Réseau des collectivités Territoriales pour une Économie Solidaire

(Re)visionnez la conférence en ligne "Mesures de l’impact social" du 6 juin 2017

Le RTES organisait le 6 juin dernier, en partenariat avec IDEAL Connaissances, une conférence dédiée aux "mesures de l'impact social", qui a réuni plus d'une cinquantaine de participants.

Les collectivités adhérentes peuvent retrouver la vidéo de cette conférence en ligne sur la plateforme d’IDEAL Connaissances, ainsi que les diaporamas et documents fournis par les intervenant-e-s.

Cette conférence a été l’occasion de revenir sur la définition de l'impact social, les méthodes d'évaluation possibles, leurs intérêts et limites, mais aussi de présenter le premier baromètre de la mesure d'impact social.

Les prochaines journées de formation du RTES auront lieu :
-le 19 septembre à Paris, en partenariat avec le CNFPT sur "les nouveaux modèles économiques",
-le 3 octobre au Kremlin-Bicêtre, en partenariat avec IDEAL Connaissances sur "mobilité durable en milieu rural et urbain".

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Le RTES organisait le 6 juin dernier, en partenariat avec IDEAL Connaissances, une conférence dédiée aux "mesures de l'impact social", qui a réuni plus d'une cinquantaine de participants.

Retour sur la conférence minute "Garages solidaires" - 18 mai 2017

Le RTES organisait le 18 mai dernier une 1ère "conférence minute" de 45 minutes réservée à ses adhérents, sur le thème des garages solidaires. Retrouvez les principaux éléments de la conférence.

Une vingtaine de participants ont pu écouter et échanger avec Soufiane Iquioussen, fondateur du garage solidaire du Hainaut et du réseau national des garages solidaires en cours de création sous forme de SCIC, et avec Jacques Parent, consultant de la société Inédit Conseil et membre associé.
Parmi les questions posées, les relations avec les garagistes professionnels, les partenaires incontournables sur le territoire, les conditions de faisabilité, l'apport possible d'un réseau de garages solidaires (par exemple pour les questions d'assurance ou de reconnaissance auprès des professionnels).

Retrouvez dans votre espace adhérent les ressources de cette conférence minute (diaporama présenté, enregistrement audio, étude à l’initiative des Fondations PSA et Norauto, vidéo de Caridisiac). (Rappel: Un accès à l'espace adhérents vous a normalement été ouvert. Votre identifiant et votre mot de passe sont la racine de votre adresse mail: exemple, animation@rtes.fr a pour identifiant et mot de passe animation). Pour toute difficulté de connexion, contactez Pierre-Alain Simon, animation@rtes.fr )

A noter que la prochaine journée de formation organisée par le RTES en lien avec Idéal Connaissances aura lieu le mardi 3 octobre, autour des mobilités en milieu urbain et rural.

Retrouvez la présentation du garage solidaire du Hainaut dans notre ouvrage "Politique de la Ville & ESS" et la présentation du réseau national des garages solidaires.

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Le RTES organisait le 18 mai dernier une 1ère "conférence minute" de 45 minutes réservée à ses adhérents, sur le thème des garages solidaires. Retrouvez les principaux éléments de la conférence.

(Re)visionnez la conférence en ligne "Migrants, quelques initiatives de l’ESS en lien avec les collectivités" du 4 avril 2017

Le RTES organisait le 4 avril en partenariat avec IDEAL Connaissances une conférence en ligne intitulée "Migrants, quelques initiatives de l’ESS en lien avec les collectivités".

Les collectivités adhérentes peuvent retrouver la vidéo de cette conférence en ligne sur la plateforme d'IDEAL Connaissances.

Cette conférence a été l'occasion de revenir sur les enjeux de la migration pour les acteurs de l’ESS et les collectivités locales mais aussi de présenter le programme "Solidarité Migrants" de la Fondation de France ainsi que le projet de l'association Singa France.

Retrouvez notre fiche "Déniché pour vous" sur Singa France.

Nous vous invitons également à (re)visionner les vidéos de nos dernières conférences en ligne:
-"Communs, ESS et collectivités territoriales"
-"Transmission et reprise d'entreprises dans l'ESS: les rôles des collectivités".

La prochaine conférence en ligne aura lieu le mardi 6 juin prochain de 14h à 16h sur "les mesures de l’impact social" (voir notre article dédié).

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Le RTES organisait le 4 avril en partenariat avec IDEAL Connaissances une conférence en ligne intitulée "Migrants, quelques initiatives de l’ESS en lien avec les collectivités".

Retours sur le séminaire "SCIC & Collectivités" du 21 mars 2017

Le RTES et la CGSCOP organisaient un séminaire de travail le 21 mars dernier sur les relations entre collectivités et SCIC. Quinze ans après la création du statut de SCIC, plus de 600 sont aujourd'hui en activité. Elles suscitent un intérêt grandissant, mais cette forme d'entreprise reste mal connue, notamment par les collectivités locales.

La SCIC implique en effet un changement de position de la collectivité, davantage habituée au Faire ou au Faire Faire, qu'au Faire Avec.

Une trentaine de personnes, élus ou chargés de mission de collectivités locales et responsables de SCIC, ont pu partager leurs expériences et questions. Après une présentation du paysage des SCIC aujourd'hui (qui sont 40% à avoir au moins une collectivité au capital, très majoritairement des communes), de leur répartition par domaine d'activité et par région, un 1er temps d'échange a permis d'approfondir dans quelle mesure la SCIC pouvait être un tiers de confiance pour la collectivité, et dans quelle mesure la collectivité pouvait être un atout pour la SCIC. La rencontre a ensuite abordé les points de vigilance et pratiques en matière de subventions, marchés publics et délégation de services publics confiée à une SCIC, avant d'analyser le rôle de la collectivité en tant que sociétaire d'une SCIC.

Retrouvez le diaporama de la rencontre.

Retrouvez également l'exemple de Rennes Métropole, qui dans le cadre de son entrée au capital de la SCIC Ressources T, a délibéré plus largement sur son cadre d’appui aux SCIC. Cette délibération distingue d’un côté les différents motifs pouvant amener à la création d’une SCIC et, de l’autre, les différentes formes de soutiens possibles à ces entreprises. Ces soutiens vont du simple appui politique jusqu’à la possibilité de participer au capital de certaines d’entre elles.

Retrouvez notre article dédié, ainsi que la délibération de Rennes Métropole concernant sa politique de soutien aux SCIC.

Autres documents de référence:

-Les Points de Repères "SCIC et collectivités" réalisés par le RTES en juin 2015 et actualisé en 2018

-Le guide du Conseil d'Etat actualisé en janvier 2017 sur les aides économiques, avec un paragraphe sur la possibilité pour les collectivités et leurs groupements de participer au capital de SCIC.

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Le RTES et la CGSCOP organisaient un séminaire de travail le 21 mars dernier sur les relations entre collectivités et SCIC. Quinze ans après la création du statut de SCIC, plus de 600 sont aujourd'hui en activité. Elles suscitent un intérêt grandissant, mais cette forme d'entreprise reste mal connue, notamment par les collectivités locales.

Revisionnez la conférence en ligne "Communs, ESS et collectivités locales" du 7 février 2017

La dernière conférence en ligne de 2 heures du RTES "Communs, ESS et collectivités locales" peut être visionnée sur la plateforme d'IDEAL Connaissances. La prochaine conférence en ligne est prévue le mardi 4 avril, de 14h30 à 16h30, autour du thème "Migrants et ESS" (inscriptions).

Pour les collectivités adhérentes au RTES et abonnées à IDEAL Connaissances, votre mot de passe est normalement la racine de votre mail. Pour toute difficulté de connexion, vous pouvez contacter Pierre-Alain Simon, animation@rtes.fr.

Vous pourrez également retrouver les documents et présentations des intervenant-e-s sur la plateforme d'IDEAL Connaissances.

En lien avec les présentations de cette conférence en ligne, retrouvez également nos fiches informations sur la SCIC TÉTRIS et sur la politique de la mairie de Naples en matière de Communs.

Nicole Alix, au nom de la Coop des Communs, association récemment créée avec l’objectif de rapprocher ESS et mouvement des Communs, a planté le décor en insistant sur la vision des promoteurs des Communs en matière de propriété et de gouvernance collectives.

Le Commun, c’est avant tout une ressource ouverte et partagée, une communauté d’acteurs concernés et un mode de gouvernance. Il n’existe donc pas de biens matériels ou immatériels qui, par nature, seraient ou devraient être des Communs et d’autres qui pourraient l’être. Cette approche permet de combattre une idée reçue qui fait de l’eau ou de l’air un Commun en soi et interdit de penser les Communs dans d’autres domaines.

Cette réflexion ancrée au niveau international et notamment européen au sein de l’intergroupe du Parlement européen « services publics et biens communs » nous conduit à regarder ce mouvement avec attention. Quels sont les liens avec le développement de l’entrepreneuriat social et de l’ESS au niveau européen ? Ne risque t’on pas de voir ces deux mouvements être mis en opposition si l’on ne travaille pas leur articulation comme on voit aujourd’hui la Commission européenne parler plus facilement d‘économie collaborative que d’économie sociale et solidaire ?

Nicole Alix a fait référence à de nombreux documents qui sont sur les sites d’IDEAL Connaissances et du RTES. Elle a aussi tenté de répondre à la question de ce que peut apporter l’ESS aux Communs, comme des formes institutionnelles, des systèmes de gouvernance qui ont fait leur preuve.

Côté collectivités locales, elle a signalé les exemples de Séoul et de Bologne. Côté plateforme de l’économie collaborative, elle a souhaité faire une distinction entre les plateformes numériques qui privilégient des relations marchandes distribuées (« capitalisme nétarchique » selon Michel Bauwens) et des plateformes dans un modèle coopératif plébiscité. Les Communs nous entrainent ainsi dans des questions politiques comme le droit de propriété et de son usage ou des questions juridiques comme le droit à l’expérimentation.

Benedetta Celati, doctorante à l’université de Paris Est Marne la Vallée et à l’université de Pise, a présenté les initiatives des collectivités locales italiennes en matière de Communs, suite à la commission Rodota (2007).

Le référendum de juin 2011 contre la privatisation du service d'eau a été une période où le terme « eau bien commun » était largement usité. A cette occasion, Naples nomma un adjoint au maire pour les biens communs, changea de statut en y intégrant la protection des biens communs et pris une délibération municipale en avril 2012 « laboratoire Naples pour une Constituante des biens communs ». Ce laboratoire réalise un inventaire des biens de la commune qui ont été abandonnés et qui sont actuellement inutilisés, en collaboration avec la direction du Patrimoine de la mairie et les associations de citoyens. Une assemblée citoyenne et des conseils thématiques sont mis en place, l’exécutif municipal devant se référer aux documents approuvés par les conseils thématiques pour tous les actes qui portent sur la gestion des biens communs. Le cas échéant, il doit expliquer les raisons de son refus. On voit ici une recherche d’équilibre institutionnel entre démocratie représentative et démocratie directe, un pas vers une co décision encore largement refusée en France.

Des exemples de cette gestion des biens communs sont donnés dans le diaporama de Benedetta Celati, accessible sur les sites du RTES et d'IDEAL Connaissances. Autre exemple, la Ville de Bologne a lancé en 2012 un avis public pour recueillir des propositions d’intervention des citoyens à des fins d’intérêt général. Il y a alors une co élaboration du règlement de Bologne qui se compose de 36 articles. Il s’agit de biens que citoyens et administration municipale par le bais des procédures participatives et délibératives identifient comme biens servant au bien être individuel et collectif. Le règlement donne ainsi un cadre juridique aux actions citoyennes et permet une véritable simplification administrative. Retenons l’article 1 qui stipule « La collaboration entre les citoyens et l’administration s’exprime par l’adoption d’actes administratifs de nature égalitaire et non autoritaire et réalise l’administration partagée ».

Ce concept « d’administration partagée » fort loin de nos pratiques professionnelles pourrait nous inciter à approfondir la centaine d’expériences italiennes en cours. Il est vrai aussi que ce règlement trouve son fondement juridique dans la Constitution italienne et notamment son article 118 qui précise : « Etat, régions, villes métropolitaines, provinces et municipalités s’engagent à promouvoir l’initiative autonome des citoyens, individuels ou associés afin qu’ils accomplissent des activités d’intérêt général, sur la base du principe de subsidiarité ». La France ne dispose pas de ce principe dans sa Constitution mais pourrait s’appuyer sur le droit constitutionnel à l’expérimentation (article 72). « Dans les conditions prévues par la loi organique, et sauf lorsque sont en cause les conditions essentielles d'exercice d'une liberté publique ou d'un droit constitutionnellement garanti, les collectivités territoriales ou leurs groupements peuvent, lorsque, selon le cas, la loi ou le règlement l'a prévu, déroger, à titre expérimental et pour un objet et une durée limités, aux dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l'exercice de leurs compétences. ». Très peu de collectivités locales se sont saisies de cette dimension depuis l’introduction de cette disposition en 2003. Les raisons en sont multiples. Mais ne serait il pas utile d’approfondir cette question des Communs dans ce cadre juridique?

Des expériences de terrain commencent en effet à voir le jour. A l’occasion de cette conférence en ligne, nous avons ainsi l’occasion de présenter l’expérience de la SCIC TETRIS, dans le pays de Grasse, autour du foncier comme bien commun.

La SCIC TETRIS est d’abord un tiers lieu, où les acteurs ressentent qu’une ressource est menacée ou vulnérable sur le territoire, l’accès au foncier. Sur un territoire péri-urbain de 102 000 habitants, la communauté d’agglomération du pays de Grasse conduit une politique de soutien à l’ESS depuis 2012, avec l’aide du Conseil régional PACA jusqu’à récemment, en ayant une pratique d’innovation et d’expérimentations. La SCIC TETRIS dont la finalité est la transition écologique territoriale est une démarche d’innovation sociale avec un centre de recherche appliquée au cœur de la dynamique. Les Communs apparaissent comme un outil de la transition. La collectivité joue alors un rôle de facilitateur en direction des élus, des techniciens, des « commoners », un rôle de médiateur permettant le rapprochement d’acteurs de cultures différentes et se pense de plus en plus en posture de co-construction.

La conférence en ligne a permis d’évoquer les freins et les leviers pour aller dans cette direction. Au titre des leviers, on notera l’inscription dans la durée de la politique publique. Au titre des freins, on évoquera les logiques de concurrence largement ancrées dans les esprits et la résistance aux changements des pratiques professionnelles. D’une manière générale, il y a nécessité de réunir trois composantes :
-une volonté politique,
-un cadre juridique et financier approprié et,
-une dimension de transformation culturelle.

Des réflexions donc à poursuivre et des expérimentations à conforter et à tenter…

Le mouvement Utopia vient de publier, dans ses propres éditions, un petit livre "Propriété et communs. Idées reçues et propositions", écriture collective donc en commun ! "Dans sa partie propositions, cet ouvrage, vulgarisateur et pédagogique, prône la priorité donnée à la valeur d’usage et la mise en place ou l’extension dans nombreux domaines d’une propriété communale, associée non à des individus mais à une collectivité. Les communs, alternative à la société du tout marché, réponse à l’offensive néolibérale, dépassement du capitalisme et de l’étatisme, révolution du XXIe siècle ? Ce livre montre que c’est peut-être un peu tout cela." Préfacé par Benjamin Coriat.

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La dernière conférence en ligne de 2 heures du RTES "Communs, ESS et collectivités locales" peut être visionnée sur la plateforme d'IDEAL Connaissances. La prochaine conférence en ligne est prévue le mardi 4 avril, de 14h30 à 16h30, autour du thème "Migrants et ESS" (inscriptions).

Retour sur la visioconférence CNFPT/RTES Antilles Guyane : Les enjeux de l’ESS pour les collectivités territoriales - 9 janvier 2017

La visioconférence du 9 janvier coorganisée par le CNFPT et le RTES a réuni plus d'une soixantaine de participants, élus, services et représentants des CRESS. Entre les points de visio des directions régionales du CNFPT de Guyane, Martinique et Guadeloupe, et du CNFPT à Paris, les échanges ont été riches. Le succès de cette initiative conforte la volonté du CNFPT et du RTES de renforcer leurs actions auprès des collectivités d'outre-mer.

Un 1er temps de présentation des acteurs de l'ESS par les représentants des CRESS Martinique et Guyane et les interventions des représentantes des DIECCTE ont mis en évidence la dynamique de l'ESS, essentiellement dans sa composante associative, mais aussi l'importance d'une structuration des acteurs pour l'émergence et l'accompagnement de projets d'ESS.

Le garage solidaire Les Abeilles, un des lauréats de l'appel à projet ESS Outre-Mer, a illustré la capacité de l'ESS à répondre aux besoins d'un territoire et contribuer à la création d'emplois.

La présentation de Michel Abhervé a permis de préciser les principaux éléments de la loi sur l'ESS et de la loi NOTRe pouvant intéresser les collectivités locales, ainsi que leurs impacts sur les politiques d'ESS : appels à projets ESS Outre-Mer et articulation avec les régions, agrément ESUS, mobilisation de financements de la BPI et européens, les échanges ont été nombreux.

Par la voix d'Olivier Serva, vice-président de la région de Guadeloupe, et les interventions de la collectivité territoriale de Martinique, de la communauté de communes de l'Ouest guyanais, et du nombre de participants, l'avancée de la prise en compte de l'ESS dans les politiques publiques, comme composante à part de l'économie, a pu être mise en évidence.

Retrouvez le programme de cette rencontre, et les supports de présentation ici et ici.

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La visioconférence du 9 janvier coorganisée par le CNFPT et le RTES a réuni plus d'une soixantaine de participants, élus, services et représentants des CRESS. Entre les points de visio des directions régionales du CNFPT de Guyane, Martinique et Guadeloupe, et du CNFPT à Paris, les échanges ont été riches. Le succès de cette initiative conforte la volonté du CNFPT et du RTES de renforcer leurs actions auprès des collectivités d'outre-mer.

Retours sur la formation "Lieux partagés, lieux mutualisés, tiers-lieux : quel rôle des collectivités locales ?" - 9 décembre 2016

Le RTES organisait le 9 décembre 2016 en partenariat avec IDEAL Connaissances, une journée de formation intitulée : "Lieux partagés, lieux mutualisés, tiers-lieux : quel rôle des collectivités locales ?", qui a réuni une quarantaine de participants à distance.

_ Retrouvez la synthèse des interventions, et les fiches de présentation des initiatives qui ont témoigné : le CHÂTEAU à Nanterre, la SEMAEST et la Conciergerie solidaire.

Une dizaine de personnes ont suivi les interventions depuis le siège de la Métropole Européenne de Lille dont le service ESS organisait un point de visionnage collectif. Les participants étaient des partenaires de la métropole, d’autres collectivités locales ou encore des acteurs de l’ESS. Ce visionnage collectif a permis d’enrichir les échanges entre partenaires locaux. Les participants à ce point de visionnage collectif souhaitaient approfondir les points suivants: question du télétravail (bureau des temps MEL), accompagnement de projets de ce type et en particulier projet de PTCE au sein de l'écoquartier Bruay-la-Buissière (Artois Comm), étude pour développer les tiers-lieux, le télétravail dans le Bassin Minier, accompagnement de porteurs (Mission Bassin Minier), accompagnement de projets de tiers-lieux (ville de Lille, APES, MEL).

En lien avec cette journée de formation, retrouvez également :
-la lettre papier consacrée aux espaces de coworking et tiers-lieux.
-les fiches de présentation d'initiatives issues de l'ouvrage "Politique de la ville & ESS": L'Autre Boutique, ARTIS, Work&Co, Lieux Collectifs de Proximité.
-la fiche de présentation d'ESSPACE, lieu de coworking étudiants-entrepreneurs à Paris, visité lors de la 5ème Rencontre nationale des collectivités autour de l'ESS.
-l'article sur le Solilab à Nantes.
-l'infographie sur le coworking en France en 2014.

Pour les adhérents au RTES, retrouvez l'ensemble des diaporamas dans l'espace adhérent

Pour les adhérents du RTES et les abonnés à IDEAL Connaissances, vous pouvez accéder aux enregistrements de la journée sur la plateforme d’IDEAL Connaissances en suivant ce lien

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Le RTES organisait le 9 décembre 2016 en partenariat avec IDEAL Connaissances, une journée de formation intitulée : "Lieux partagés, lieux mutualisés, tiers-lieux : quel rôle des collectivités locales ?", qui a réuni une quarantaine de participants à distance.

Retour sur la conférence en ligne "Transmission et reprise d’entreprise dans l’ESS : les rôles des collectivités locales" du 8 novembre 2016

Le RTES organisait en partenariat avec la CGSCOP et IDEAL Connaissances une conférence en ligne dédiée aux "Transmission et reprise d’entreprise dans l’ESS : les rôles des collectivités locales" le mardi 8 novembre dernier.

Retrouvez les enregistrements de cette conférence sur la plateforme d'IDEAL Connaissances.

Avec notamment les interventions de :
-Thierry Perrin, directeur des outils financiers à la CGSCOP qui intervenait sur les enjeux de la transmission aux salariés et les accompagnements nécessaires ;
-Martine Lebeau, gérante de la SCOP Les Volcans, et Raymond Collet, chargé de mission ESS à Clermont Communauté
-Claude Belot, président de la communauté de communes Haute-Saintonge qui présentait le rôle de la communauté de communes dans la reprise de l’entreprise industrielle Metalit.

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Le RTES organisait en partenariat avec la CGSCOP et IDEAL Connaissances une conférence en ligne dédiée aux "Transmission et reprise d’entreprise dans l’ESS : les rôles des collectivités locales" le mardi 8 novembre dernier.

Retour sur la conférence en ligne "Marchés réservés et clauses d’insertion" du 9 septembre 2016

Plus de 60 personnes ont assisté à la conférence en ligne « marchés réservés et clauses d’insertion » du 9 septembre, organisée en partenariat avec IDEAL connaissances autour d'une intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’OBSAR. De nombreuses questions avant, pendant et après, manifestent un réel intérêt pour le sujet, porteur de nouvelles pratiques professionnelles.

La conférence a permis de faire un point sur le nouveau code de la commande publique, qui s'applique aux marchés publics, aux délégations de service public, aux concessions et aux partenariats public-privé. L'ancien code des marchés publics, en vigueur depuis 2006, a en effet été abrogé au 1er avril 2016 par l'ordonnance du 23 juillet 2015. La réforme a pour objectifs de simplifier et de sécuriser le droit de la commande publique, d'ouvrir davantage la commande publique aux PME et de favoriser ses bénéfices sociaux et environnementaux.
Gérard Brunaud a détaillé le contenu des 2 textes, l’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics, et le décret du 27 mars 2016, pris en application de l'ordonnance de juillet 2015, qui parachèvent la transposition des directives européennes de 2014.
La dimension sociale est désormais partie intégrante de l’objet du marché, en tant que critère d’attribution, après une juste détermination du besoin d’achat. (article 30 de l’ordonnance du 23 juillet 2015) .

La clause d’insertion, soit critère d’attribution, soit condition d’exécution du marché, soit les deux, est prévue par l’article 38 de l’ordonnance de juillet 2015. L’article 62 du décret de mars 2016 évoque les performances en matière d’insertion professionnelle des publics en difficulté. On peut ainsi avoir des clauses d’insertion qualitative dans l’objet du marché.

Le 2ème changement important apporté par ces évolutions récentes concerne l’extension des marchés réservés. Auparavant possibles uniquement pour les structures embauchant des personnes handicapées, trois types de marchés réservés sont aujourd'hui possibles :
- les marchés réservés pour les structures du handicap (entreprises adaptées, ESAT)
- Les marchés réservés pour les structures d’insertion par l’activité économique conventionnées avec l’Etat
- les marchés réservés pour les structures d’ESS

Afin d’éviter la concurrence, les donneurs d’ordre ne pourront réserver un marché à la fois aux opérateurs économiques relevant du champ du handicap et à ceux relevant de l’IAE. Mais dans les faits, il sera peut être difficile pour une collectivité locale de faire le choix entre ces deux filières d’insertion professionnelle. Il revient aux acheteurs publics de bien connaître les capacités de réponse des différentes structures et entreprises pour éviter tout marché ou lot infructueux. Et il revient aux réseaux de l’IAE de promouvoir au delà de ce qui est déjà fait les compétences et savoir faire de leurs adhérents.
L’article 37 de l’ordonnance de juillet 2015 crée un nouveau type de marché réservé aux structures de l’ESS au sens de l’article premier de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’ESS. Mais les marchés ne peuvent porter que sur des services de santé, sociaux ou culturels dont la liste est publiée au Journal officiel. La durée du marché est de 3 ans maximum, et l'entreprise ne doit pas être titulaire, au cours des trois années précédentes d'un marché public, attribué par le même pouvoir adjudicateur. Il s’agit donc plutôt d'un marché d’amorçage pour une nouvelle structure que d’un marché de long terme.
Le lien entre clauses d’insertion et marchés réservés est dès lors forcément posé : selon Gérard Brunaud, il serait peut être plus rigoureux de réserver les marchés réservés aux marchés de petits volumes et d’introduire la clause d’insertion dans les marchés de gros volume.

Il faut toutefois rappeler que les marchés dont l’objet est l’insertion (qualifiée service de réhabilitation professionnelle dans l’annexe au décret de mars 2016), sont toujours possibles. Ces marchés sont repérés par le code CPV 85312510 et conviennent totalement aux ateliers et chantiers d’insertion.

Gérard Brunaud termine son exposé en évoquant quelques points d’appui pour les acheteurs publics désireux de s’emparer de ces nouvelles règles :
- simplification des procédures: voir le dispositif Marché Public Simplifié lancé en 2014
- obligation de l’allotissement
- amélioration et reconnaissance de la pratique du « sourçage » ou de l’échange préalable facilitant le repérage des opérateurs économiques de proximité sans risquer le contentieux
- référence dans le mieux disant au « coût global » plutôt qu’au prix ;
- introduction notamment du coût tout au long de la vie du produit, du cycle de vie introduisant désormais des coûts comme les assurances , la pollution… . La difficulté est bien évidemment la monétarisation d’un certain nombre de coûts. Une note de la Direction des Affaires Juridiques de mars 2016 apporte quelques éléments.
La période actuelle est avant tout une période de formation des acheteurs publics, de professionnalisation des structures, de montée en gamme et compétences des facilitateurs placés dans les Maisons de l'Emploi, PLIE et collectivités locales.

A noter que L'intégralité de la conférence en ligne est disponible sur le site d'IDEAL Connaissances. Vous pourrez y retrouver également les questions posées lors de la conférence. N'hésitez pas à poser vos questions. Vous pouvez également faire part de vos expériences de marchés réservés en vue de la publication prochaine d'un Points de Repères du RTES sur ce sujet.

 

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Plus de 60 personnes ont assisté à la conférence en ligne « marchés réservés et clauses d’insertion » du 9 septembre, organisée en partenariat avec IDEAL connaissances autour d'une intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’OBSAR. De nombreuses questions avant, pendant et après, manifestent un réel intérêt pour le sujet, porteur de nouvelles pratiques professionnelles.

Retours sur la formation/sensibilisation CNFPT "Collectivités locales et acteurs de l’ESS au service de l’intérêt général" - 12 mai 2016

C’est autour du thème de l’intérêt général que collectivités locales, acteurs de l’ESS et intervenants passionnés se sont réunis, à Pantin le 12 mai dernier. Cette journée de formation/sensibilisation s’inscrit dans le cadre des engagements communs signés par le CNFPT et le RTES en ce début d’année pour former à l’ESS les personnels des collectivités territoriales.

Retrouvez la synthèse des échanges qui ont eu lieu lors de cette journée.

L’ambition de cette journée était d’éclairer ce qu’est l'ESS, en quoi le rôle des collectivités est déterminant et comment elles peuvent agir concrètement.

Hervé Delfavard, maitre de conférences à l’Université Paris-Est Marne la Vallée (UPEM) et responsable de la chaire ESS de l’Université a tout d’abord introduit la journée en resituant dans sa temporalité historique ce qui est aujourd’hui nommée « l’Economie Sociale et Solidaire ». En effet loin d’être un phénomène de mode, l’ESS prend ses racines dans les années 1830, en réaction, notamment, au mode de répartition des richesses d’alors. Cette dynamique connut une évolution inégale jusque dans les années 1970, puis elle prit un nouvel essor face à l’impact du néolibéralisme. Cet élan lui permit alors de franchir un cap décisif puisqu’en 2014 la loi ESS fut votée.

Le point fort de cette loi est d’avoir assuré l’unité des acteurs de l’ESS et formalisé l’affirmation politique d’une autre économie, d’un autre mode d’entreprendre. Toutefois si cet autre mode d’entreprendre est clairement caractérisé dans la loi (un autre but que le seul profit, une gouvernance participative et une redistribution des dividendes), le nouveau modèle de développement économique n’a pas été étayé.

C’est pourquoi, il s’agit à présent de développer cette dynamique en s’appuyant sur la transversalité entre acteurs et la mutualisation des méthodes, des ressources et des outils existants … ou à créer.

Des exemples concrets ont illustré les formes d’action que peuvent mettre en œuvre les collectivités. Notamment en participant à la création de ressources communes au sein du territoire : Communs, PTCE, soutien au droit (d’usage) d’entreprise ou impulsion à la création de monnaies locales complémentaires, développement des circuits courts – y compris financiers, etc.

Christelle Layre, du Labo de l’ESS a présenté l’action menée par ce Think Tank qui assure au quotidien un travail d’identification, d’analyse et de valorisation des initiatives territoriales menées par des acteurs ESS ou liés à l’ESS. Toute cette richesse fait l’objet de réflexions de groupes de travail thématiques , d’actions et de productions partagés avec l’ensemble des acteurs concernés, dont bien sûr les collectivités territoriales, avec notamment la présence du RTES.

« Le changement d’échelle viendra des territoires car c’est de là d’où vient l’innovation ! À tous les échelons territoriaux il existe des leviers permettant aux collectivités locales de soutenir l’ESS. Elles ont un rôle majeur à jouer, tout en veillant au développement de toutes les synergies nécessaires à la construction des actions. Notamment au niveau des outils financiers.»

Christelle Layre a conclu en mettant l’accent sur la nécessité de pouvoir mesurer l’impact économique pour les territoires. En effet, bien que des études apportent des éléments qualitatifs essentiels, la question de la méthode et des indicateurs communs de mesure d’impact reste délicate.

Christiane Bouchart, présidente du RTES insista sur les valeurs très actuelles de l’ESS. Si l'intégration de l'ESS en tant que telle dans les politiques publiques est relativement récente (début des années 2000), les collectivités territoriales ont de nombreuses raisons de soutenir le développement de l'ESS:
-Pour soutenir la création d’emplois et d’entreprises bien sûr mais, au bénéfice durable des territoires et sur un mode inclusif,
-Pour répondre aux besoins des habitants et des territoires. Notamment à des besoins non satisfaits et ce, dans un contexte de réduction de moyens (ex : une collectivité prend des parts dans une SCIC pour créer une crèche dans un quartier Politique de la Ville insuffisamment équipé).
-Pour favoriser l’innovation sur les territoires. En effet une des capacités de l’ESS est de défricher de nouveaux modes de faire. Elle a été pionnière sur le recyclage, la relocalisation de l’agriculture et l’alimentation, la transition énergétique etc. (Exemples : les travaux en cours sur la traçabilité de l’épargne territoriale afin de pouvoir visualiser sur ce qui revient au territoire ; le développement des monnaies locales complémentaires : les citoyens sont prêts, des artisans et commerçants, des chambres consulaires, certaines banques, sont partantes)
-Pour assurer une cohésion sociale du territoire en croisant les enjeux des politiques publiques, qu’elles soient économiques, culturelles, d’aménagement du territoire, de la politique de la Ville et d’insertion avec les dimensions de l’ESS.
-Pour développer un mode de gouvernance passant par la co-construction, notamment entre les différents niveaux de collectivités. Qu’il s’agisse de l’élaboration des Schémas de promotion des achats publics responsables, ou des stratégies régionales de développement de l’ESS, intégrées dans les SRDEII, l’association de toutes les parties prenantes permet de remettre du sens dans l’économie.

Après la présentation du panorama général, la journée se poursuivit en abordant les moyens de contractualisation dont disposent les collectivités pour soutenir ce mode de développement économique.

Anne Laure Federici, déléguée générale du RTES, ouvre la séquence en mettant en lumière les spécificités du modèle économique ESS et quelques éléments de contexte:
-Un principe d’hybridation des ressources, comprenant des ressources publiques et privées, sans oublier l'apport essentiel du bénévolat dans de nombreuses structures d'ESS.
-Un cadre européen général d’interdiction des aides publiques aux entreprises. Or au niveau UE toute structure ayant une activité économique est considérée comme une entreprise, sans distinction de statuts. Ce qui peut entrer en contradiction avec les modes de faire au niveau français vis-à-vis du statut associatif.
-Une avancée spécifique en France avec la loi ESS qui apporte pour la 1ère fois une définition de la subvention. Auparavant les collectivités considéraient que la subvention était beaucoup moins sécurisée juridiquement que les marchés publics par exemple. C’était perçu comme un frein réel. Depuis la circulaire de sept 2015 a définit précisément les relations Collectivités/Associations. C’est un appui important pour sécuriser et renforcer le financement sous forme de subvention.
-Le cadre de la Loi Notre avec l’attribution aux régions de la compétence économique, et le risque que certaines collectivités, notamment les départements, abandonnent leur politique de soutien en faveur de l'ESS. Or, les structures de l’ESS n’ont pas qu’une simple vocation économique. La prise en compte de l’ESS dans l'ensemble de ses dimensions, y compris dimension sociale/ sociétale reste encore dans une zone de flou.

Puis Pierre Chambe, ex-expert auprès du CGET et développeur économique auprès d’un EPIC, a brossé le contexte européen dans lequel les modes de contractualisation économiques s’inscrivent. Pour tous ceux qui n’ont pu assister à cette journée, voici deux points à retenir :
-La dimension européenne ne vient pas atténuer la dynamique de l’action en matière d’ESS même si l’angle est différent. En effet, l’orientation européenne est clairement en faveur d’une libre concurrence qui doit subir le moins d’entraves possibles. Il s’agit donc de limiter tout ce qui pourrait l’affecter, notamment l’intervention publique. Par ailleurs, le marché est vu de façon très expansive. Par exemple, la culture, le logement, l’emploi ne sont pas hors du champ du marché au niveau européen. Toutefois, le tableau n’est pas si sombre ! Car en fait, malgré cette complexité, les aides d’Etat ne concernent que peu d’actions ESS (Cf. présentation de Pierre Chambe). En effet, bon nombre d’affaires ESS sont strictement locales et ce n’est pas parce qu’il y a commande publique qu’il y a une distorsion entre Etats membres.
-La règlementation européenne « Aides d’état » s’applique essentiellement à l’ESS sous deux formes : Les aides de minimis (20000 euros sur 3 ans, portés à 500000 pour les SIEG), et les SIEG : présence d’activité d’intérêt général mais sous forme économique.

Pierre Chambe a donc conclu de façon rassurante que malgré ces contraintes supplémentaires, il n’y a pas de blocage pour les collectivités à soutenir le développement des projets ESS.

Et pour clore la matinée, Clara SCHMIDT, de la Métropole européenne de Lille a partagé l’exemple concret de la Métropole de Lille : un appel à projets permanent sur la période 2015-2020. « Entreprendre autrement avec la Métropole Européenne de Lille » fondé sur la volonté de mettre en place un cadre pour le soutien à des initiatives économiques solidaires, avec un régime d’aide de minimis. Le tout dans une logique partenariale.

L’après midi a été consacré à deux courtes séquences, l’une sur les marchés publics et la responsabilité sociale des collectivités territoriales, l’autre sur les services d’intérêt général, et à un débat sur l’ESS comme levier de développement des territoires au service de l’intérêt général. De l’intervention de Gérard Brunaud, secrétaire général de l’observatoire de l’achat responsable OBSAR, on retiendra que le Code des marchés publics offre aujourd'hui de nombreuses possibilités pour faciliter le développement de l'ESS, et l’importance de la directive européenne sur les marchés publics transcrite dans une ordonnance du 23 juillet 2015 et un décret du 25 mars 2016.

Cette nouvelle réglementation a eu pour objectif notamment de permettre un meilleur accès des PME, donc des entreprises de l’ESS, à la commande publique. L’introduction de considérations sociales dans les spécifications techniques, le prix calculé sur le cycle de vie en termes de coût global, un meilleur « sourçage » ont introduit un changement de paradigme complet. Cela suppose un effort de formation des acheteurs publics et la reconnaissance de cette fonction, des moyens d’accompagnement sur le terrain avec mesures des résultats. Le RTES consacrera sa prochaine conférence en ligne du 9 septembre à cette question.

Deux témoignages de collectivités territoriales ont complété ce cadre général :
-Le conseil départemental du Val de Marne a mis en place depuis longtemps un service transversal d’ingénierie en matière d’insertion, avec des facilitateurs de la clause d’insertion dans les territoires où il n’y a pas de facilitateurs notamment dans les maisons de l’emploi. Le plan d’action a été renouvelé dans la perspective du Grand Paris avec une réflexion en cours sur les marchés réservés.
-La ville de Paris a adopté un schéma de l’achat public responsable, en février 2016, en application de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’ESS. 48 fiches action ont ainsi été adoptées à l’unanimité. S’il faut retenir un seul chiffre, ce serait le résultat recherché dans les clauses d’insertion : 25 % des marchés publics devront être « clausés ».

Bernard Jehanno, du secrétariat général aux affaires européennes, a exposé ensuite le point de vue de l’administration centrale sur les services d’intérêt général. Selon lui, le SIG permet une transparence financière utile pour le développement d’actions économiques dans un champ concurrentiel. Il observe que l’absence de définition des SIEG qui avait été reprochée à la France permet tout au contraire une vraie marge de manœuvre. Certes il y a encore des efforts à faire en communication et dans le contenu des mesures. Il rappelle toutefois le nouveau seuil de 500 KE pour les SIEG, la montée en puissance des exemptions et rappelle le reporting tous les deux ans que la France doit faire à la Commission européenne. Pour illustrer la marge de manœuvre des collectivités territoriales en matière de service d’intérêt général, la communauté urbaine de Strasbourg expose le SIEG réemploi.

La journée s’est terminée par un débat sur l’ESS comme levier de développement économique dans lequel les positions convergent pour :
-relever quelques difficultés dans la mise en application de la loi ESS dans certaines régions suite aux dernières élections et recompositions territoriales. En particulier du fait de l’absence de l’ESS dans les contrats de plan Etat région, ou du fait de la remise en cause d’actions.
-se féliciter du travail au sein des chaires universitaires mais regretter l’insuffisance de l’ingénierie territoriale au service de l’ESS, ce qui empêche une véritable mobilisation pour aller plus vite, comme l'a souligné Jean Louis Cabrespines, président du CNCRESS et Claude Grivet, président de l'Unadel.

Laurent Fraisse, chercheur associé au LISE, a conclu cet échange en insistant sur l’action transversale de l’ESS tout en soulignant qu’il faut construire une politique publique spécifique. Ce paradoxe spécifique/droit commun n’est pas propre à l’ESS mais il est structurant de l’avenir de l’ESS. Il est important que le portage politique de l‘ESS ne repose pas uniquement sur l’élu à l’ESS. Par conséquent, il est nécessaire que la dimension ESS soit très présente dans le SRDEII mais aussi dans d’autres documents de programmation afin que les domaines liés à l’économique et au social soient appréhendés de façon globale et transversale. D’ailleurs, l’évaluation de ces politiques publiques se fera aussi sur cet enjeu de transversalité.

Retrouvez l'ensemble des diaporamas présentés par les intervenants de cette journée de formation/sensibilisation sur cette plateforme.

Type de ressource
Ressources RTES
Ressource privée
Non
Résumé

C’est autour du thème de l’intérêt général que collectivités locales, acteurs de l’ESS et intervenants passionnés se sont réunis, à Pantin le 12 mai dernier. Cette journée de formation/sensibilisation s’inscrit dans le cadre des engagements communs signés par le CNFPT et le RTES en ce début d’année pour former à l’ESS les personnels des collectivités territoriales.