent maintenant un attrait important sur le plan touristique et avec de nombreux jeunes (sans beaucoup de moyens financier) qui veulent s’y installer. Donc trouver du foncier à des prix abordables est beaucoup plus difficile aujourd’hui, même si c'est toujours possible, la commune prévoit ainsi l’acquisition d’une propriété forestière d’une centaine d’hectares sur laquelle elle veut faire émerger un projet autour du bois et de l’agroforesterie. La complexité est bien d’accéder au foncier, car pour la rénovation, il y a toujours des financements possibles sur ce type de projets (Leader, etc.).

 

  • Damien Roumet, coordinateur de réseau Terre de liens, Alice Normand, animatrice territoriale Terre de liens Hauts-de-France et Denis Michalak, maire de Lewarde

Terre de liens existe depuis 2003 et travaille sur la préservation du foncier agricole et l’accompagnement à l’installation et au développement de l’agriculture biologique. Terre de liens est composé d'une foncière, d'une fondation et d'un réseau d'associations territoriales.

Les grands domaines d’action que peuvent développer les collectivités :

  • préserver les terres agricoles (réglementer l’usage des sols via les PLU et SCOT, protéger les terres agricoles, s’appuyer sur la compensation foncière et les outils fiscaux).
  • mobiliser du foncier agricole (repérer le foncier (observatoires citoyens des terres agricoles), mobiliser les divers droits de préemption, mise en réserve de foncier notamment avec les SAFER, reconquête des terres en friche, favoriser la transmission des fermes, etc.)
  • mettre en valeur le foncier (mise à disposition de foncier public, coacquisition avec Terre de liens, garantie d’un usage respectueux des terres par mise à Bail Rural Environnemental, participer à la création d'espaces test, favoriser l’accès au logement des agriculteurs)

Les différents montages possibles pour acquérir des terres avec Terre de liens, sachant qu’il y a de nombreuses possibilités : la subvention d’investissement à la fondation Terre de liens pour l’acquisition d’un lieu ciblé ; la foncière Terre de liens achète un bien agricole et confie la gestion du bâti et sa rénovation à la commune via un bail emphytéotique ; une commune attribue une subvention d’investissement à la fondation Terre de liens et la foncière Terre de liens participe à l’acquisition, permettant de mobiliser de l’épargne citoyenne (cf. diaporama). 

Damien Roumet précise qu’un projet ne se résume pas à l'acquisition foncière mais qu’il s’agit aussi d’une animation territoriale au long cours pour pouvoir trouver un agriculteur, des débouchés... Il est donc important pour une collectivité locale de pouvoir déclencher une subvention d’investissement mais aussi une subvention de fonctionnement pour cette animation territoriale. 

Alice Normand : Terre de Liens Hauts de France a mené un projet avec la commune de Lewarde et la communauté de communes Coeur d’Ostrevent. En 2017 un groupe de bénévoles de Terre de Liens organisent une veille foncière citoyenne et interpellent les élus du territoire sur l’enjeu du foncier agricole, les bénévoles rencontrent un projet politique qui coïncide : la volonté de développer l’alimentation bio et locale dans la restauration collective et de préserver les terres agricoles. Le dialogue Terre de liens/élu.e.s a permis l’identification d’une parcelle de la communauté de communes destinée à un projet d’aménagement et sa réorientation vers une vocation agricole avec une installation maraîchère biologique. 

Terre de liens a apporté un appui technique sur le pilotage du projet et l’installation d’un maraîcher, cet accompagnement s’est structuré en plusieurs étapes :

  • Caractériser la parcelle, est-ce vraiment une opportunité ? Se sont appuyé sur leur outil de caractérisation d’opportunité foncière et sur un partenariat avec Bio Hauts de France pour identifier les atouts et contraintes de la parcelle.
  • Accompagner la commune pour cadrer le projet et rédiger l’appel à projets : être dans l’esprit d’une coopération avec 1 porteur de projet agricole. Si la collectivité a une idée très précise, privilégier la régie agricole. 
  • Sélectionner le porteur de projet : visites, mise en réseaux et auditions.
  • Mise en place du bail et d’outils nécessaires pour la viabilisation de la parcelle (ici récupérateur d’eaux de pluie).

Ce projet a une plus-value sur une diversité d’enjeux : commercialisation en circuit-court, fourniture de la restauration collective, accueil pédagogique et aussi enjeu eau potable (ingénierie cofinancée par l’Agence de l’Eau Artois Picardie). Les choses se sont enclenchées quand les services et les élu.e.s ont pu se rassembler en transversalité : ESS, environnement, développement économique, cela a été déterminant.

Denis Michalak, maire de Lewarde : le projet démarre en 2017 avec la révision du PLU et la volonté de développer des exploitations agricoles bio. Aujourd’hui le porteur de projet est installé et le retour des habitants de Lewarde est très positif. S’agissant d’une zone où la pression des zones commerciales est très forte, cette proposition a été une aubaine pour le maraîcher. La Communauté de communes prend en charge la viabilisation de la parcelle mais aussi une serre. La commune travaille sur les débouchées de la production : la cantine scolaire (150 repas par jour), des points de vente directe, etc. Ce projet n’est qu’un point de départ, les élus ont une vraie volonté de développer la production locale et des liens de vie qui se sont perdus : projet de créer un magasin de producteurs et un marché local par exemples. 

 

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Résumé

Inscrit dans le cadre du projet TRESSONS, ce webinaire a réuni plus de 130 participants et portait sur les différents leviers et montages techniques sur lesquels peuvent s'appuyer les collectivités pour l'accès au foncier des structures de l'ESS en zones rurales en matière de terres agricoles, de lieux d'activité et d'habitat. 

 

 

Habitats des Possibles est une initiative de citoyens issus de 3 domaines d'intervention différents : le travail social, le soin, le BTP. L’association est fondée en 2016 pour contribuer à la préservation et au développement du lien social, à la lutte contre les exclusions et inégalités sur les territoires ruraux à travers l’émergence d’habitats partagés pour les personnes âgées, comme alternative à la maison de retraite. Habitats des possibles accompagne les collectivités et les groupes d’habitants dans la réalisation de ces projets. 

Habitat des possibles intervient sur la phase étude pour évaluer l’adéquation du foncier, l’estimation budgétaire et l’approbation locale ; sur l’élaboration d’un projet d’habitat partagé entre retraités (accompagnement financier, juridique, etc.) et sur l’évaluation des besoins architecturaux : exigences en terme de mobilité et d’accessibilité. 

Les différentes modalités de soutien foncier des collectivités locales à l’habitat partagé :

  • Réserver des espaces dans le PLU/I et constituer une réserve foncière aux structures ESS
  • Faciliter sans supporter l’ingénierie et l’endettement (cas de Castillon la Bataille) : acquisition foncière par la commune + bail à réhabilitation/construction pour le bailleur social en maître d’Ouvrage. Habitats des possibles est partenaire, assistant à maîtrise d’usage et gestionnaire.
  • Investir = la commune reste en maîtrise foncière (cas de Lestiac sur Garonne) : la commune reste propriétaire du bien, porte l’opération au plan financier et constructif (Maîtrise d’Ouvrage). Habitats des possibles est assistant à maîtrise d’ouvrage puis porte la gestion.
  • Céder à la structure ESS en direct (SCIC, Foncière, etc) : cession du foncier ou apport dans une SCIC. La structure ESS porte l’opération en maitrise d’ouvrage et maitrise le projet de A à Z.

Jacques Breillat, maire de Castillon la Bataille. Castillon est une commune de 3200 habitants, de monoactivité viticole, en situation de déprise et de vieillissement du foncier bâti avec peu de terrain disponible à bâtir. Face aux constats d’une importante présence de personnes âgées avec un habitat vertical pas adapté au vieillissement et en parallèle une vacance commerciale qui oblige à reconquérir du foncier disponible, la commune à revu sa vision foncière.  

Le projet porté avec Habitats des Possibles : projet d’habitat partagé et accompagné pour retraités en centre-ville, s'insère donc dans une logique globale de revitalisation de centre-bourg d’un petit pôle de centralité rural. Tout cela a débuté par une réunion pour voir si des personnes étaient intéressées et face à l'appétence, un travail commun a été mené. Le projet appartient aux habitants, la ville créé les conditions possibles de mise en oeuvre de ce projet qui n’est pas le seul projet ESS sur le foncier : reconquête de foncier avec des mutuelles et des associations, réflexion conduite avec le CR Nouvelle-Aquitaine sur les transitions autour d’un PAT, projet avec des sociétés coopératives d’habitat, etc. L’ensemble de ces projets concourent à une logique structurante pour remettre sur le coeur de ville un certain nombre d’équilibres sociaux. Au regard de l'ingénierie de la commune, le projet n’aurait pas été possible sans Habitats des Possibles. C’est un projet très fédérateur avec une forte dimension collaborative. 

 

Daniel Mathieu est arrivé en 1978  à Ventalon-en-Cévennes, au coeur du Parc national des Cévennes, sur un territoire à l'abandon de 680 hectares et 25 habitants. Elu maire de Ventalon en Cévennes en 1995, Daniel Mathieu fera 2 mandats de maire et 1 mandat de président de la Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère. Sur ce territoire : une ruine, l’auberge de l’Espinas à l’abandon depuis 1940 et 1 propriété attenante de 15 hectares. Plusieurs projets ont été émis autour de cette propriété. En 1995, la commune réalise avec l’aide de la Caisse des Dépôts et Consignation (dans le cadre de Territoire d’avenir), un diagnostic de territoire avec le canton : atouts, contraintes et enjeux. De là naît la volonté de faire émerger des projets, la commune acquiert un hameau (dont l’auberge de l’Espinas) qui appartenait à un privé avec l’aide de la SAFER. S’en suit un long parcours entre l’acquisition du foncier et la mise en place des projets. Un premier projet porté par des jeunes autour du bois (exploitation et valorisation) durera 5 ans, mais non viable il évoluera autour d’un projet de restauration, géré aujourd’hui et depuis 5 ans par une SCIC. La commune a signé un bail emphytéotique de 50 ans avec la SCIC sur un loyer très modeste mais à charge pour la SCIC de prendre en charge l’investissement. 

Sur le site, s’est également formé une association, Epi de Mains, qui gère toute l’animation du lieu ; l’école de la Pierre Sèche, qui a rénové une partie des bâtiments soutenue par la communauté de communes ; un lieu ressources autour de la châtaigne également créé par Epi de Mains (une châtaigneraie, un sentier d’interprétation de châtaignes, etc.) et un verger.

Les défis à relever ont évolué : les Cévennes représentent maintenant un attrait important sur le plan touristique et avec de nombreux jeunes (sans beaucoup de moyens financier) qui veulent s’y installer. Donc trouver du foncier à des prix abordables est beaucoup plus difficile aujourd’hui, même si c'est toujours possible, la commune prévoit ainsi l’acquisition d’une propriété forestière d’une centaine d’hectares sur laquelle elle veut faire émerger un projet autour du bois et de l’agroforesterie. La complexité est bien d’accéder au foncier, car pour la rénovation, il y a toujours des financements possibles sur ce type de projets (Leader, etc.).

 

  • Damien Roumet, coordinateur de réseau Terre de liens, Alice Normand, animatrice territoriale Terre de liens Hauts-de-France et Denis Michalak, maire de Lewarde

Terre de liens existe depuis 2003 et travaille sur la préservation du foncier agricole et l’accompagnement à l’installation et au développement de l’agriculture biologique. Terre de liens est composé d'une foncière, d'une fondation et d'un réseau d'associations territoriales.

Les grands domaines d’action que peuvent développer les collectivités :

  • préserver les terres agricoles (réglementer l’usage des sols via les PLU et SCOT, protéger les terres agricoles, s’appuyer sur la compensation foncière et les outils fiscaux).
  • mobiliser du foncier agricole (repérer le foncier (observatoires citoyens des terres agricoles), mobiliser les divers droits de préemption, mise en réserve de foncier notamment avec les SAFER, reconquête des terres en friche, favoriser la transmission des fermes, etc.)
  • mettre en valeur le foncier (mise à disposition de foncier public, coacquisition avec Terre de liens, garantie d’un usage respectueux des terres par mise à Bail Rural Environnemental, participer à la création d'espaces test, favoriser l’accès au logement des agriculteurs)

Les différents montages possibles pour acquérir des terres avec Terre de liens, sachant qu’il y a de nombreuses possibilités : la subvention d’investissement à la fondation Terre de liens pour l’acquisition d’un lieu ciblé ; la foncière Terre de liens achète un bien agricole et confie la gestion du bâti et sa rénovation à la commune via un bail emphytéotique ; une commune attribue une subvention d’investissement à la fondation Terre de liens et la foncière Terre de liens participe à l’acquisition, permettant de mobiliser de l’épargne citoyenne (cf. diaporama). 

Damien Roumet précise qu’un projet ne se résume pas à l'acquisition foncière mais qu’il s’agit aussi d’une animation territoriale au long cours pour pouvoir trouver un agriculteur, des débouchés... Il est donc important pour une collectivité locale de pouvoir déclencher une subvention d’investissement mais aussi une subvention de fonctionnement pour cette animation territoriale. 

Alice Normand : Terre de Liens Hauts de France a mené un projet avec la commune de Lewarde et la communauté de communes Coeur d’Ostrevent. En 2017 un groupe de bénévoles de Terre de Liens organisent une veille foncière citoyenne et interpellent les élus du territoire sur l’enjeu du foncier agricole, les bénévoles rencontrent un projet politique qui coïncide : la volonté de développer l’alimentation bio et locale dans la restauration collective et de préserver les terres agricoles. Le dialogue Terre de liens/élu.e.s a permis l’identification d’une parcelle de la communauté de communes destinée à un projet d’aménagement et sa réorientation vers une vocation agricole avec une installation maraîchère biologique. 

Terre de liens a apporté un appui technique sur le pilotage du projet et l’installation d’un maraîcher, cet accompagnement s’est structuré en plusieurs étapes :

  • Caractériser la parcelle, est-ce vraiment une opportunité ? Se sont appuyé sur leur outil de caractérisation d’opportunité foncière et sur un partenariat avec Bio Hauts de France pour identifier les atouts et contraintes de la parcelle.
  • Accompagner la commune pour cadrer le projet et rédiger l’appel à projets : être dans l’esprit d’une coopération avec 1 porteur de projet agricole. Si la collectivité a une idée très précise, privilégier la régie agricole. 
  • Sélectionner le porteur de projet : visites, mise en réseaux et auditions.
  • Mise en place du bail et d’outils nécessaires pour la viabilisation de la parcelle (ici récupérateur d’eaux de pluie).

Ce projet a une plus-value sur une diversité d’enjeux : commercialisation en circuit-court, fourniture de la restauration collective, accueil pédagogique et aussi enjeu eau potable (ingénierie cofinancée par l’Agence de l’Eau Artois Picardie). Les choses se sont enclenchées quand les services et les élu.e.s ont pu se rassembler en transversalité : ESS, environnement, développement économique, cela a été déterminant.

Denis Michalak, maire de Lewarde : le projet démarre en 2017 avec la révision du PLU et la volonté de développer des exploitations agricoles bio. Aujourd’hui le porteur de projet est installé et le retour des habitants de Lewarde est très positif. S’agissant d’une zone où la pression des zones commerciales est très forte, cette proposition a été une aubaine pour le maraîcher. La Communauté de communes prend en charge la viabilisation de la parcelle mais aussi une serre. La commune travaille sur les débouchées de la production : la cantine scolaire (150 repas par jour), des points de vente directe, etc. Ce projet n’est qu’un point de départ, les élus ont une vraie volonté de développer la production locale et des liens de vie qui se sont perdus : projet de créer un magasin de producteurs et un marché local par exemples. 

 

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Les occupations transitoires : outils de développement urbain ou levier d'implication citoyenne ? - Retour séminaire Interphaz

Organisé par Interphaz, association d'éducation populaire qui porte aussi le Centre Europe Direct Lille, ce séminaire  invitait les 17 et 18 octobre 2019 différents publics à s’interroger sur les occupations éphémères : considérer les espaces vacants comme des leviers de développement urbain écologiquement durable, mais aussi en faire des outils d’implication citoyenne.

Interphaz souhaitait à la fois mettre en avant des réalités qui repensent et reconfigurent la ville à travers de nombreux exemples d'occupations transitoires français, mais aussi ouvrir les regards institutionnels et individuels sur les démarches entreprises dans différents territoires européens. Cette rencontre était aussi l'occasion de souligner que nombre de ces projets sont soutenus par des financements européens (Urban Innovative Actions, Europe Creative ou encore via des fonds FEDER...), [sur ce point, vous pouvez retrouver une présentation générale de l'UIA et un exemple de projet financé par le précédent appel à projet UIA dans le RepèrESS Europe & ESS : Enjeux et leviers d'actions pour les collectivités locales pp. 59 et 70-71, avec la présentation du projet "Tast'In Fives" à Lille, projet autour de l'alimentation durable.]

Avec les regards de Simon Laisney, Plateau Urbain ; Arthur Poisson, Yes We Camp ; Romain Brière, ZERM ; Jeremy Aufrere et Juliane Schulz, Agence d’Urbanisme de la Métropole Européenne de Lille ; Anne-Sophie Simmonds, La Maillerie ; Pierre Wolf, la Baraka & Ferme du Trichon ; Victor Lasch, L’Hirondelle ; Guillaume Cardey, la SORELI ; Laure Gayet, Cabinet Approche.s ! ; Chiara Basile, «The School of Losing Time»Turin ; Olivier Gilson, le MAD Bruxelles ; Sébastien Rodesch, SAU BRUXELLES ; Jonathan Ectors, Projet SEE U Bruxelles ; Christiane Bouchart, conseillère municipale déléguée à l’ESS à Lille, vice-Présidente en charge du Développement Durable, Métropole Européenne de Lille ; Levente Polyak, réseau Eutropian ; Stéphanie Bost, Interphaz...

Retrouvez la synthèse du séminaire.

 

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Organisé par Interphaz, association d'éducation populaire qui porte aussi le Centre Europe Direct Lille, ce séminaire  invitait les 17 et 18 octobre 2019 différents publics à s’interroger sur les occupations éphémères : considérer les espaces vacants comme des leviers de développement urbain écologiquement durable, mais aussi en faire des outils d’implication citoyenne.

Interphaz souhaitait à la fois mettre en avant des réalités qui repensent et reconfigurent la ville à travers de nombreux exemples d'occupations transitoires français, mais aussi ouvrir les regards institutionnels et individuels sur les démarches entreprises dans différents territoires européens. Cette rencontre était aussi l'occasion de souligner que nombre de ces projets sont soutenus par des financements européens (Urban Innovative Actions, Europe Creative ou encore via des fonds FEDER...), [sur ce point, vous pouvez retrouver une présentation générale de l'UIA et un exemple de projet financé par le précédent appel à projet UIA dans le RepèrESS Europe & ESS : Enjeux et leviers d'actions pour les collectivités locales pp. 59 et 70-71, avec la présentation du projet "Tast'In Fives" à Lille, projet autour de l'alimentation durable.]

Avec les regards de Simon Laisney, Plateau Urbain ; Arthur Poisson, Yes We Camp ; Romain Brière, ZERM ; Jeremy Aufrere et Juliane Schulz, Agence d’Urbanisme de la Métropole Européenne de Lille ; Anne-Sophie Simmonds, La Maillerie ; Pierre Wolf, la Baraka & Ferme du Trichon ; Victor Lasch, L’Hirondelle ; Guillaume Cardey, la SORELI ; Laure Gayet, Cabinet Approche.s ! ; Chiara Basile, «The School of Losing Time»Turin ; Olivier Gilson, le MAD Bruxelles ; Sébastien Rodesch, SAU BRUXELLES ; Jonathan Ectors, Projet SEE U Bruxelles ; Christiane Bouchart, conseillère municipale déléguée à l’ESS à Lille, vice-Présidente en charge du Développement Durable, Métropole Européenne de Lille ; Levente Polyak, réseau Eutropian ; Stéphanie Bost, Interphaz...

Retrouvez la synthèse du séminaire.

 

Fiche "Déniché pour vous" n°86 : KPA-Cité

KPA-Cité est une initiative d’initiation à l’entrepreunariat coopératif, ˆà partir d’un lieu ouvert en coeur de quartier prioritaire de la politique de la ville, offrant des espaces de formation, d’expŽrimentation et de créŽation d’activitŽés éŽconomiques porteuses de sens.

Téléchargez la fiche "Déniché pour vous" n°86 : KPA-Cité.

Mots-clés : entreprenariat collectif, lieux partagés - Mars 2020

dpv kpa

59800 LILLE 

Zone d'action : Métropole Européenne de Lille 

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

KPA-Cité est une initiative d’initiation à l’entrepreunariat coopératif, ˆà partir d’un lieu ouvert en coeur de quartier prioritaire de la politique de la ville, offrant des espaces de formation, d’expŽrimentation et de créŽation d’activitŽés éŽconomiques porteuses de sens.

Téléchargez la fiche "Déniché pour vous" n°86 : KPA-Cité.

Mots-clés : entreprenariat collectif, lieux partagés - Mars 2020

dpv kpa

59800 LILLE 

Zone d'action : Métropole Européenne de Lille 

Fiche"Déniché pour vous" n°82 : Réseau d’Echanges et de Restauration

L’association Réseau d’Echanges et de Restauration (R.E.R) anime un lieu de restauration « 19.59 » à la gare RER de Garges-Sarcelles et un Pôle Economique de Restauration – Le Food Lab à Goussainville.

Téléchargez la fiche "Déniché pour vous" n°82 : Réseau d’Echanges et de Restauration (R.E.R)

Mots-clés : alimentation durable, lieux partagés - Janvier 2020

https://www.facebook.com/restaurant19.59/

rer

Garges-Sarcelles 95200

Zone d'action : Garges les Gonesse, Sarcelles, Goussainville

Type de ressource
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Ressource privée
Non
Résumé

L’association Réseau d’Echanges et de Restauration (R.E.R) anime un lieu de restauration « 19.59 » à la gare RER de Garges-Sarcelles et un Pôle Economique de Restauration – Le Food Lab à Goussainville.

Lettre n°33 "L'ESS, une réponse pour revitaliser les centres-villes" et dossier complémentaire

La lettre n°33 du RTES est intitulée "L'ESS, une réponse pour revitaliser les centres-villes" à l'aune de la phase opérationnelle du programme gouvernemental "Action Coeur de ville". Pour aller plus loin, retrouvez également notre dossier complémentaire.

TÉLÉCHARGEZ LA VERSION NUMÉRIQUE DE LA LETTRE N°33 DU RTES "L'ESS, UNE RÉPONSE POUR REVITALISER LES CENTRES-VILLES".

Retrouvez les fiches "Déniché pour vous" consacrées à des initiatives ESS de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs : 

  • Fiche sur la SCIC Villages Vivants, première foncière commerciale coopérative des centres-bourgs basée dans la Drôme
  • Fiche sur le Pôle ESS Anima du centre-ville de Calais
  • Fiche sur le café associatif La Smalah de Saint-Julien-en-Born (Landes)
  • Fiche sur la Boutique éphémère de la coopérative d'activités et d'emploi ACEASCOP à Loudun (Vienne)
  • Fiche sur la start-up solidaire de commerces multi services Comptoir de campagne en Auvergne Rhône-Alpes.

Retrouvez également nos articles retour sur : 

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La lettre n°33 du RTES est intitulée "L'ESS, une réponse pour revitaliser les centres-villes" à l'aune de la phase opérationnelle du programme gouvernemental "Action Coeur de ville". Pour aller plus loin, retrouvez également notre dossier complémentaire.

TÉLÉCHARGEZ LA VERSION NUMÉRIQUE DE LA LETTRE N°33 DU RTES "L'ESS, UNE RÉPONSE POUR REVITALISER LES CENTRES-VILLES".

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  • Fiche sur la SCIC Villages Vivants, première foncière commerciale coopérative des centres-bourgs basée dans la Drôme
  • Fiche sur le Pôle ESS Anima du centre-ville de Calais
  • Fiche sur le café associatif La Smalah de Saint-Julien-en-Born (Landes)
  • Fiche sur la Boutique éphémère de la coopérative d'activités et d'emploi ACEASCOP à Loudun (Vienne)
  • Fiche sur la start-up solidaire de commerces multi services Comptoir de campagne en Auvergne Rhône-Alpes.

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